« Le suffrage universel peut conduire à la dictature des imbéciles lorsqu’il n’est pas assorti d’une instruction publique éclairant les esprits ». Cette pensée de Condorcet (1743-1794) est d'une actualité brulante.
Nous nous attachons lors des Rencontres Déconnomiques d'Aix-en-Provence à : - Donner une tribune à la pensée économique foisonnante - Déconstruire la pensée unique - Bouleverser les idées préconçues - Proposer des alternatives
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Begeaudau comme d’habitude burlesque, dénigrant & carnacier appuyant toute sa conférence sur le dénigrement, ça passe mieux mais c’est tout aussi vide & morbide quand le patriotisme révolutionnaire lui est fertile & pérenne
Espérons que l'ARCOM agisse vite et bien maintenant et enlève toutes les autorisations de la TNT aux TV Bolloré.........car les manipulations viennent beaucoup de ces chaines racistes qui mentent toute la journée aux personnes qui les écoutent.......
La partie débat est plus intéressante. En fin de compte c'est surtout une discussion sur la validité du moyen-nation. Il ne le reconnaît que dans un temps bref ou face à une négation. Il refuse le moyen en tant qu'il pourrait potentiellement contenir un "affect de virilité" donc, abandonne le moyen-virilité qui a consacré l'intégralité des révolutions effectives contre le capital. C'est le propre des intellos bourges des tours d'ivoire - je l'avais déjà épinglé sur sa crainte phobique du mythe mobilisateur. On ne peut pas se réclamer des affects et de la raison en même temps, à moins d'être un escroc. Mais revenons à la thèse centrale qu'il est aisé d'invalider tant elle est grossière. Pourquoi confondre "virilité" et "force" en politique (dont il traite plus loin) ? Afin de détourner le sujet vers une condamnation et le sarcasme freudo-freudien sur le problème du père et du phallus qui bande ? Qui dit force dit vitalité, moyen nécessaire à cet acte concret et affirmatif qu'est la révolution contre l'aliénation et l'extorsion de l'humain et de son travail. Bégaudeau se courrone de l'étiquette de marxiste : elle fait chic mais l'honnêteté l'obligerait à l'enlever, car il n'est pas de marxiste qui ne veuillent pas faire la révolution. La révolution est violente non par affinité mais par nécessité, comme le démontre fort bien Lénine dans "l'État et la Révolution". Un marxiste que la violence de la justice effraye est un déviationniste, un kautskyste, qui peut faire grand jeu de sa critique du social-chauvinisme et du social-impérialisme (autres concepts léninistes datant d'il y a plus d'un siècle et qui aurait pu nous épargné sa laborieuse et inculte présentation sur le "souverainisme de gauche"). L'exposé est stérile, ne conduit ni à s'interroger sur ces concept communautaires et affirmatifs qui permettent les actes révolutionnaires, ni sur ce principe de l'"autorité". De l'autorité, il en parle, mais pour le déceler comme une cause première affective, non comme un fait à replacer dans l'histoire des gauches : Quitte à faire l'historien des idées il aurait ainsi pu parler de planisme (qui a suscité tant de collabos en période de guerre), de stalinisme, et du PCF, qui ont abandonné l'idée de révolution dès les années 70. Du rapport à l'autorité d'un Doriot, issus des rangs du PCF justement. Du rapport à la bourgeoisie de la gauche mitterandienne, du caractère sociétalement ouvert et permissif, tout comme socialement répressif d'une petite-bourgeoisie culturelle qui ne rejoint pas, jamais, la lutte de classe du côté des opprimés (parce que "populiste" ou "antisémites" ou "islamistes"). Bref : on aurait pu apprendre quelque chose, plutôt que de faire face à une pitoyable tentative de guérilla culturelle contre la force en politique sous toute ses formes, ancêtre de la bourgeoise dénonciation de la "brutalisation en politique", redflag signalant les sociaux-traîtres.
"On ne peut pas se réclamer des affects et de la raison en même temps, à moins d'être un escroc." Pourquoi ? L'opposition affects/raison est une construction arbitraire et très orientée (dans un but de hiérarchisation sociale), comme l'est culture/nature. Même en sciences médicale, ce type de dualisme a été dépassé (au profit du monisme, qu'on a du mal à concevoir tellement toute notre culture est basée sur le dualisme corps/esprit et affect/raison, justement)
Le RIC a été théorisé pendant la Révolution française par Condorcet. La page Wikipédia est bien documentée : fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9f%C3%A9rendum_d%27initiative_citoyenne Quant à Etienne Chouard, nous vous laissons le soin d'en parler.
