لن ابرر ابدا محرقة الكتب على الطريقة ال(( نازوغادانوفية )) ...لكن في محرقة الضجر ...يمكنني قذف ألف كتاب من هذا النوع دون ان يطرف لي جفن ....من ناحية اخرى انني اعتبر مشهد (( القبعة المفكرة )) في مسرحية ( انتظار غودو ) ....مشهدا اعظم من كل اعمال يونيسكو مجتمعة ....اننا نعرف جيدا ماذا فعلت تلك القبعة بصاحبها ...صاحبها الذي يظل عبدا ...ويظل عاجزا وغبيا ومترنحا ...
Le mécanicien aux machines, le marin à la barre et le chauffeur dans la soute se bat contre six feux*. Tiens bon ! mon petit chauffeur, jette tes pelletées de charbon dans ton petit chaudron pour que la chaudière s’embrase ! Charge, râteau et levier, oh ! Je veux passer la Baie** pour aller me la couler douce dans les eaux de Cardiff. Mais le feu c'est le feu, mais le feu c'est la fournaise, et la mer a fini par noircir mes entrailles. * Les navires à vapeurs possédaient six chaudières alimentées par autant de « feux ». ** La Baie en question (anglicisme : « Bay ») est le Golfe de Gascogne, qui va de l’Océan Atlantique au sud du Portugal et de l’Espagne et au nord de la France. En quittant la Méditerranée par le détroit de Gibraltar, on traverse le Golfe de Gascogne pour se rendre à Cardiff. Le passage et agité et on a besoin que les moteurs tournent à plein régime.
Fait maison mais très amusant ! Merci même si je m'imaginais l'histoire avec le livre différemment j'ai beaucoup aimée 😂 Par contre les flash et les bruits de fonds perturbant..
Vu de loin, pourtant de près. G.D. me dit que Diderot, le plus souvent, n’allait pas voir les expositions dont il faisait les comptes-rendus. On comprend qu’il se soit lassé de décrire les gesticulations de son ami Greuze, attendant avec impatience la grande, la vraie peinture-à peu près immobile- de Chardin. Pourquoi rappeler cette attitude désinvolte, aujourd’hui 9 Février 2008 ? Parce que justement… Un extraordinaire événement de théâtre « a lieu » dont je suis tenu éloigné par la force des choses. En plein quartier impérial, dans un lieu tellement musical et analytique, devant un public choisi, la représentation d’une courte pièce de…qui déjà ? (Ionesco ?) Trois personnages seulement : G.D. qui trouve là l’occasion d’incarner la puissante hystérie dont il est capable. A.D. en stupéfiante collaboratrice criminelle, comme ces espionnes dans certains Hitchcock, silencieuses, presqu’immobiles, régnant pourtant sur tout. La jeune élève sacrifiée, innocente à l’antique et consentante, une sorte d’Iphigénie, immolée à une divinité dont on ignore encore le nom. ( pourvu, comme dit le grand Ritsos, que son nom quand il sera connu occupe juste dans l’hymne de la cérémonie la place laissée en blanc et ne vienne pas, par un excès de syllabes, gâcher le rythme…) Ce jeu à trois est stupéfiant. Est-ce vraiment du théâtre au sens occidental du mot ? Ce théâtre vampirisé par Aristote dont parle Florence Dupont dans son dernier livre. On serait tenté d’y voir une survivance, une résurgence du grand et vrai théâtre à peu près oublié depuis des siècles. Je note ceci sous l’influence de ce livre. (Comme souvent chez cette Florence tout semble d’abord faux et gratuit, puis si extraordinairement pertinent). Donc, pas vraiment une intrigue, une histoire, une « fabula » mais une série d’explosions à la fois tragiques et joyeuses, dont Florence Dupont retrouve des traces chez Plaute, Térence et encore parfois chez Molière et chez certains modernes. Le thème (plutôt donc que l’intrigue ou l’histoire) tourne autour de l’éducation transformée en massacre rituel par les fouette- culs du moment (ou de toujours). Quelque chose donc de terrible et de joyeux (une fête, un « ludus, lire à ce propos F.D.) Y a-t-il d’autres « leçons » de ce genre dans l’histoire du théâtre ? De leçons sur La Leçon ? On ne peut oublier que ce jeu sinistre et drôle vient de l’Europe roumaine et centrale. Et on voit dans les coulisses traîner les terribles figures héritières de la Garde de Fer. Les Mirceade, les Eugène, et le meilleur d’entre eux peut-être, le probablement surévalué Cioran. Certains prétendent avoir vu leurs ombres méfiantes dans le quartier impérial en compagnie de quelques casques à pointe, prêts à rembarquer pendant que la gare impériale est encore en service. Bref le tout est merveilleusement nouveau, même si encore un peu difficile à penser. D’autres scènes de théâtre de chambre vont-elles s’allumer ici et là dans ces quartiers sinistrés par les déformations de la mémoire ? Et sur quels sujets ? Faut-il remarquer que cette « leçon » coïncide avec le projet de noter les profs sur Internet, projet auquel tout le monde (à la suite d’Attali ?) semble s’amuser, et qui donne le signal de la fin de tout, peut-être bien méritée. Saluons la coïncidence de la « cérémonie » du 9 Février avec tout cela, et cette émergence grâce à quelques- uns d’une nouvelle et fascinante façon de faire du théâtre. (N.B : cette chronique, chronique à l’aveugle, mais pas tant que cela, ne doit paraître que dans quelques semaines, après les élections russes et françaises, dans un mensuel national, si son auteur survit à son actuel enfermement). Jean Goetz. Février 2008