L' ours ("Os") est l'animal symbole des Pyrenées, même si les humains modernes ont vraiment du mal à laisser une petite place à celui qui fut le roi des animaux chez les gaulois, avant que le lion ne le détrône (Martin, Artus, tous ces rois...). Excellente mère, l'ourse lèche abondamment ses oursons pour les rendre polis, d'où l'expression "un ours mal léché" pour parler d'une personne mal élevée. Bien sûr, il faut éviter de s'approcher avec un fusil d'une ourse "suitée", avec des petits et c'est ainsi que la malheureuse Canelle, dernière ourse pure des pyrenées, fut tuée en 2004 par un chasseur. Une pensée pour elle, la pauvre. L'ours est le symbole de l'énergie, de la force de vie et du printemps. En effet, il renaissait à la fonte des neige, et croquait quelques moutons. Le malheureux en perdait sa peau, car les chasseurs partaient des villages pyrenéens au printemps lors des fêtes sacralisées comme celles du Haut Vallespir. L'histoire contée à Arles sur le thème comique, raconte comment un des habitants se fâche contre son épouse qui l'a trompée, avec ce torrent de force et d'énergie qu'est l'ours printanier. Ce qui fait penser bien sûr à l'histoire de Jean de l'ours, enfant d'un ours et d'une femme. C'est partout en Europe que dans les carnavals le roi ours distribuait des bouts de sa pelisse pour assurer la fécondité des femmes, des poules, bref de toute la nature. On tuait l'ours pour lui prendre sa peau, car elle valait beaucoup d'argent, on élevait les petits orphelins pour en faire des animaux de spectacle, car ils sont très intelligents. Toutefois, les chasseurs respectaient ces ours et cette fête où on le rase, où on lui prend sa peau, étaient une façon de l'honorer, de s'excuser. Et son sens est immémorial. On reconnait en lui un frère humain. Il faut en effet savoir qu'un ours dépouillé ressemble curieusement à un homme. Au delà de cette historiette joyeuse et déjantée, l'humain impressionné salut l'ours, et lui demande pardon.
Merci, Jan Sum. Une chanson absolument sublime à chanter. Parce que la terre tourne, parceque le vent est haut, parce que le ciel est bleu, j'en ai les larmes aux yeux....
Une polonaise, Martyna, m'a dit que cette chanson catalane était chantée en Pologne comme chant de libération. En effet, le grand Père Siset dit, vois tu, nous sommes tous attachés à un pieu. Mais si toi tu tires de ton côté et si moi je tire du mien, nous nous détacherons et nous serons libre. Grand Père Siset est parti, un mauvais vent l'a emporté mais moi je chante : "Si estirem tots, ella caurà, si jo estiro fort per aquí i tu l'estires fort per allà, segur que tomba, tomba, tomba, i ens podrem alliberar". Jeune, j'ai manifesté à Toulouse contre Franco qui ne se décidait pas à laisser enfin respirer et vivre les jeunes espagnols, et un bon vent un jour a libéré l'Espagne .
Toute l'énergie indomptable de l'Afrique, au travers de ses héros, de ses joies et de ses malheurs, Nelson Mandela, et un chant d'église pour Jesus qui vibrent tout au sommet d'une montagne de France ! Merci Jan !