À l'heure où "la sur-médiatisation l'emporte souvent sur la raison" et où "les tribuns autoproclamés experts empêchent les vrais experts souvent mauvais tribuns de s'exprimer", notre compagnie riche de plus de 250 années de SAVOIR RECONNU, se devait d'avoir sa chaîne RU-vid pour ÉCLAIRER le plus grand nombre, et en particulier les jeunes, en diffusant par vidéo sa RÉFLEXION sur le progrès dans les domaines de l'agriculture, de l'alimentation et de l'environnement ainsi que ses EXPLICATIONS sur les enjeux techniques, économiques, sociaux et environnementaux dans ces domaines. Nous espérons que le nombre de vos visionnages de nos vidéos de diffusion d'un SAVOIR CRÉDIBLE attesteront que notre chaîne Académie d'Agriculture de France a atteint son objectif !
Séances enregistrées de 2012 à 2019 : à voir sur notre chaîne "Archives de l'Académie d'agriculture de France" : Lien ci-dessous :
Retrouvez-nous également sur notre site internet : www.academie-agriculture.fr/
Sur le tchat : Benoît Assemat : Interventions passionnantes. Merci ! Juste un mot pour signaler les travaux de l'INRAE (Clermont-Ferrand/Aurillac) sur les fromages au lat cru avec un colloque organisé fin 2023 à Aurillac. Ces travaux tentent de montrer les liens entre les communautés microbiennes entre le sol, les plantes, les animaux, le lait, le fromage et le microbiote intestinal.
Tchat en direct : Marion Guillou : Pourquoi les prairies sont-elles plus taxées que les terres de grande culture (historique ?) ? E-poquo : Quand les exploitations font partie d'un capital d'entreprise, la cession du foncier par action est taxée comment ? Est-ce que cela peut expliquer l'évolution vers l'agriculture de firme ? François Blondon : Est-il possible d'expliquer politiquement l'évolution des prix de la terre en France ? Rosie K. : Could M. Everfeld explain th court ruling on property tax and why it was standardised before ? Jean-Marie Séronie : Dans votre approche économique, comment intégrez-vous les zones grises -droit au ail, dessous de table dans la zone nord et dans certaines zones sur-loyer ? Comment expliquer que dans certaines zones à faible revenu agricole, le prix du foncier est substanciel ex. Cantal, Aveyron... ? L'augmentation des locations est du aux locations entre les sociétés et les membres des sociétés alors que les achats de terre sont principalement le fait des agriculteurs.
Chat en direct : Fabrice Santamaria : Le mass balance reste très litigieux et ne correspond pas à une notion de respect de l'humain ou de l'environnement. C'est une façon de faire de l'écoblanchiment... L'huile de palme, c'est de la déforestation certes mais aussi l'impact sur la biodiversité comme les orangs outangs. D'un pont de vue de la santé c'est aussi en alimentaire le taux de cholestérol. André Charrier : L'accès aux ressources biologiques naturelles ont été évoquées sans développer ! Comment gérez-vous la mise en oeuvre de l'APA avec les pays étrangers sources ? Mylène Durand-Tardif pour Amandine Gombert : qu'ont les coréens que les français n'ont pas en cosmétique ? Une meilleure communication ?
L'attitude de Stéphane Layani, caractérisée par ses interventions interminables, non sollicitées et empreintes de mépris envers les autres intervenants, était odieuse et intolérable.
C'est au gouvernement de se spécialiser et financer l'aménagement des fermes pour que les animaux d'élevage ne subissent plus les nuisances des courants électrique et magnétique ainsi que le bruit des éoliennes.
Quelle ordure le mec du crédit agricole. En train de pleurer car il n'y a pas de repreneurs en lait alors que le soucis de base c'est les banques qui ne financent pas les installations, à n'accorder que 90 centimes par litre de lait produit c'est sûr que c'est eux qui flinguent les reprises. Après c'est vrai qu'il ne faut rien en attendre car avec la fnsea le ca sont aux manettes depuis des décennies et c'est eux qui ont créé la situation actuelle. Et nous on continue à se casser le cul pour payer tous ces parasites banquiers / comptables / chambres / assureurs / cop .... Pour parler et avoir des bons salaires au chaud ça y a du monde . Pauvre France pourrie par ses élites
Léon Guéguen (Membre de l'Académie d'agriculture) : Pourquoi encourager la consommation de fruits si l'excès de fructose génère de "mauvais" acides gras ? Et ne pas oublier les interactions positives du calcium des produits laitiers sur l'absorption intestinale des lipides. Attention, les fromages les plus gras sont aussi les plus riches en calcium; dont il faut aussi tenir compte dans les apports conseillés !
