Quel travail de recoupement d’infos, de vulgarisation, et de clarification une fois de plus 👏 Je conseille à tout le monde d’aller fouiller dans la description de la vidéo et de consulter les liens ! Merci pour cette vidéo précieuse !
Durant mon visionnage de cette vidéo, j'ai pensé "oui mais les situations extrêmes ?" et ça a été abordé à la fin (peut-être qu'il aurait pu y avoir un petit mot en début de vidéo, pourtant déjà longue (longueur cependant nécessaire) ) . Et puis après la vidéo je me suis dit que peut-être toutes les contrariétés de chacun ont pour émotion racine une sorte de "peur de mourrir" (j'exagère). Je m'explique : - Lorsque Untel pile dans le rond point parce qu'une voiture lui a coupé la route, derriere cette contrariété/énervement il y a au fond une sorte d'avoir eu peur de mourrir - Lorsque Mme Machine est assise sur le canapé et qu'elle se détend devant une série, son époux dans la cuisine fait soudainement du bruit avec le mixeur et Mme Machine se met en colère : à première vue parce que le bruit l'a empêché de suivre sa série, mais peut-être qu'au fond c'est parce qu'elle est tellement en limite d'explosion à cause de la charge nerveuse à son boulot que se détendre devant cette série lui était (en exagérant) "vital". Et peut-être aussi que la peur de perdre son boulot implique la peur de ne plus avoir de revenus, de ne plus pouvoir payer son loyer/crédit, de ne plus avoir de logement/abri (besoin racine) - Bidule est en relation amoureuse avec Tartampion. Quand Bidule a fait quelque qui déplait à Tartampion, Tartampion est très contrarié(e) parce que vivre de cette manière là lui déplait , et en même temps vivre sans Bidule ça devient une insécurité affective (dépendance), voire la peur de ne pas pouvoir vivre sans lui/elle (dépendance), voire la peur de ne pas pouvoir réussir à payer le loyer ou s'acheter suffisamment à manger sur un seul salaire (dépendance matérielle). Bref, là encore, en remontant/creusant, on arrive à une sorte de "peur de mourrir". - etc etc Vient alors la question suivante : pourquoi ce qui semble être des "petites" (c'est un jugement) contrariétés auraient au fond (loin loin en remontant) une "peur de mourrir" ? Je vois deux réponses possibles : - La non-autonomie de chacun : d'un côté nous sommes des êtres sociaux et d'émotions, et de l'autre la non-autonomie matérielle/financière d'une seule personne est arrivé du jour où les femmes ont eu le droit de travailler sans l'accord de leur mari (ce qui a été une excellent chose !! ... mais qui a son revers de médaille). Formulé autrement : Annoncez à toute la population des mesures qui permettent aux personnes qui divorcent de s'en sortir financièrement tout aussi bien et vous verrez le nombre de divorce exploser. - La peur de la mort : Pendant 7 millions d'années a été gravé dans l'ADN humain (comme dans l'ADN des autres animaux sauvages) "survivre, survivre, survivre" et aussi "se reproduire, se reproduire, se reproduire". Et depuis une microscopique temporalité la société nous protège d'absolument tout : les feux rouges/verts, passages piétons, les rambardes, les gardes-corps des escaliers, les prévisions météos, les normes, les assurances, les airbags, couvertures, chauffages avec thermostat, etc. Sur le principe, élevez quelqu'un dans une bulle de coton loin de tout, puis au bout de 20 ans mettez-me en pleine ville : il aura constamment peur de tout, tout le fera sursauter. En nous apportant tout ce confort et cette sécurité tout azimut, la société nous a rendu anxieux. Ajoutons à cela les dépendances (ceux qui croient en la liberté se leurrent), et nous obtenons des contrariétés chroniques et des colères. Il est d'ailleurs bien plus facile pour une personne qui gagne 5000€/mois (et qui vit "simplement" ;-) ) d'arriver à faire ce travail indiqué dans cette très intéressante vidéo (encore merci), que pour une personne qui ne touche qu'un RSA et qui ne sait pas où dormir d'une semaine sur l'autre et qui a une maladie chronique non-reconnue et dont l'administration le harcèle pour essayer de le radier de la liste des personnes au RSA. En fin de compte, je me dis que cette vidéo est aussi (en formulant à ma manière) une invitation à prendre conscience que la "peur/probabilité de mourrir" n'est pas là juste à deux pas de moi lorsque je suis contrarié par XYZ, mais que la "probabilité de mourrir" est bien plus éloignée de la situation que je suis en train de vivre. Exemple : l'adolescent hyper dépendant de son smartphone qui a la sensation d'être à la fin de son existence lorsque le dit smartphone tombe malencontreusement de la falaise. Selon les sujets (de contrariété) et selon les situations de chacun(e) , ce travail sur les contrariétés (et donc pour ne plus souffrir, et donc pour atteindre le bonheur) sont plus ou moins facile d'accès.
