Je suis sous ta protection, cher fils d’Amina le bien-heureux Tu es le plus pur, fils du pur, descendant des purs Ô vous qui, sur vos montures, rejoignez la vallée de Minâ Vous avez provoqué, à votre départ, plein d’émotions Vous êtes parti en compagnie de votre guide et je reste seul La passion provoque en moi un énorme trouble L’insomnie m’accable depuis votre départ Vous qui séjournez sur les rives et dans la vallée Si vous parvenez à destination saufs, alors transmettez Mon salut au Prophète qui est le guide Je crois apercevoir, entre zamzam et le mont çafa A l’endroit de la station une voix s’élève Pour me dire : « Toi, l’endormi, hâte toi Parce que ‘Arafat polit le coeur des âmes rugueuses » Celui qui parvient, le jour de ‘Arafat, à détourner vers lui le regard divin Il obtient le bonheur et la réalisation de tous les voeux Par Dieu ! Il est agréable de se rendre à Minâ D’y passer les nuits de la plus bénie des fêtes Les pèlerins immolent leurs bêtes et font couler le sang Quant à moi, l’amoureux, c’est mon coeur que je propose en offrande Il se drape de tenues blanches, symbole de la satisfaction Tandis que je porte des vêtements plus sombres Seigneur ! Les acceptes-tu en me refusant Ta proximité ? Seigneur ! Accepte-les et offre moi la grâce - par leur intercession - en libérant ma monture Par Dieu ! Que ceux qui visitent le mausolée de l’Elu A chacune de vos allées et venues Transmettez lui les mille salutations D’un amoureux, malade de désir Dites à l’Envoyé : « Le Serviteur du clément est amoureux Il abandonnerait enfants et proches » Puisse Dieu t’accorder Ses salutations Chaque fois que les caravanes se déplacent et que les guides chantent