Bonjour, vous les retrouvez sur le site internet de l'Académie : www.academie-agriculture.fr/actualites/academie/seances/seances-hebdomadaires-aaf?direct=
Les sécheresses et les inondations ne sont pas des fatalités liées au dérèglement climatique mais le résultat logique d'une très mauvaise gestion des eaux de surface, Inondation c’est quand l’eau repart trop vite vers la mer, sécheresse c’est quand elle est repartie trop vite … Avec DEUX fois plus de précipitations on aurait DEUX fois plus d’inondations mais toujours pas assez d’eau l’été … La France ne manque pas d'eau, la consommation (potable, industrie et agricole) ne représente que 2.5% des précipitations annuelles, mais juste de réserve. Actuellement les rivières françaises rejettent entre 50 et 70% des précipitations (alors qu'il ne faudrait jamais dépasser les 30% ...) ce qui provoque des inondations ET un assèchement mathématique des bassins hydrologiques.
Les sécheresses et les inondations ne sont pas des fatalités liées au dérèglement climatique mais le résultat logique d'une très mauvaise gestion des eaux de surface, Inondation c’est quand l’eau repart trop vite vers la mer, sécheresse c’est quand elle est repartie trop vite … Avec DEUX fois plus de précipitations on aurait DEUX fois plus d’inondations mais toujours pas assez d’eau l’été … La France ne manque pas d'eau, la consommation (potable, industrie et agricole) ne représente que 2.5% des précipitations annuelles, mais juste de réserve. Actuellement les rivières françaises rejettent entre 50 et 70% des précipitations (alors qu'il ne faudrait jamais dépasser les 30% ...) ce qui provoque des inondations ET un assèchement mathématique des bassins hydrologiques.
Commentaires sur le chat : Guy Waksman, Membre de l'Académie : Quelle concurrence sur le foncier de la part des "urbains" (activités commerciales et industrielles) ? Quels sont les efforts pour vendre plus cher les produits des oasis à l'étranger ? Y a-t-il de nouveaux réseaux e commercialisation ? Bernard Saugier, Membre de l'Académie : questions à M. Kabiri : est-ce que les femmes participent à la gouvernance des oasis ? Les jeunes sont-ils prêts à continuer le travail de leurs parents ?
Commentaires : Maud BLANCK : est-ce qu'un indicateur commun pour le niveau de diversification a été présenté dans le projet ? J'ai saisi de la présentation que ce n'est pas que le simple nombre d'espèces ? Loïc VIGUIER : pouvez-vous nous donner le nom des travaux de thèse sur les % d'accès aux éco-régimes ? Maud BLANCK : est-ce que ça serait pas vertueux de dire "il faut avoir une culture ? une famille botanique ? de plus" (avec sans doute une reconnaissance de ceux qui ont déjà un niveau élevé de diversification) Roland BAUD : dans la mise en œuvre du PSN, est-il prévu un suivi des impacts sur l'évolution des systèmes de production ? Jean-Paul BONNET : Durée mini de retour du pois dans la rotation compte tenu des maladies dans le sol (Alphanomyces) ? Concernant les verrous : impct de l'âge, de la proximité de la retraite ?
Un grand merci pour le partage de ces exposés et débats. Une suggestion : mangez des coquillages d'aquaculture (moules, huîtres, palourdes…) qui grandissent en pleine mer et se nourrissent de la productivité primaire de nos côtes.