Le principe fondamental de la politique est d'accéder au pouvoir et de s'y maintenir. ru-vid.com/video/%D0%B2%D0%B8%D0%B4%D0%B5%D0%BE-4dxwQkrUXpY.html Le discours politique consiste à utiliser la langue pour manipuler des faits afin d'imposer la vision d'un monde qui comporte des problèmes dont on maîtrise les solutions. ru-vid.com/video/%D0%B2%D0%B8%D0%B4%D0%B5%D0%BE-ktrXFCzx814.html
Moi,je suis souveraineté. La nation est une communauté interclassiste, j'en suis conscient. L'internationalisme qui est une idéologie de gauche et du capitalisme sauf que sur ce terrain là, le capital a tout le temps ete vainqueur. Depuis que j'ai lu 《Le Talon de fer》de J.London, il y'a 40 ans, je ne suis pas sorti indemne.
Elle est venue bénévolement sans être payée ! Et bien encore une fois bravo Madame ! Ceux qui ont ici fait venir les Bourguignon pour une conférence lors d'un petit festival écolo de village ont dû débourser beaucoup et respecter des desiderata étonnants (classe de l'hébergement, nombre d'étoiles du restaurant...) et interdiction de filmer pour qu'ils soient encore invités et payés
Maintenant que Monique et bien entendu hélas Michel, ne travaillent plus pour cette branche de la sociologie (aristo, utlra-riches et riches), ont-ils des successeurs ?
Dans un monde avec un seul pays, exercice de pensée, l'émetteur de la monnaie choisit à quoi et comment il le distribue. C'est en général l'état, c'est-à-dire le donneur d'ordre. Il faut construire des barrages, on finance des barrages. Il faut éduquer, on finance les écoles. Le pouvoir est totalitaire car c'est lui uniquement qui attribue l'argent. Mais au moins c'est efficace. Et bien sûr, je continue, si beaucoup d'argent est créé, il y a de l'inflation à terme. L'argent versé par choix entre dans l'économie et se répartit au fil des années. En fait cela veut dire quoi ? Eh bien simplement que la richesse n'a pas augmenté et donc il y a un appauvrissement relatif de toute la société pour construire des barrages ou des écoles. Le pari c'est que l'on produira au total plus qu'avant. Si ce n'est pas le cas, l'état dans cet exercice de pensée peut détruire de la monnaie via l'impôt, il prélève et n'investit plus pour en finir avec l'inflation. Mais il appauvrit tout le monde avec une répartition liée aux choix d'impôts... Dans un vrai monde, les échanges entre pays compliquent énormément les choses, les échanges de monnaie en particulier... Mais je voulais montrer à quel point le pouvoir de création de monnaie est puissant et politique. C'est le grand instrument d'orientation de l'économie. Le néolibéralisme veut allouer les impôts et création de monnaie uniquement aux investisseurs, les bourgeois, les possédants, les hauts... La dessus l'Europe lui lie les poignets en centralisant et limitant la création de monnaie. Elle tente de bloquer l'inflation, donc les investissements publics. La croissance ne peut donc plus venir que des investisseurs à 2 ou 3% d'inflation près. Donc l'état abandonne la politique aux investisseurs possédants. Le néolibéralisme ne gardera que les services régaliens, police et armée, et encore rien n'empêche d'utiliser des mercenaires et d'armer bien sûr ces hommes d'armes en payant des privés - le complexe militaro-industriel. La promesse c'est que l'économie va se développer comme jamais, les investisseurs ayant les mains libres et les gens n'ayant plus rien... Applaudissons les patrons en effet ! Merci patron (la chanson) Bon, depuis cette fuite en avant libérale n'a pas vraiment redressé ni enrichi le pays. La croissance stagne et baisse même. Mais on peut comprendre que cette théorie néolibérale, si tant est que des gens y croient sincèrement en économie, des idéalistes, en tout cas c'est le pied absolu pour les investisseurs, les possédants, la bourgeoisie. C'est l'idéologie qui leur colle à la peau. Tout pour eux, ça ne peut que leur plaire. Et puis on peut répéter ad libidum la doxa libérale pour que les gens, le peuple, qui n'y ont pas intérêt, adhèrent quand-même à l'idéologie et la logique néolibérale. Alors on en est là, les