Je me retrouve parfaitement dans votre description de la personne autiste, tellement vrai ! Je ressens aussi assez fortement le violence de la société actuelle mais je ne dirais pas "que c'était mieux avant" car étant plus agée (25 ans de plus environ) j'ai vécu non diagnostiquée et ça c'est difficile car il faut vivre toutes les difficultés sans comprendre et en ayant l'impression d'être nulle ! J'ai une famille (époux et enfants) formidable mais professionnellement et socialement ma vie est totalement échouée. J'essaie aujourd'hui depuis le diagnostique de détricoter les fausses idées et vous avez raison : youtube ... vos vidéos April sont une source d'informations précieuses pour avancer ! Alors merci ! Et surtout continuez comme ça ! ☺
Bonjour April! Vous êtes quelqu'un de bienveillant, de passionnant et qui savez évoquer de manière juste tous les tenants et aboutissants de l'autisme (je ne suis diagnostiqué que depuis moins d'un an, j'en sais à la fois beaucoup et fort peu sur le sujet)... Tout ça pour vous dire que je serais ravi si, dans la vie réelle, je croisais quelqu'un comme vous et qu'il y ait possibilité d'échanger un peu plus en dehors de ma tablette... (Au fait, ceci n'est pas une déclaration ("Ma déclaration!!", comme aurait dit France Gall...)...)
J'ai fait un travail énorme pour trouver et découvrir la raison de ma différence dans la société, et vous étiez un maillon riche pour confirmer mes soupçons concernant l'autisme.
Bonjour April, Je suis content d'avoir découvert ta chaine il y a plusieurs mois. Je me retrouve beaucoup dans certaines de tes explications sur les parents narcissiques. Je suis aussi un petit soldat qui a toujours été adulte et qui a porté très tôt des préoccupations qui n'auraient pas dues être les siennes. Tout ça avec un tsa que je ne peux nommer clairement que depuis peu, c'était la pièce manquante de mon puzzle. Je suis actuellement en dépression et cela influence donc ma réponse mais je suis assez pessimiste concernant l'avenir. J'ai énormément de mal à obtenir un suivi, ne serait-ce que par mon cmp, j'attends depuis presque 2 mois le premier appel des infirmiers. J'ai établi mon propre suivi "d'urgence" avec un psychologue (hélas, encore une fois pas spécialisé tsa...) mais je ne trouve pas de psychiatre pour une médication plus adaptée à ma situation. J'essaie de mettre en place des choses, je vais à un groupe de paroles pour la dépression, malgré tout c'est aujourd'hui de la solitude que je souffre le plus. Ma dépression est liée à une rupture amoureuse + perte de job. Et je ne me vois plus vivre seul, sans amour, sans but. C'est vraiment ça qui me fait le plus mal aujourd'hui, j'ai besoin de rencontrer plus de personnes de "ma famille" mais je ne sais pas comment faire. J'ai du mal à trouver des associations qui vont dans ce sens. Pour les gentils qui m'auront lu jusqu'au bout, si vous avez des pistes je suis intéressé 🙏
Pour revenir sur le fait que la société est de moins en moins tolérante et patiente, j'aimerais soulever ce détail : on ne peut pas nier qu'il y a de plus en plus de visibilité pour les minorités (personnes neuroatypiques ou LGBT par exemple) dans les médias et que ça devrait amener plus de compréhension, plus de tolérance. Or, on note aussi une augmentation des violences à l'encontre de ses minorités. Ce paradoxe est difficile à vivre quand on est concerné.es. Personnellement, je commence enfin à bien accepter mon autisme, je sais qu'on en parle de plus en plus donc je devrais trouver des interlocuteurs compréhensifs, mais dans les faits il y a toujours ce risque énorme d'être encore victime de violence. C'est pénible dans une société où on nous fait croire que la diversité de chacun est prise en compte (dans le système scolaire notamment) alors que dans les faits, une partie de la population n'aime pas la diversité et stigmatise.