Ouai mais un peu hors sol sur la partie française les gars, ben si c'est aussi évident pourquoi les paysans n'appliquent pas ?? ben parce que la pac encourage le système actuel et que les banques ne soutiennent pas les systèmes herbager elles ne financent que les système productifs puisqu'elles appliquent des ratio volumes / endettement par exemple elles financent moins d'un euros sur un litre de lait de quotat donc vous ne pouvez baser votre système que sur les systèmes ultra productifs et donc maïs + soja .... et donc le système coninue tel quel ... bon à savoir une vache par exemple consomme 10% d'alimentation en plus juste pour se déplacer au pâturage, donc tout l'intérêt est de les laisser enfermées ou de juste leur accorder un hectare pour qu'elles se promènent...
Un domaine qui n'a pas été abordé est le recrutement de ces gros RAS. Sur les petits RAS nous avons déjà du mal à recruter des gens compétents, d'où viendra cette main d'œuvre ? Pour les ouvriers en local mais pour les cadres et responsables ? Comme il a était dit dans les RAS il ne faut plus juste un éleveur de poissons mais des techniciens de tout genre. En tout cas merci pour la mise en avant d'un domaine peut connu et pas souvent comme il le faudrait.
Commentaires du tchat : Alistair LANE : Les grandes fermes à terre (truites, turbot, soles parmi plein d'autres exemples) ont fait preuve de leurs performances et de leur impact négligeable sur l'environnement. Mais la France peine à accorder des licences/permis pour de nouvelles installations et continue à avoir un système trop lourd et trop compliqué - par exemple pour les études d'impact. Donc zéro croissance en France. Que faire pour bloquer cette barrière des collectivités régionales et locales ? Les exemples montrés par Pierrick montrent parfaitement que quand on veut, on peut. Samuel VOISIN : La classe de BTSA Aquaculture du Lycée Olivier Guichard de Guérande regarde la conférence ! 18 élèves + un professeur (Pierre GARSI) Constant LECOEUR : Merci, notre Présidente et moi-même Secrétaire perpétuel saluons les étudiants BTSA Aquaculture et eur professeur du Lycée Olivier Guichard de Guérande. Plein d'avenir et d'espérance pour eux. Michel DRON, Membre de l'Académie : Quels sont les besoins mondiaux estimés en termes de consommation, ou plutôt le déficit entre ce qui est produit aujourd'hui et les besoins effectifs ? Et donc le nombre de projets en cours est raisonné ou bien part il en vrille pour des raisons d'intérêts économiques à un moment donné ? Samuel VOISIN : Cette technologie est déjà intégrée dans nos référentiels de formation et nous l'utilisons sur notre ferme pédagogique à Guérande mais évidemment à une échelle plus restreinte que celle présentée. Constant LECOEUR : Nous serons preneurs de questions des jeunes du Lycée de Guérande. Michel DRON : Comment va s'équilibrer le curseur entre investissement pour le raisonnement du renouvellement du stock marin naturel et ces méthodes d"élevage de poissons ? Alistair LANE : Il faut dire aussi qu'il y a des émissions télé quisont plutôt contre l'aquaculture. À quand la "good news" pour le consommateur ? Samuel VOISIN : En France : 3 fermes de 10 000t ? ou 30 fermes de 1000t ? ou 300 fermes de 100t ? pour une meilleure acceptation sociétale. Michel DRON : Espagne / France voir Finlande, la consommation de produits de la mer-poissons n'y occupent pas la même place, non ? Frédéric CACHELOU : Merci pour ces présentations passionnantes ! Lionel VALLEY : La technologie RAS est aujourd'hui limitée par une consommation énergétique et également une consommation d'oxygène, en quoi est-il finalement plus résilient que les systèmes gravitaires "classiques". Frédéric CACHELOU : En France, nous avons malheureusement autant de difficultés administratives pour créer une pisciculture de 100T que pour créer une pisciculture de 10.000 T Samuel VOISIN : le RAS ne permet-il pas aussi de mieux traiter et de valoriser les effluents (aquaponie) ? Jean-Paul BONNET : Si on part sur de petits élevages qui ont la faveur des citoyens militants, trouvera-t-on suffisamment de candidats et de sites acceptés ? Michel DRON : Je sais que ce n'est pas le sujet, mais la pêche et la conservation renouvellement des stocks comme pour la St-Jacques en baie de Saint-Brieuc ? Frédéric CACHELOU : Les RAS 10.000 T à terre sont des gouffres à énergie, il parait paradoxale de développer ses systèmes de production en 2023. Quel est le bilan environnemental global de ces RAS ? Alistair LANE : Les synergies énergies renouv. en mer sont là. Éoliens plus moules ou algues, par exemple. Mais on ne connait pas si les vibrations et bruits seront bons pour le BEA des poissons.... Samuel VOISIN : Avec quelles techniques pouvons nous mesurer le bien-être ou le mal être du poisson ? Quels sont les indicateurs ? Michel DRON : Off shore : n'empiète t'on pas sur le milieu naturel de la vie marine et de la pêche ?