milliardaires investissent dans l'endoctrinement idéologique - pas grand-chose à envier à feu l'URSS ou Cuba ! Bourrage de crânes à tous les médias ! Il devient même difficile de s'attaquer au problème économique sans glisser à notre insu dans des logiques libérales. Ben alors, on n'a pas de croissance et trop d'impôts, l'état est en déficit aggravé, on fait quoi ? Et on ne trouve pas de réponse. Il faudrait déjà reprendre le pouvoir monétaire, soumettre la BCE à la politique de l'UE. Ou le faire en abandonnant le projet européen, ce sont les multiples souverainistes... Et évidemment, il faudrait voter pour des gens qui ne serviraient pas aveuglément l'affairisme de la bourgeoisie, mais qui aurait une vraie vision politique. Enfin bien sûr, disloquer les conglomérats médiatiques bourgeois qui soutiennent la guerre et le génocide... Je ne vois aucun moyen de le faire par les urnes. En effet, il y a très peu de politiciens qui aient pu consacrer leur vie à la politique sans avoir papa maman qui financent, donc ils sont issus de la bourgeoisie qui voue un véritable culte au néolibéralisme, cette idéologie est leur bébé. L'issue est dramatique. Tout ça va s'effondrer à la prochaine crise sévère - et je ne parle pas d'un truc genre subprime 2008. Nous allons avoir de gros problèmes d'approvisionnement en pétrole et gaz, non pas à cause de Poutine, mais simplement parce que le pic pétrolier date de 2008 et qu'il est compensé par les dits gaz de schistes qui arrivent eux-aussi à leur pic. Ça va entrainer juste la famine. Ah oui les grands mots ! Toute l'agriculture marche au pétrole. Pour un kilo de patate, il faut un quart de litre de pétrole - tracteurs, transport, fabrication d'engrais et de pesticides. Et un quart c'est vraiment optimiste. Rappelez-vous des émeutes de la faim au sud, ou des gilets jaunes. Alors ce jour-là, un tiers de la population sera en situation de malnutrition sévère, en France. Un niveau qui les mettra à la merci d'une grippe. Les hôpitaux, alors là ! Ils seront aussi dans mouise, pleins et sans appel. Le tiers suivant essaiera de continuer à travailler, mais l'économie se détricotera à grande vitesse. Rénovation, travaux chez soi, achats de printemps, jouets de Noël, tout ça sera fini. On achètera l'essentiel, des pulls en plastiques, de quoi bouffer, et un peu de chauffage. Une vision de film catastrophe en effet. Sauf que la fin du pétrole va bien finir par arriver ! Alors on me dit l'électrique, l'hydrogène... Laissez-moi me rouler par terre de rire ! A quoi vous servira un bidon si vous n'avez rien à mettre dedans ? On ne trouve ni électricité ni hydrogène dans la nature (sauf les éclairs ! Et pour être honnête un chouïa d'hydrogène). Il faut une autre énergie avant pour les produire. Ben le solaire ! Vas-y, commence à recouvrir la planète de panneaux solaires et d'éoliennes... Bon, regardez Jean-Marc Jancovici. Pour revenir à la politique, que va devenir un système néolibéral dans un contexte de super compression énergétique ? La réponse est simple, une dictature. La bourgeoisie fera comme pour la commune, un massacre dès qu'il y aura un soulèvement efficace. Pour canaliser le mécontentement, elle trouvera une guerre où envoyer la jeunesse s'exterminer toute seule. On n'est à peine en déficit que déjà les manifestations sont interdites, et les opposants sont poursuivis en justice. Bientôt ils seront purement et simplement enfermés. Tous mes sympathiques gauchistes sur toutes ces chaînes youtube, je vous prédis la torture et la prison d'ici dix ans (@ A gauche, café marxiste, révolution permanente, canard réfractaire, même Blast etc...). Le coup d'état approche, on aura notre Pinochet et ce ne sera pas un Pinocchio sauf en termes de mensonge. Quant au néolibéralisme, il va se muer en retour de la noblesse, un genre à la fois nouveau et très semblable de structure hiérarchique immuable. Et bien sûr, l'arbitraire étant la règle, l'opinion sera muselée et décapitée chaque fois que nécessaire. Ce sera un genre de fascisme, à la fois nouveau et toujours pareil. La hiérarchie, c'est l'humain.
