Bonjour, Pourquoi cette précipitation dans cette façon de musiquer ? Revenez au principe de base : "Laisser au danseur le temps suffisant pour exprimer la danse dans ses subtilités". Au lieu de cela avec vous ici comme avec d'autres ailleurs il faut aujourd'hui "courir" les danses et tant pis pour la danse, l'essentiel est d'aller de plus en plus vite. Quel désastre !
Une petite précision utile suite à la question suivante d'un de mes étudiants : "j'ai une petite question sur la vidéo que tu as fait sur la balance d'Evans et Tanabe-Sugano. Tu détailles le calcul de B et tu donnes la valeur. J'ai remarqué qu'en haut du diagramme il y a une valeur de B qui est différente de la tienne. B n'est pas censé être une constante ? A quoi est-ce que ça correspond ?" => Concernant le paramètre B de Racha, ce n'est pas une constante : cela dépend de l'atome considéré et de son environnement. C'est une intégrale bi-électronique qui va être en lien avec la répulsion interélectronique au sein de ton système d'étude (càd l'atome ou le cation métallique, le complexe, etc). Ainsi, si ton système d'étude est un complexe de métal de transition, B te donnera une indication sur la nature de la liaison entre le cation métallique M et un ligand L, et pour se faire on utilise notamment le paramètre néphélauxétique Beta = B_complexe/ B_ionlibre (Si Beta tend vers 1, alors la liaison M-L est ionique : si Beta tend vers 0, alors la liaison est covalente). Si on revient à B dans la vidéo : la valeur au-dessus du diagramme d2 dans celle-ci, de 860cm-1 correspond au paramètre B de Racha pour l'ion métallique libre V3+ (c'est B_ionlibre). Celui que je calcule est celui du vanadium (III) dans le complexe [V(H2O)6]3+ (c'est B_complexe) : tu vois que B passe de 860 à 625cm-1. Cela correspond à une diminution des répulsions interélectroniques au sein des électrons des orbitales d du vanadium. C'est en accord avec l'établissement d'une liaison à caractère légèrement covalent entre V et H2O (Beta<1), et donc une délocalisation des électrons du métal vers le ligand pour cela. Ce phénomène est ce qu'on appelle l'effet néphélauxétique, qui dépend ainsi de la nature du ligand mais aussi de celle du métal engagé.