Ce que vous dites est vrai, ô combien! J'ai mon avis sur la question : j'ai l'impression que les gens sont devenus tellement inconscients (irréfléchis surtout) que, d'un côté il y a les messages venus "d'en haut" (sur la tolérance, l'ouverture d'esprit envers ce qui est différent, les autistes ou les gays par rapport aux "normaux" par exemple) et de l'autre côté des gens qui fonctionnent toujours plus comme des brutes. Je ne veux pas être complotiste mais, voyez comme cela ressemble à la double pensée orwellienne... Nous sommes 40 ans après "1984" !! Plus sérieusement, je suis très heureux d'avoir croisé un (Une ?) commentateur (Commentatrice ?) sensible à cette question!!
@@romainlombardo1706 Le pire étant que les messages venus "d'en haut" sont souvent contredits par les actions de ces gens ! Exemple récent : on prône l'égalité homme/femme mais un député a récemment dit qu'il ne voyait pas l'intérêt d'inscrire l'IVG dans la constitution. Un, une, um, tous les pronoms me vont :3
Bonjour April, sans cette ambiance de la performance, je pense que, malheureusement cette société " machines " est vraiment difficile pour tout le monde, l'autisme peut-être , certains cas mis à part, cette particularité n'éloigne pas de l'engrenage, cependant n'est il pas nécessaire de se protéger.?? Mais quel plaisir de se rencontrer ici ou ailleurs. Désormais, tout est décidé pour nous éloigner les uns des autres, la technologie nous coupe de l'esprit des choses, des faits ,de la vie. Je ne suis pas autiste, même si parfois je comprends ce "monde", cette façon d'être ,et , de vivre . Je ressens de vives réticences vis à vis des réseaux sociaux, qui m'ennuient, et raconter ma pauvre vie ne peut pas, je le crois, l'éclaicir. Cependant certains ,indéniablement, y trouvent leur "compte "et un véritable réconfort. Une sorte de psychanalyse douce. Ceci étant dit peut-être dans l'avenir proche j'éviterai l'exclusion en vous rejoignant, en vous rendant à ma mesure de simples et petits services au travers de l'association. Et ,April je vous suis et aprécie votre sincérité et votre clarté. Très bon courage Et merci pour tout.
Je voulais faire un commentaire, mais vous l'avez fait à ma place 😅 C'est bien, car il m'aurait fallu 30 minutes pour faire 5 lignes 😅 Nous sommes dans une société malade et autistes comme non-autistes souffrent. Je ne suis pas autiste non plus, pourtant, je me reconnais pas mal dans cette vidéo en particulier :)
Coucou April Merci pour tes vidéos: découvertes, compréhensions, solutions, perspectives, elles ont changé ma vie! Si à mon tour je peux te proposer une piste, je te conseillerais l’association Mensa quand on est HP et autiste c’est le bonheur absolu! On peut socialiser à la carte en toute tranquillité, simplicité et facilité! J’espère te croiser à l’occasion! Belle continuation
Je pars définitivement en France en novembre 2023, ici en Nouvelle-Calédonie je n'ai jamais travaillé, et ici il n'y a rien pour l'autisme ou les troubles dys, je vis seul depuis le décès de ma mère. Je vais vivre en Lorraine chez moi où je serais aidé pour l'autisme Asperger et ma dyspraxie visuo-spatiale, je vais habiter dans une résidence inclusive. Merci pour cette vidéo, je me suis abonné!!
Si déjà on pouvait accéder plus facilement à un diagnostic, on pourrait déjà se sentir un peu mieux dans cette société... Rester dans le flou et l’incertitude, c’est le pire. Et ne pas avoir de "preuve" de notre différence à apporter à ses proches pour être mieux compris c’est très dur.
Oui je suis tout à fait d'accord, on est invisibilisé ce qui rend difficile l'affirmation de nos besoins. Parfois de dépit, on finit par se fondre dans la masse.