Des aspects EMOTIONNELS sont évoqués à diverses reprises dans la vidéo. Je n'ai pas trouvé (naïvement) de relations faites avec le Groupe de Réflexion sur l'Obésité et le Surpoids où des médecins considèrent depuis quelques décennies que certains obèses au moins ne trouvent pas d'apaisement émotionnel dans le sucre ou certains aliments en cas de stress, et ceci à la différence de personnes sans surpoids.
Commentaires : Yves Combarnous : Sait-on sur quel type de cellules testiculaires se trouvent les récepteurs ? La variation d'addiction almientaire est-elle en partie sous contrôle endocrinien (par exemple pendant la grossesse) ? Claude Sultana : Quel est le rôle du sucre dans l'alimentation des plantes ?
Depuis plus de 30 ans les climatologues disent bien, qu'avec le dérèglement climatique, il n'y aura pas moins d'eau mais une dégradation de la répartition annuelle des pluies : inondations l'hiver et sécheresse l'été, exactement le scénario qui s’installe durablement en France et partout dans le monde. Une pluie même forte n'est pas un raz de marée mais elle le devient automatiquement quand on ne régule pas les ruissellements en amont des bassins versants. Le bon sens aurait voulu qu'on anticipe en construisant des retenues en amont des villes pour maintenir un débit acceptable et plus régulier en aval tout au long de l'année, mais depuis quelques années l'administration ordonne la destruction des ouvrages sur les rivières au nom de la continuité écologique, ce qui a amplifié massivement un phénomène parfaitement prévisible : quand l'eau s'écoule plus vite elle s'écoule moins longtemps ! La sécheresse 2023 n'est pas terminée que nous avons déjà les premières alertes inondations
Encore 2 h d'écoute pour RIEN car hors sujet par rapport aux mots-clés logiques qui seraient en priorité la gestion des parcelles AGRICOLES en France ; en sachant qu'elle y est largement influencée par des aides publiques (en particulier PAC). Quels PARAMETRES retenir pour évaluer cette biodiversité, et pour quels CRITERES compatibles ou non avec les objectifs de l'agriculture. Il existe des espèces NUISIBLES (à l'origine d'intoxications des consommateurs par exemple ; elles mettent en péril la capacité de l'agriculture à fournir une nourriture saine par des mauvaises herbes directement toxiques ou indirectement par leurs ennemis naturels comme l'ergot multiplié sur des graminées sauvages envahissantes et parfois limitées alors qu'elles sont arrivées à maturité de leurs caryopses et des sclérotes) et des AUXILIAIRES (régulation d'ennemis des cultures ; maximisation de la réserve en eau et du ressuyage ; minimisation de l'érosion et des lessivages qui mettent à mal la durabilité des parcelles agricoles et l'aval avec des eaux polluées quittant les parcelles ; carbone ; etc.). Il s'agit de savoir si le capital de propreté des parcelles est pris en compte ou si les rôles de l'agriculture sont oubliés ; si des pratiques mécaniques sont évitées (tel qu'en ACS) pour de nombreuses raisons, ou au contraire favorisées selon l'opinion qui semble ressortir entre les lignes vers la fin de la vidéo.
