En tant qu 'autrice du roman , qualifié de gothique, Les Fossoyeurs de Lumière, j'ai adoré cette vidéo ! 💖 Et une réflexion me vient : c'est fascinant combien j'ai écrit une oeuvre qui au final s'est écrite par elle-même, sans que j'en eusse moi-même les codes d'une manière consciente ...
Merci pour cette conférence passionnante. Je me sens tout à fait en accord avec votre lecture, à un point près : dommage que la dimension psychanalytique n'ait été ici abordée que du point de vue freudien, dont on sait quel point il portait un regard péjoratif sur le "ça", et à quel point il ramenait tout à la sexualité et aux pulsions refoulées. Du coup, ce qui se trouve dans l'inconscient ne peut jamais être regardé de façon positive, comme le fait Jung. J'ai beaucoup de mal avec cette thèse indéracinable de la "bestialité" présente en l'homme, que la civilisation aurait pour vocation à dompter. Seul l'homme est authentiquement bestial, l'animal ne l'est pas, et ce parce que ses pulsions sont parfaitement régulées par son instinct...La bestialité incarne une animalité pervertie (et pervertie par la civilisation, justement...). Toute l'histoire de la colonisation montre que les occidentaux policés se sont souvent montrés bien plus bestials que les "sauvages", qui eux, avaient une bonne relation à leur animalité et à la nature. Comme les recherches d'Arthur Janov, notamment, tendent à le montrer, l'homme n'est bestial que parce que la voix de son instinct lui parvient déformée, et que ses prétendues "pulsions" n'ont plus rien à voir avec ses pulsions naturelles normales : ce sont des pulsions névrosées, donc perverses. La conclusion est que si l'homme parvenait à se réconcilier avec la nature (à commencer par la nature présente en lui) plutôt que de la combattre sans cesse, alors ses pulsions cesseraient de s'exprimer de manière névrotique et perverse.