25:30 propriété materielle, des idées, du corps. 26:00 déclaration des droits de l homme et du citoyen, Robespierre disait que la propriété devait etre sous la tutelle de la loi et de la morale. Pas retenu. On a retenu le fait que la propriété (droit d existence) est invialable et sacrée. 28:59 on se focalise sur la propriété marchande et on oublie les autres propriétés. 30:47 questions 37:11
Propriété du corps, esclave, salariat, commun, océan terre. 9:01 proudhon jeune : la propriété c'est le vol. Proudhon vieux : la propriété c'est la liberté. Proudhon c'est brouillon avec quelques vulgurences. 12:03 Rousseau et John Locke. Le travail fonde la propriété. L agricultureur possède le blé du champ qu'il cultive mais possède t il le champ ? 14:00 l anarchie, c'est l abscence du pouvoir centralisé (sans domination), sorte de fédéralisme. 14:40 la propriété est la liberté car elle donne une garantie à l individu face à un état puissant qui pourrait oppresser. Propriété de résistance. 16:00 Thomas d' Aquin propriété d existance de Robin des bois puis Robespierre 16:25 trois type de propriétés, existence, résistance, jouissance. Le fait d avoir un seul mot empêche de réfléchir au concept. 21:24 pas de droit quand on est tout seul, pas de droit entre une personne et un objet quand on est tout seul, c'est la relation sociale et juridique entre les hommes à propos des choses. 23:17 usus fructus abusus (droit de vendre et de détruire), droit de détruire la planète, probleme écologique. Peut on inventer une propriété écologique.
C'est passionnant d'écouter cet intervenant, merci ! J'ai vu le film il y a longtemps. Après avoir bien compris le passé, ça met les pieds dans le présent !
Merci pour votre message. C'est un film d'une grande richesse car chaque fois que nous organisons une projection-débat nous découvrons de nouvelles choses.
SVP, ne commenceriez vous pas par ne plus boire d'eau en bouteille plastique à chaque conférence, ne serais ce que le début de quelque chose qui change par ce petit peu! Merci, très bonne pensée à faire réfléchir plus d'un.
Je ne suis pas d´accord avec Mr. BEGAUDEAU sur la partie de la fierté. Certes, il n´y a pas de fierté individuelle sujette à nos réalisations, mais c´est là toute la symbolique de cette fierté, nous sommes les sujets de cette culture Francaise dans laquelle nous avons grandit, peut-être que vous devriez donc vous diriger plus sur le partie de "qu´est-ce que la culture francaise ?"
merci de livrer une analyse qui se fait rare sur les réseaux , les propagandes libérales capitalo-fascistes abondent en masse , enfumant la populace de leur mensonges innombrables.
Une analyse pertinente et brillante, merci pour cette conférence ! PS : Moi y m'fait bien vibrer quand même le Bégaudeau, avec son intérêt pour les corps et son amour du punk et de l'anarchie, y m'fait des choses
Vous avez juste oublié un détail ; la nation est ici mobilisée en réaction à l'impérialisme américain. À la base, le nationalisme est une réaction face à une agression nationaliste extérieure, ce n'est jamais un concept positif. Aussi, cela n'a pas beaucoup de sens de comparer des pays qui sont en situation d'infériorité à cause de rapports de force, et des pays qui sont en situation coloniale et de domination vis-à-vis d'autres pays. Le nationalisme n'est porteur à gauche que dans une situation où il s'agit de passer du féodalisme au capitalisme, mais après ce n'est plus le cas. Dans le capitalisme, la nation est mobilisée essentiellement par la bourgeoisie pour diviser la classe ouvrière et déporter la révolte sociale sur des ennemis arbitrairement désignés comme tels en fonction de caractéristiques biologiques ou ethniques (le genre, la religion et la race sociale, -depuis que le racisme biologique n'est plus possible-). Et le nationalisme est mobilisé par la bourgeoisie à chaque fois que le capitalisme est en crise, là où le capitalisme néolibéral prétend mobiliser sur l'individu soi-disant libre et souverain. Dans les deux cas, c'est une tentative de gommer les conflits de classe derrière des abstractions. Ce n'est pas très difficile à comprendre si vous avez justement une approche un tant soit peu matérialiste. En passant, je ne suis même pas certain, au vu de vos posts, que vous ayez seulement regardé les deux vidéos de cette conférence...