Merci pour votre commentaire. Les questions que vous soulevez sont très intéressantes, mais le sujet de la séance n’était de traiter de la gestion des parcelles agricoles en France. Il s’agissait d’examiner un outil (parmi d’autres) permettant de faciliter le financement de l’action pour la biodiversité par des entreprises privées, à savoir les certificats biodiversité qui sont à l’ordre du jour pour le financement international des efforts de conservation des pays en développement (voir les résolutions des différentes COP) et pour concrétiser le devoir de vigilance et RSE (CSRD) des entreprises. La méthode présentée par Romain Julliard (muséum, C4, FRB, en partenariat avec l'OBC) porte prend un grand soin à ne justement pas prendre en compte la notion de service écosystèmiques, ce qui reviendrait à un financement proportionnel aux aménités fournies par la biodiversité, alors qu’il s’agit d’évaluer la biodiversité pour elle-même Il ne s’agissait donc pas de considérer les paiements pour services environnementaux, qui sont aussi un moyen de rémunérer des pratiques bonnes pour la biodiversité, mais qui sont payés par le secteur public et non par des investisseurs privés. En revanche, la méthode, en privilégiant l'évaluation des pratiques favorables s'inspire des paiements pour services environnementaux (où le "service" serait "améliorer la biodiversité"). Nous retrouvons là une partie de vos préoccupations.
Christine KING Membre de l'Académie : avez-vous des exemples de nouveaux résultats de recherche qui ont pu ainsi être appropriés et déployés par les utilisateurs et dans quel intervalle temporelle ? Quels freins ont pu être levés pour ces déploiements, et est-ce que l'innovation porte bien sur la levée de ces freins dans un mode opérationnel ? Yves RAINEAU : merci pour ces interventions. Il a été question d'une sociologue qui rejoignait le projet forêt pour étudier les questions de participation. Est-il possible de donner plus d'infos ? Merci.
Un mot de Constant Lecoeur, Secrétaire perpétuel de l'Académie d'agriculture : Grand merci aux organisateurs de cette rencontre sur le thème de « l’Urgence climatique » à la Cité des sciences et de l’industrie de ce jour. Très belle exposition très didactique et très animée. Grand plaisir d’avoir des échanges directs avec notre confrère Jean Jouzel et Adrien Stalter, commissaire de l’exposition. Urgence à faire visiter l’exposition par les autres membres et nos proches. Exposition réussie. Nous diffuserons cet encouragement à venir à la Villette. André-Jean Guérin, Membre de l'Académie : Et grand merci pour votre accueil et vos présentations de cette belle exposition. A promouvoir auprès du plus grand nombre. Marion Guillou, Vice-présidente de l'Académie : Un grand merci aux organisateurs et organisatrices, ainsi qu’à Jean Jouzel qui nous a accueillis. Une exposition sur ce thème est vraiment utile ! C’était un bon moment de découverte collective. Chantal Chomel, Vice-secrétaire de l'Académie : Aux remerciements de Marion et de Constant, je joins les miens pour votre accueil et votre disponibilité et pour cette exposition si pédagogique. J’y retournerai avec ma petite fille, lycéenne de bientôt 15 ans. François Papy, Membre de l'Académie :Je me joins aux remerciements adressés à Jean Jouzel et Adrien Stelter, demandant au premier de les transmettre au second. Cette visite a été pour moi d'autant plus utile que j'ai à animer samedi prochain un atelier intitulé Climat et Justice dans lequel je compte développer ce qui est présenté dans l'exposition dans le volet sur les processus (en m'aidant de la Fresque du climat), mais aussi en développant le contenu du panneau sur le climat et les Etats. Il est important de faire ressortir la trop lente progression de la prise de conscience des Etats sur les efforts à faire pour atténuer les émissions mais aussi pour atténuer les inégalités N/S. C'est aux citoyens de bien connaître les engagements des Etats pour pousser ces derniers à les renforcer et à les tenir.
Merci à Eve Fouilleux et Mathieu Ansaloni pour leurs propos très pertinents qui amènent des arguments grandement utiles au débat pour comprendre les verrouillages qui empêchent de prendre en compte une vraie transition vers l'agroécologie (la vraie, pas la version régénératrice dépolitisée de Danone).
Merci infiniment à Réné TOURTE pour cette pépite ; également à toute l'équipe de l'Académie Agricole de France ( AAF). C'est Fidel Castro MABOBO depuis Uvira (Sud-Kivu) en RDC.
