Pas du tout d'accord que notre anxiété est juste sociale. Personnellement, je ne fais pas du tout d'anxiété sociale (c'est-à-dire que je ne me questionne jamais sur ce que les autres pensent ou vont penser de moi). Par contre, je fais de l'anxiété à propos des surcharges sensorielles, cognitives, langagières et émotionnelles. Et aussi à propos des imprévus, des changements, etc. Toutes ces sources d'anxiété ont un point commun : ma difficulté (et souvent incapacité) à m'adapter rapidement. Mais souvent, si je dis que je suis anxieuse d'aller à l'épicerie, un(e) intervenant(e), ce qu'il va penser, c'est que je suis anxieuse à propos du fait de me faire juger par les gens, alors que moi je suis anxieuse parce que j'ai peur de ne pas réussir à me contenir de faire un meltdown à cause de la surcharge sensorielle. Il y a tant de choses qui ne sont pas comprises par les supposés spécialistes de l'autisme. À cause de cela, je suis d'accord avec vous que nous devons tous travailler ensemble (personnes autistes, proches des personnes autistes, chercheurs, intervenants, etc.) pour améliorer la qualité de vie et l'intégration sociale des personnes autistes.
Pour la question de votre employeur sur "comment reconnaître les employés autistes, afin de pouvoir mieux les soutenir?" Je suis autiste, mais j'ai aussi été chef d'entreprise et j'ai géré des équipes de travail pendant près de 15 ans. Mon principe est simple : je m'intéresse à chaque employé comme un individu, avec ses forces, ses difficultés, ses incapacités, ses passions, ses connaissances, ses aptitudes, ses habiletés, ses valeurs, etc. Et je dialoguais avec l'employé si je pensais (ou constatais) qu'il avait une difficulté qui me semblait nécessiter du soutien (formation, accommodement, coaching, etc.). Mettre un nom de diagnostic sur une personne n'est pas du tout utile dans le cadre du travail. Deux personnes avec le même diagnostic peuvent avoir des forces, des incapacités et des besoins totalement différents, même diamétralement opposés.
Merci pour ton commentaire. Effectivement, plusieurs choses dans la vidéo sont à revoir et si j'avais à la refaire, je changerais plusieurs choses selon ce qu'on sait aujourd'hui.
Super. Je l'ai écouté au complet. J'avais juste peur qu'un automobiliste ouvre sa porte. C'est drôle d'entendre tous les bruits du vélo, frein, chaine... Puis, la musique qui arrive de nul part ... c'est bien le Vieux-Montréal