Maximilien Robespierre, Jean-Paul Marat, Jean Jaurès, Maurice Thorez, Jean Moulin, James Connolly, Hugo Chavez, Fidel Castro... tous des droitards du point de vue de certains.
Forcément, si vous faites des comparaisons sans tenir compte de la temporalité et la géographie, c'est compliqué de s'y retrouver. Après, en jetant un oeil sur votre profil, je comprends effectivement mieux le sens de vos interventions ici, malheureusement. En effet, je constate que vos éléments de langage sont ceux du confusionnisme. Je précise ici que je ne parle pas des archéo-marxistes qui pensent naïvement que la lutte des classes suffit à gagner sur toutes les oppressions systémiques, là je parle bien du fait de mobiliser le lexique de la gauche voire du communisme pour le mettre au service des idées conservatrices et réactionnaires. Par exemple, vous opposez "lutte des classes" et ce que vous appelez "micro-luttes communautaires" (en gros le féminisme, l'anticolonialisme et l'antiracisme). Or, cette rhétorique qui consiste à opposer les luttes émancipatrices entre elles n'est pas du tout progressiste, et c'est ce que font justement des personnalités comme Michéa, Marchais, Soral ou Roussel (pour ne citer que les plus connues évidemment, d'autant que la peste brune a eu le temps de prendre du terrain). C'est d'ailleurs méconnaître profondément l'histoire des luttes ouvrières que de croire que les luttes intersectionnelles seraient nouvelles, importées des USA ou je ne sais quoi, et qu'il y aurait une incompatibilité entre le progrès social et la lutte contre les oppressions liées au genre et à la race sociale. Quand on est conséquemment de gauche, on ne s'y laisse pas duper. Vous dites vous réclamer de Clouscard, mais Clouscard s'opposait à la récupération réactionnaire de ce qu'il disait. Il n'a jamais porté la conclusion que vous portez. Il a en réalité critiqué la stratégie du PS qui consistait à faire de la pure morale et à focaliser l'attention sur l'antiracisme et le féminisme pour camoufler ses reniements socio-économiques depuis 1983, ce qui n'a jamais voulu dire qu'il fallait jeter Mai 68 et l'intersectionnalité. Je précise à ce sujet que je suis abonné au streameur "Pas Dühring / PaduStream", qui a lu Clouscard et s'en réclame. Je ne peux que vous inviter à le suivre également. De la même manière, expliquer que ce sont les féministes, les antiracistes et les anticolonialistes qui seraient communautaristes, c'est aussi la rhétorique (du renversement des rôles) de l'extrême-droite elle-même, l'idée sous-jacente étant d'expliquer en gros que "la gauche ne doit pas se mêler des sujets dits "sociétaux" et les laisser monopoliser par la droite". Les minorités ethniques et de genre ne demandent qu'à ne plus être assignées, discriminées et persécutées, c'est bien de cela qu'il s'agit et que vous repeignez malhonnêtement en luttes communautaires. D'ailleurs, tout cela me fait penser qu'on est très loin du matérialisme que vous revendiquez pourtant jusque dans votre pseudonyme. Le matérialisme, c'est justement partir des réalités matérielles plutôt que d'idées abstraites. Or, qui documente les réalités matérielles, si ce n'est les scientifiques sociaux (sociologues, historiens, anthropologues, etc), justement ? Mais quand on commence à décréter que les sciences sociales sont le problème sous prétexte qu'elles "déconstruisent" des abstractions et des concepts creux, qui prédominent depuis longtemps et justifient des systèmes de domination, et qu'on les érige en références immuables et indépassables, non seulement on baigne en plein idéalisme (l'opposé du matérialisme), mais on est dans l'obscurantisme et le conservatisme le plus total. Comme les confusionnistes, vous usez et abusez de termes dont vous expurgez préalablement le sens, et pour leur faire dire l'inverse, à l'instar de "universalisme", auquel vous vous gardez de donner un contenu mais que vous mobilisez pour fustiger les tenants de l'égalité des êtres humains. Car là encore, accuser les personnes