Тёмный

« À la Belgique », poème d'Émile Verhaeren 

Æthēr, Lumière Céleste
Подписаться 75
Просмотров 116
50% 1

Bonjour à toutes et à tous !
Je vous invite aujourd'hui à écouter ce merveilleux poème d'Émile Verhaeren, intitulé « À la Belgique » et tiré du recueil « Les Ailes Rouges de la Guerre ».
Certes, je reconnais que la publication de ce poème le jour de la Saint-Nicolas peut sembler inhabituelle, étant donné le retard d'environ un mois par rapport à l'Armistice. Cependant, j'avais malgré tout le désir de le partager.
Merci d'avance pour votre visionnage !
Si vous appréciez mon travail, n'hésitez pas à vous abonner à ma chaîne, c'est entièrement gratuit et ça vous permet de rester à l'affut des derniers ajouts. Je vous en remercie d'avance. :-)
Voici le texte :
Hélas, depuis les jours des suprêmes combats,
Tes compagnes sont la frayeur et l’infortune ;
Tu n’as plus pour pays que des lambeaux de dunes
Et des plaines en feu sur l’horizon, là-bas.
Anvers et Gand et Liége et Bruxelles et Bruges
Te furent arrachés et gémissent au loin
Sans que tes yeux encor vaillants soient leurs témoins
Ni que tes bras armés encor soient leur refuge.
Tu es celle en grand deuil qui vis avec la mer
Pour en apprendre à résister sous les tempêtes
Et tu songes et tu pleures, mais tu t’entêtes
Dans la terreur et dans l’orgueil de tes revers.
Tu te sens grande immensément, quoique vaincue,
Tu fus loyale et claire et ferme, comme au temps
Où l’honneur sous les cieux s’affirmait éclatant
Où la gloire valait vraiment d’être vécue.
Ton pauvre coin de sol où demeure debout,
Face à l’orage, un roi avec sa foi armée,
Tu le peuples encor de canons et d’armées,
Pour le tenir tragiquement jusques au bout.
Tu te hausses si haut que tu es solitaire
Dans la gloire, dans la beauté, dans la douleur
Et que chacun t’exalte et t’admire en son cœur,
Comme un peuple jamais ne le fut sur la terre.
Qu’importe à cet amour l’angoisse de ton sort
Et qu’Ypres soit désert, et Dixmude, ruine,
Et qu’aussi vide et creux qu’une sombre poitrine,
S’élève au fond du soir l’immense beffroi mort.
À l’heure où cette cendre est encor la Patrie
Nous l’aimons à genoux avec un tel élan
Que de chacun des murs saccagés et branlants,
Nous baiserions la pierre éclatée et meurtrie.
Et si demain l’homme allemand sournois et fou
Achevait de te mordre en son étreinte blême,
Douce Belgique aimée, espère et crois quand même :
Ton pays mis à mort est immortel, en nous.
#declamation #poesie #emileverhaeren

Опубликовано:

 

5 дек 2023

Поделиться:

Ссылка:

Скачать:

Готовим ссылку...

Добавить в:

Мой плейлист
Посмотреть позже
Комментарии    
Далее
НАШЛА У СЕСТРЫ СЕКРЕТИК
00:36
Просмотров 412 тыс.
Kamala Harris : le sondage qui la donne gagnante
17:02
Просмотров 161 тыс.