Voici quelques remarques succinctes sur le contenu de cette vidéo contenant de nombreuses affirmations ou raisonnements en contradiction avec des notions FONDAMENTALES de la bibliographie historique et des savoirs d'agriculteurs au moins en TCS (par exemple regroupés dans plusieurs associations, avec pour la région que je connais le mieux, la Bretagne : BASE, Sols d'Armorique, IAD, etc.). 1) Les ANECIQUES : (intervenant 1) sur la porosité et la RU, la relation à la présence ou la quantité d'anéciques n'est pas abordée. La porosité artificielle, fragile et éphémère, est considérée indirectement, sans comparaison le long d'un cycle annuel, ni du régime des pluies qui peuvent provoquer ensuite une prise en masse du sol. Juste avant le repère du labour pour le maïs, il faut savoir quelle a été la porosité dans ses différents paramètres et l'ETP, surtout si un excès d'eau limite le délai de portance du matériel pour l'installation ou la récolte de la culture. (intervenant 2) il est important de connaitre l'impact de couverts multi-espèces sur la survie et le développement des populations d'anéciques, via leurs régimes alimentaires entre autres. (intervenant 3) les anéciques sont souvent confondus avec l'ensemble des lombriciens alors qu'ils constituent un paramètre clé en ACS. (partie "questions") sans le dire, le sujet est l'acidification de surface dans certaines parcelles en ACS : la relation avec l'activité des anéciques est à poser car a priori cette acidification (en même temps que le risque de compaction) va de pair avec une absence d'anéciques ; alors que les anéciques favorisés dans d'autres parcelles en ACS viendraient contrecarrer le phénomène. Bref, dans plusieurs comparaisons exposées, les parcelles en ACS sont considérées dans leur "MOYENNE" alors qu'il est impératif de distinguer les comportements différents ou extrêmes selon la présence ou quantité d'anéciques ; et en même temps de poser la question de leurs déterminants. C'est indispensable pour une recherche sérieuse à différents points de vue. 2) La BIODIVERSITE (autre que les anéciques discutés avant) est traitée de façon disparate. A 1:22:23, les mollusques et les insectes (en particulier diptères et coléoptères) n'apparaissent pas. Les régimes alimentaires sont variés et la sélectivité vis-à-vis de mauvaises herbes vs. cultures est un sujet complexe ; mais en faisant des suivis journaliers, différents dégâts sur des plantules ou plantes plus ou moins adultes ou diaspores peuvent assez facilement être observés ou expérimentés. Concernant la biodiversité ou richesse spécifique en mauvaises herbes, le tableau à 46:35 a de quoi faire se retourner dans leur tombe de nombreux savants des siècles passés qui ont publié sur le sujet en France ou dans des pays voisins. Ainsi "5 monocotylédones vivaces" est déconcertant quand on connait seulement le nombre de graminées à tiges plagiotropes qui envahissent les champs, en distinguant d'un point de vue biologique les sempervirentes, les hivernales et les estivales ; et parmi celles sans plagiotropie et envahissantes spécialement en ACS ou TCS, on peut citer les bromes américains (adventices au sens biogéographique) en plus d'indigènes européennes ; de même, le nombre de "13 monocotylédones annuelles" ne couvre pas le seul effectif de Panicoideae annuelles en Bretagne. Concernant les "ray-grass", plusieurs espèces sont habituellement distinguées (vs. confondues par certaines personnes) par les descriptions botaniques ; des intermédiaires morphologiques n'empêchent pas de caractériser les espèces extrêmes par leur biologie différentielle (l'ivraie raide Lolium rigidum est surtout une annuelle d'hiver, non remontante, à diaspores à vie courte, comparativement à Lolium multiflorum, pérenne sempervirente, levant toute l'année, remontante et à diaspores connues pour vivre plusieurs années dans la littérature agronomique). Par ailleurs, les conditions pédo-climatiques sont à distinguer dans les échantillonnages : les mécanismes biologiques de régulation pour de nombreuses espèces, de mauvaises herbes et autres groupes, vont en dépendre. Ainsi, en conditions pédo-climatiques humides, les mauvaises herbes favorisées sont en particulier les stolonifères, limitées pour la plupart par un enfouissement de type labour en dehors des TCS ou ACS (qui aboutissement parfois à une flore ressemblant biologiquement à celle de prairies permanentes ; avec au bout de quelques années, soit un retour au labour, soit une mise en prairie). 