discriminées, ou les personnes qui luttent contre les discriminations, de ne pas être universalistes, c'est un grand classique de la confusion et la réaction. Sacré tour de passe-passe que d'expliquer que quand on est universaliste, on doit en gros faire comme si l'égalité sociale était déjà réalisée et donc nier les réalités matérielles qui montrent que c'est très loin d'être le cas...comme si on pouvait se contenter de concepts formels et déclaratifs, et se moquer de savoir s'ils sont effectifs ou non. Si vous saviez ce qu'est l'universalisme, vous comprendriez d'ailleurs que ce n'est pas du tout un concept négatif (qui consisterait à exclure des catégories de la population sous l'autel de normes sociales abstraites et figées). L'universalisme consiste précisément à faire l'inverse ; les reconnaître comme telles et les inclure dans le collectif, sans à aucun moment leur demander de renoncer à être elles-mêmes. Quand on convoque l'universel pour justifier les discriminations et les oppressions, on est dans l'imposture, et c'est hélas ce que font les confusionnistes, qui brandissent ce concept pour défendre le statut quo si ce n'est le retour à un ordre antérieur. En passant, je me permets de douter du caractère marxiste de votre opposition au postmodernisme, puisqu'il est utilisé à outrance comme homme de paille par la droite néolibérale et l'extrême-droite (qui en sont pourtant beaucoup plus proches) pour s'attaquer à la gauche intersectionnelle. De fait, assimiler l'intersectionnalité au postmodernisme est un raccourci malhonnête. On n'a pas besoin de faire l'impasse sur les oppressions que subissent les minorités et les femmes pour être marxiste. Et d'ailleurs, la majorité des intersectionnels ne nient pas la lutte des classes, au contraire, ils la considèrent a minima comme complémentaire. Donc sous couvert de dénoncer le fait de déconstruire des repères, c'est au progressisme que la guerre est faite ici, parce que l'idée même du progressisme s'articule autour de la remise en cause et l'émancipation des normes et des valeurs en vigueur (imposées par l'ordre social en place), sinon ce n'est justement plus du progressisme. Il n'est jamais trop tard pour se désintoxiquer de cette fraude intellectuelle dangereuse du "social VS sociétal" qui, à votre décharge, tient lieu de propagande ambiante sur la plupart des médias de masse, acquis à une bourgeoisie en panique morale et dans une phase réactionnaire depuis un moment pour conserver ses privilèges et son pouvoir. Bref, et vous êtes dans la plus grande contradiction quand vous prétendez défendre l'internationalisme, alors qu'ici vous venez vous faire le porte-étendard du nationalisme. Par définition, on ne peut pas rendre soluble des concepts antagonistes. En substance, je ne peux que vous suggérer de lire un minimum les personnes que vous convoquez ici, de vous intéresser aussi à la littérature décoloniale, avec une sérieuse piqûre de rappel sur le matérialisme que vous n'appliquez pas dans vos analyses, et vous comprendrez alors que c'est différent et plus complexe que ce que vous semblez en tirer. J'ai bien peur que ce que vous faites jusqu'à maintenant ressemble surtout à du cherry-picking et de l'anachronisme. PS : Vous auriez pu ajouter Staline, aussi, puisque "le socialisme dans un seul pays" a été théorisé par lui.
Je suis d'accord avec tout ce que disent les Pinson-Charlot et j'ai lu plusieurs de leur livres. Mais affirmer "vous naissez a Neuilly ou a Barbes, vous n'y êtes pour rien mais votre vie change du tout a tout", bien que partiellement vrai, fait completement fi de l' héritage génétique. On dirait que les enfants y sont parachutés du ciels et ne naissent pas (aussi) de leurs parents.
ça fait longtemps qu'on les entend formaliser les mêmes évidences, parfois... enfin une "rencontre"...! 🤗 ... un vrai échange, pour la prochaine rencontre, pourrait être pertinent...? ( notamment en présentant les Sécus Sectorielles à Janco en amont, qu'il aie le temps d'étudier la chose...)
