En grand amateur de systémique, et beaucoup moins des tendances à faire des catégories binaires (corps/esprit, raison/émotion, quanti/quali...) j'ai grandement apprécié la conférence. Peut être aurais-je la chance d'en parler avec vous et en attendant j'aurai plutôt dit pour conclure que puisque tout est information alors il n'existe plus de subjectif isolé. Tout comme il n'existe pas de cerveau fonctionnant en silo et qui fait que j'apprécie le modèle d'embodied mind (le cerveau fonctionne en interaction dynamique permanente entre notre état physiologique interne et l'environnement) si bien que même si "un cerveau" est une représentation du monde, la connaissance qui en résulte peut être effective si on la relie avec les autres représentations. Ce qui questionne la structure même de nos systèmes scientifiques souvent isolés dans leurs labos, leurs revues, leurs colloques et leurs langages. Certes nous pouvons relier ce corpus de savoirs en partie grâce aux big data mais il me semble en complément très important de questionner la finalité de tout ça. En ce sens j'aime bien la définition de Bateson qui disait que l’information est une différence qui fait la différence. Ça questionne le fausset qui semble se creuser sur de nombreux sujets entre la masse gigantesque d'information que l'humanité a su produire depuis des décennies et son effectivité dans le réel.