Après une semaine de vacances en Alsace puis dans les Vosges avec ma copine Mélanie, voici mon récit de l'Infernal des Vosges.
L'IT 200 est un parcours de 210km pour 10400m D+.
Le départ à minuit est grandiose, feu d'artifice, l'Infernal en feu !
Après un départ un rapide car il fait froid. Je décide très rapidement de m'arrêter pour me déshabiller. Après ma pause je prends plaisir à courir avec Thierry pendant la première montée. Puis je repars sur un rythme plus soutenu.
Après une nuit humide avec quelques averses, on retrouve le soleil de temps à autre pendant la journée. Cette première partie de course jusqu'à la deuxième base vie se passe bien. Les jambes répondent bien et je suis heureux de découvrir cette région.
Mais au bout de 100km tout dégringole. Il commence à y avoir des averses 🌧 qui vont durer toute la nuit. Je me rends bien compte que courir avec les clients ne vaut pas un entraînement structuré et donc je vois que musculairement cela ne va pas être facile. Je m'aperçois aussi que je n'ai pas fait un capital sommeil suffisant pour passer la nuit qui va suivre correctement.
J'ai donc un gros coup au moral en voyant toutes ces conditions ainsi que mon niveau physique encore plus bas que je me l'étais imaginé.
Heureusement que ma copine Mélanie est là pour me faire quelques assistances avant de prendre le départ du 70km. Mélanie m'a convaincu de continuer sans regarder le chrono.
Après avoir dormi 20 minutes au ravitaillement du 110ème kilomètres, c'est parti pour une deuxième nuit dehors. Cette nuit-là a été très difficile. Je parviens au ravitaillement suivant j'y dort de nouveau 10 minutes. Ensuite quelques kilomètres plus loin je me retrouve en manque de sommeil conséquent. Je n'arrive plus à avancer, je m'endors en marchant, je titube. Il fait trop froid pour s'arrêter et dormir sous la pluie. Alors je décide d'appliquer les micro siestes assises, les coudes sur les genoux. Quand les coups rippent c'est qu'il faut repartir. En général je dors tout juste 1 minute. Cela me permet d'avancer pendant 20 minutes avant de recommencer. J'ai dû répéter l'opération 5 fois je crois avant d'arriver à la base vie numéro 3.
À 148km cette base vie m'a permis de dormir 25 minutes et de voire des podologues. Je commence à avoir des problèmes aux petits orteils.
5h du matin je repars plutôt bien mais je me retrouve fatigué juste avant le ravitaillement suivant. Il fait un peu moins froid alors cette fois je dors 10 minutes en boule sous un arbre.
Et cette fois je repars pour de bon, le soleil se lève la température est bonne et on retrouve les autres parcours.
Je retrouve la pêche et surtout très content de retrouver Adeline la copine de mon frère qui fait le 100km. On court une vingtaine de kilomètres ensemble. On découvre un enchaînement de cascades sur ce parcours fort sympathique.
On a tous les deux des problèmes de pieds. À 25km de la fin Adeline s'arrête voir un médecin. Je décide de continuer seul. Finalement j'arrive au dernier ravitaillement et je regrette de ne pas avoir pris le temps de mettre du talc au ravitaillement d'avant. Mes pieds me font souffrir mais je vois qu'il est encore possible de finir avant la nuit alors j'avance grâce à un coureur du 100km qui m'attend et me motive.
À 2 kilomètres de la fin encore un imprévu ! Je me fait piquer par une guêpe alors que je suis allergique. Je continue et je parviens de franchir la ligne d'arrivée avant la nuit en 42h51 ce qui donne une 27ème place.
La ligne d'arrivée franchise, pas de lots finisher; il faut encore courir jusqu'à la zone de secours pour prendre de la cortisone et des antihistaminiques. La réaction allergique avait commencé je reste donc sous surveillance une trentaine de minutes. Puis j'ai enfin pu prendre mon lot finisher, ma douche et mon repas d'après course.
Et hop pas de temps de se poser il faut retourner à l'arrivée pour encourager ma copine qui termine son premier 70km.
1 окт 2024