3) La CONCURENCE exercée par les mauvaises herbes, les couverts, les plantes associées ou les cultures : n'est jamais abordée explicitement ! L'intervenant 2 évoque la compétition pour l'azote, comme s'il était possible de distinguer facilement au champ, d'une part différents facteurs limitants tels que lumière, eau, etc. et d'autre part (surtout partie Questions) l'allélopathie (en sachant, depuis de nombreuses décennies, qu'il y a des arrières effets exercés après la mort de la plante et qu'ils sont sélectifs). Ce n'est pas un sujet de recherche conséquent par lui-même faute de disposer de protocoles pertinents et pratiques. La "capacité compétitrice" d'une culture ressemble à un mythe. Et sélectionner des cultures sur leur pouvoir concurrentiel ou étouffant (selon la terminologie des agronomes des siècles passés) revient en même temps à sélectionner les mauvaises herbes les plus concurrentielles ou étouffantes : c'est une façon de scier la branche sur laquelle on est assis. 4) Lutte CHIMIQUE (a priori dite "pesticides" dans cette vidéo) vs. autres méthodes suppose de poser le sujet dans ses 2 côtés. Plus on utilise par exemple d'herbicides et plus on risque de sélectionner des mauvaises herbes résistantes à ces herbicides. Et le problème est surtout gênant quand la durée de conservation des diaspores dans le sol atteint de nombreuses années (ex. avec Chenopodium album et l'atrazine (qui n'est plus sur le marché en UE)). Les autres méthodes évoqués sont le labour mais il y a d'autres méthodes mécaniques que le labour, comme les récents outils à disques indépendants qui peuvent être utilisés en déchaumage contre certaines formes biologiques. Concernant les méthodes CULTURALES, ici je vais juste renvoyer à mon article (open access) "inventory and mechanisms of cultural control practices for weed management, a review". Daniel Chicouène.
Les savoirs fondamentaux de la bibliographie et des agriculteurs sont à remettre en cause car ils reposent sur des pratiques ancestrales de travail du sol qui témoigne de l'incompréhension de la biologie des sols. Et pourtant, il suffit d'observer un simple carré d'herbe en bordure de parcelle pour voir que cette zone reste porteuse quelles que soient les conditions météo grâce à une prise en masse naturelle due aux colloïdes, glomalines et réseaux mycéliens et racinaires denses, tout en gardant une porosité importante - comme en témoigne la capacité à absorber l'eau sans se désagréger - grâce à la couverture permanente du sol par des plantes, une litière et les réseaux intactes de galeries des vers et nématodes. On peut également constater que les graminées présentes ne jaunissent pas comme nos blés dès qu'il ont faim d'azote en sortie d'hiver (quel que soit le mode de culture : conventionnel ou bio ) . Le non travail du sol et la couverture permanente des sols sont loin d'être le préalable de la plupart des études et publications scientifiques.
Pour se repérer un peu dans cette vidéo de 2h1/2 ayant un plan a priori bizarre, voici une proposition de time-code : introduction ; 12:22 ACS : gestion de l'eau, fertilité chimique des sols ; 43:00 flore adventice [disons certains aspects des mauvaises herbes, en cultures annuelles, indépendamment de l'ACS] ; 1:20:44 biodiversité des sols et ACS ; 1:51:10 Questions sur les 3 parties ; 2:13:12 conclusion ? (par 1 personne, indépendamment des intervenants et questions précédents).
Je confirme que les volumes déjà publiés sont passionnants pour qui s'intéresse à l'histoire de l'Académie d'agriculture de France. C'est un travail d'historien qui lui fait honneur.
Belle présentation du fonds documentaire de l'Académie d'agriculture de France par l'académien responsable mon cher Confrère André Fougeroux qui fait un superbe travail pour le gérer 😊👏👏👏
