Cette chaîne rassemble des séries de cours introductifs de niveau licence en hydrologie, hydrogéologie, érosion chimique des surfaces continentales et systèmes d'information géographique. Ils présentent les concepts scientifiques élémentaires dans ces différentes disciplines. Ils sont accessibles à un public ayant un bagage en mathématique, physique, chimie et sciences de la vie et de la terre minimum de niveau Bac scientifique. Tous ces cours vidéos sont dispensés dans le cadre de la Licence Sciences de la Terre et du Master Sciences de la Terre et de Planètes, Environnement (parcours Sol, Eau, Milieux, Environnement) de l'université de Bourgogne.
Avec une seule baguette en bronze on peut detecter toutes les veines d'eau souterraine et on peut repérer le point d'intersection des veines et on peut même dessiner une carte des veines d'eau souterraines. Et on peut même déterminer la profondeur du puits et le débit d'eau à l'aide d'une seule baguette.
Bonjour. Il ne faut justement pas confondre SIG et logiciel. Un SIG est un ensemble informatique (données organisées dans des bases de données + suite logicielle pour manipuler et traiter ces donnés voir pour produire de nouvelles données + machines client-serveurs au sein de réseaux + périphériques + etc.) allié à des compétences (des cerveaux) qui vont utiliser tout cela dans un ou des objectifs bien précis. Par contre, un LOGICIEL DE SIG possède, parmi ses nombreuses fonctionnalités, des fonctions de numérisation et de cartographie numériques. J'insiste un peu: certaines applications sont quasi-exclusivement des logiciels de cartographie numérique (fonctionnalité de lecture de jeux de données, de numérisation, de représentation cartographique et de publication de carte) mais un logiciel de SIG est beaucoup plus que cela car il est en mesure de traiter les données de façon approfondie et très complexe pour produire de nouveaux jeux de données.
Merci beaucoup pour l'effort que vous fournissez, je suis un étudiant au programme environnement minier je souhaite approfondis ma formation au près de vous.
Bonjour. Je m'étonne de voir la prévision qui est faite pour le débit de la Seine. En effet, les projections sur les précipitations futures font état d'épisodes plus intenses et condensées mais pas de baisse de quantité d'eau de pluie. Or plus les épisodes pluvieux sont intenses, plus la part ruisselée est importante. Pouvez-vous démêler ce point ?
Bonjour. Le fonctionnement hydrologique d'un bassin versant est extrêmement complexe et la transformation de pluie en débit nécessite la plupart du temps de modéliser l'hydrosystème. Vous avez raison, des pluies plus intenses doivent générer plus de ruissellement superficiel; la conséquence immédiate est l'avènement de crues plus sévères mais également une diminution de la recharge des nappes puisque moins d'infiltration (encore que les crues permettent la recharge des nappes alluviales). Il faut ajouter à cela l'augmentation de température qui provoque l'augmentation de l'évapotranspiration. Il y a donc, dans le climat futur de l'europe de l'ouest des facteurs en faveur ou en défaveur d'une augmentation du débit. A cela on doit ajouter l'évolution de la saisonnalité des précipitations et de l'évapotranspiration. Les débits futurs sont simulés par des modèles hydrologiques, par exemple des modèles pluie-débit, qui intègrent tout cela et qui sont validés sur le temps présent avant d'être utilisés pour des simulations futures. Dans ces simulations, on introduit les précipitations et l'évapotranspiration issues de modèles climatiques avec une résolution journalière (1 valeur par jour) et on produit une valeur de débit par jour. On peut alors raisonnablement faire deux constats: 1) d'un modèle à l'autre, la simulation des précipitations (sur l'Europe de l'ouest notamment) peut donner des résultats assez variables et 2) une résolution journalière ne peut de toute façon pas simuler correctement les crues. La conclusion de tout cela?? Oui, il y a encore des incertitudes et des questions à résoudre, MAIS les débits ESTIVAUX des cours d'eau en France vont clairement diminuer dans le futur en raison de l'augmentation de l'évapotranspiration et de la modification du régime saisonnier des précipitations. L'intensification des évènements pluvieux HIVERNAUX conduirait (mais ce n'est pas encore démontré) à des crues plus intenses mais aussi à une diminution de la recharge des nappes, ce qui accentuerait encore la diminution des débits ESTIVAUX (puisque recharger les nappes c'est faire des réserves pour soutenir les débits estivaux lorsqu'il n'y a plus de pluies). C'est donc plutôt le régime saionnier des débits qui serait affecté plus que sa valeur moyenne annuelle. Affaire à suivre donc ...
Vidéo très intéressante ! J'ai beaucoup apprécié les example, ayant grandi juste à côté de la morge et habitant désormais à côté de l'Isère, le contenu m'était très adapté ! Comment ça se fait que les exemples soit aussi iserois, tu es du coin ? Et dans quel but ces vidéos ont-elles été tournées ?
Ces vidéos sont les vidéos d'un cours d'initiation à l'hydrologie-hydrogéologie dispensé en licence des Sciences de la Terre et de l'Environnement a l'université de Bourgogne. Merci pour votre retour.
@@amiottesuchetphilippe9571Merci ! Je me suis intéressé à l'hydrologie du fait de la polémique sur les méga-bassines et c'est comme ça que j'ai atterri sur cette chaîne. J'ai le sentiment que du fait de l'évapotranspiration qui va augmenter et des glaciers qui vont perdre de leur capacité à stocker l'eau pour la rendre en été, il devient utile d'augmenter les capacités de stockage d'eau pour l'agriculture. Quel est votre avis sur la question ? Et où puis-je trouver de quoi développer ce sujet ?
Je vous conseille la lecture de cet article sur les méga-bassines rédigé par Magali Reghezza, géographe et membre du Haut Conseil pour le climat (HCC) et Florence Habets, Directrice de recherche CNRS en hydrométéorologie: bonpote.com/les-mega-bassines-sont-elles-des-solutions-viables-face-aux-secheresses/
la conductivité diminue avec le gradient hydraulique, donc la pente. C'est à ce moment que j'ai réalisé que j'ai pas tout compris. Ca dépend pas du type de sol ? ou c'est pour un même type de sol donné ?
La valeur de K est bien une propriété de l'aquifère. Cependant, les constituants de l'aquifère peuvent varier dans l'espace et donc il est logique que K varie lui aussi dans l'espace. Lorsque le gradient hydraulique augmente vers l'aval cela signifie que l'on passe progressivement de zones plus perméables (K élevé) à l'amont de l'aquifère (par exemple des sables moyens) à des zones moins perméables (K plus faible) de l'aquifère à l'aval (par exemple des sables argileux). L'écoulement de l'eau se trouve donc entravé vers l'aval d'où une augmentation du gradient hydraulique: il faut une pression plus grande par unité de distance parcourue pour faire passer la même quantité d'eau (le même débit). La pente de la surface piézométrique représente le gradient hydraulique qui est lui inversement proportionnel à la conductivité hydraulique. Dans le cas très schématique d'un aquifère horizontal et d'épaisseur constante, la morphologie de la surface piézométrique est alors contrainte par les zones d'alimentation et de de drainage de l'aquifère (qui donne la direction et le sens de l'écoulement) et par les variations de perméabilité (mesurée par la conductivité hydraulique) de l'aquifère (qui laisse plus ou moins bien passer l'eau).