Je suis tout à fait d'accord. Cela peut causer des comorbidités, notamment l'anxiété et la dépression, que je vis actuellement. Je ne suis pas certain d'être autiste étant donné que je n'ai pas de diagnostic et n'ose pas en parler à qui que ce soit, mais en suis pratiquement certain, donc je rumine ; ça n'est pas bon.
@@Heymilyyy_Haut les cœurs!! Ce que je veux dire par là c'est que, ce qui serait le mieux pour vous, c'est d'entreprendre une démarche diagnostique. Je sais que c'est long, flippant, semé d'embûches, que potentiellement ça chamboule toute une vie, mais croyez moi, c'est libérateur (et toujours mieux que de rester dans l'incertitude) !! De plus, il y a moyen de "baliser" la démarche, avec les incontournables que sont : en parler à votre médecin traitant et au psychothérapeute, se renseigner, être davantage lucide par rapport à soi, mettre en rapport (de manière critique, objective) avec ce que l'on sait de soi toute information sérieuse sur l'autisme, échanger avec un maximum de (médecins, praticiens) sur ce que vous estimez être des caractéristiques de votre éventuel autisme (leur appui vous sera précieux), s'armer de patience, se confronter à la psychiatrie dans le monde hospitalier. Au bout de ce chemin, qui est long, vous pourrez enfin sortir de l'impasse!! (Et puis, ne vous en faites pas, la psychiatrie hospitalière ça peut sembler faire peur comme ça, au final ça se passe très simplement, très bien pour le patient.)
Bonjour April. Personnellement, ma pensé a évoluée concernant la non prise en compte de l'autisme dans nos sociétés. Nous somme pratiquement invisibles la plus part et caricaturés. Et dans mon cas, aujourd’hui, je me dis que c'est un peu moins pire comme situation (dans ma vie, ma façon d'appréhender ce monde en tant qu'individu autiste). Être mis très souvent au rebut, concernant mes différences neurologiques, c'est peut être moins pire... Je m'explique, quand je vois comment des sujets et des intérêts deviennent aujourd'hui la propriété de tout le monde et que bien souvent les non concernés arrivent à en tirer des avantages de toutes natures (attention, buzz, argent, désinformation, pouvoir, etc...), je me dis que c'est plutôt bien de ne pas voir l'autisme atterrir dans les esprits et les actes de personnes mal attentionnées ayant plus de pouvoir qu'un individu autiste seul et probablement plus faible. Aujourd'hui on peut avoir un peu de compassion quand on daigne s'intéresser à nous, comme si l'autisme était une difficulté fondamentale (l'éternelle image d'un petit quelque chose de mal calibré en nous compensé par l'avantage ou le désavantage de capacités hors normes pour les plus chanceux ou des déficiences pour les perdants (je caricature l'image globale du public non autiste peu informé)). Hors pour moi c'est toujours cette différence entre des individus ayant des fonctionnements différents qui causent mes handicaps. Nous sommes tous capables du meilleur comme du pire et ce à des échelles différentes. Je ne crois pas/plus à ce monde utopique ou le respect, la compassion, la tolérance, l'équilibre, l'amour, etc... arrangeraient tous les problèmes des êtres humains. C'est pourquoi je me dis que si l'autisme était d'avantage pris en compte au même niveau que les différences de religions, de couleurs de peaux, d'origines, de culture, etc.... eh bien ça apporterait son lot de choses insupportables pour les autistes et nos sensibilités quotidiennes. Nous entrerions de ce fait dans ces oppositions, ces guerres, ces jeux de pouvoir, ces certitudes individuelles de "moi c'est mieux parce que..." Nous échappons donc à tout ça et c'est pas négligeable! C'est un peu comme si pour vivre mieux nous vivions cachés. Et c'est exactement ça, je veux vivre mieux et pour ça bah je me camoufle. Rien que d'imaginer des situations ou l'autisme serait pris en compte mais mal mené, la vie serait encore plus un enfer. J'imagine un plateau télé comme TPMP qui s'emparerait de ce sujet pour capitaliser sans laisser les véritables autistes prendre en main leur destin vis à vis de ce qu'ils sont (des autistes), ça serait horrible! Alors je le répète, c'est ma vision selon mon autisme et mes particularités, peut être que pour d'autres autistes cette vision n'est pas la bonne. Peut être que ma vie est plus confortable que certaines autres personnes autistes en détresse et que du coup ma pensé pourrait être discutable. Mais je ne crois pas à ce monde ou la différence serait prise en compte et que le bonheur frapperait à nos portes et que tout irait bien mieux. D'ailleurs je ne sais pas si je suis le seul à remarquer ça, mais y'a de plus en plus de personnes ou d’influenceurs qui parlent du TDAH et qui se sont fait diagnostiqués. Alors c'est très bien pour eux qu'ils aient accès à toute cette compréhension de leur fonctionnement. Néanmoins j'ai peur que le TDAH deviennent un sujet de société sur lequel la folie du système capitaliste tombe dessus... que ça devienne un fourre tout à n'importe quoi et que le TDAH qui devient de plus en plus connu et qui est très handicapant pour beaucoup de personnes, bah que finalement il prenne mauvaise presse auprès du grand public et que ce soit vu comme de la procrastination volontaire et qu'il suffirait de se mettre un bon coup de pied aux fesses pour s'en guérir... Le TDAH n'est pas que l'image de la procrastination et ne prends pas uniquement cette "forme". Voilà, tout ce pavé pour dire que pour l'instant et dans ce monde ou tout va tellement très très très vite sans bien souvent de véritable recul pour construire la pensé et se pencher sur nos véritables sentiment, eh bien je préfère que l'autisme ne soit pas en insécurité sur le devant de la scène en pâture pour les loups affamés...
Bonjour à vous monsieur. Je crois que je comprends assez bien le sens de l'évolution de votre pensée. Pour ma part, je n'ai été diagnostiqué autiste que très tardivement (à 46 ans, j'approche des 47...). Au début j'avais tendance à le claironner (parce que j'en avais marre de mon invisibilisation, du déni même chez les "proches"), maintenant j'ai tendance à plutôt le taire. Ce qui m'a dégoûté c'est que même les personnes bienveillantes avec ça (et il y en a quand même) se font bien trop de clichés, d'incompréhensions par rapport à l'autisme. L'embêtant, quand un sujet devient à la mode (C'est le cas de l'autisme, n'est-ce pas ?), c'est que nos chers communiquants (et autres "journalistes" bien médiatiques) imposent en masse leurs connaissances fausses sur l'autisme (uniquement ce qui est jugé le plus spectaculaire, donc le plus compréhensible) et, chez nos chers neurotypiques, on passe de l'ignorance aux idées reçues, d'autant plus solidement ancrées cette fois. Au final maintenant, je n'évoque plus mon autisme que quand cela est important pour mon interlocuteur de le savoir et si je le sais capable de l'effort intellectuel pour comprendre ce qu'il en est (quitte à ce qu'une fois de plus je fasse un cours). Finalement, nous n'avons peut-être pas tant besoin que toute une société nous comprenne (ce qui est utopique) du moment qu'un petit nombre d'amis en est capable... Plus concrètement, il faudrait "juste" que la santé publique et l'éducation nationale, dans notre pays, ne soit plus à la traîne par rapport à l'autisme... mais ce n'est pas gagné je crois!!
Toujours intéressant April. Comment sont vos relations avec vos collègues professeur(e)s ? Ainsi qu'avec vos étudiant(e)s ? (bruits, agitation etc.) Vous avez tout de même réussi à avoir une vie familiale, un travail, donc vous débrouillez plutôt bien :)
Mes relations avec mes collègues sont souvent compliqués, il y a trop de codes sociaux et pas assez d'authenticité. Avec mes élèves c'est plus simple, les ados sont cash mais j'avoue avoir du mal à gérer les ados les plus difficiles.