Merci Camille pour ton analyse, c'est très intéressant 🙂 Je n'ai pas beaucoup réfléchit à ces questions sous l'angle de la peur de mourir, c'est intéressant de le faire ! Pour ma part, j'ai l'impression que toutes ces contrariétés, dont tu parles sont en lien plus directement avec la réalité. C'est-à-dire que dans la réalité, rien n'est une cause de souffrance. Par contre, dès qu'on a des attentes, des illusions, qu'on se raconte une histoire, que d'une manière générale, on ne vit pas dans la réalité, alors c'est la confrontation avec celle-ci qui provoque la souffrance. Parfois, effectivement, quand on nous coupe la route, c'est la prise de conscience qu'on n'est pas en sécurité en voiture et que l'on peut mourir, parfois dans une relation, c'est la prise de conscience que la personne n'est pas acquise et qu'elle peut disparaître (partir, nous rejeter ou mourir) du jour au lendemain, parfois, on découvre que l'amour de notre vie peut être attiré par d'autres personnes, etc. Concernant l'introspection que demande ce sujet, je pense que ce n'est pas plus compliqué à appliquer quand nos besoins primaires ne sont pas satisfaits ou ne correspondent pas à nos attentes. Au contraire, moins on n'est pas aveuglé par du superflu et plus ce travail est accessible. Je ne l'ai pas cité dans cette vidéo, mais Anthony donne justement l'exemple d'un Indien qu'il a connu et qui était porteur, en gros, il tracte des gens assis dans un petit truc qui roule. C'est un métier terrible pour le corps et il avait beaucoup de problèmes de santé. Il était tellement pauvre qu'il avait vendu son squelette pour quelques dollars (ce qui se fait là-bas quand tu sais que tu n'auras pas une espérance de vie longue, quand tu meurs, ils récupèrent le squelette). Il avait également une famille à nourrir avec des enfants. Malgré tout ça, il était toujours joyeux et positif, rien ne pouvait le perturber. Tout simplement, car il vivait dans la réalité et dans le moment présent. Alors que dans sa situation, nous serions probablement misérables, à vouloir une bonne santé, un travail moins difficile, plus d'argent, etc. Donc sa situation le perturbait peut-être moins qu'une personne riche qui vient de casser son IPhone tout neuf ! Ce n'est pas la douleur qui est à l'origine de notre souffrance, mais la manière dont nous la vivons et la différence entre ce qu'on attend du monde et la réalité. Ça demande également de comprendre que la réalité n'est pas moins bien que notre monde imaginaire, elle est simplement différente et réelle. Quand on l'accepte, on ne souffre plus.
Je découvre ta chaîne, et je la trouve pertinente. Je vis une relation polyamoureuse avec ma chérie depuis 9 mois (qui a 3 amoureux dont moi), et c’est pas toujours évident. Tes vidéos m’aident à y voir plus clair, et comprendre et apprivoiser ce qui me fait souffrir (peur de l’abandon, comparaison avec ses autres amants…). :)
Incroyablissime remise en question Tes vidéos sont d’un impact INCROYABLE notamment celle de l’attachement mais j’ai hâte de voir le reste ! Je suis choqué de pas être tombé sur ta chaîne avant car tu parles de trucs que je recherche depuis des années !! Merci pour tes vidéos si ludiques et le cœur que tu y mets à faire des liens entre tes vidéos et tout, tu es une anciclopedie incroyable, j’ai jamais fait autant de compliments d’un coup de toute ma vie
Hello, spécifiquement sur le polyamour pas vraiment, mais sur le thème de l'amour sous différentes formes, je te conseille les chaînes : "Lovs" et "Le cœur sur la table". 👍
@@RelationLibre Merci beaucoup! 🤗🤗 Le coeur sur la table j'en ai déjà entendu parler, mais je n'ai pas encore écouté le podcast!!! Hehe Je vais chercher le Lovs aussi!
J'adore ton contenu et ton travail ! Bravo et merci pour ton partage et ton temps ! Je regarde tes vidéos plusieurs fois et ça vaut le coup. Bonne continuation :)
Bravo pour votre travail documenté et très enrichissant ! Le conditionnement, nos croyances sont vraiment ce qui nous empêchent d'accéder à notre liberté d'être et à notre vérité. Merci pour cette ouverture, cet apport dont nous avons tous besoin au fond 🙏
Merci, ta vidéo est très bien tant sur le fond que sur la forme. C'est super de transmettre cela. L'approche du sujet de l'amour me fait penser à celle de Krishnamurti et son excellent livre Amour, sexe et Chasteté 😉
Très intéressant, merci. Ca mériterait que je revitalise plusieurs fois en faisant des multiples pauses et avec prise de notes tellement le sujet est profond et vaste (si on le regarde en superficiel, on passe à côté d'énormément de détails)
Effectivement c'est un sujet qui demande pas mal de réflexion / méditation pour bien comprendre ces concepts parfois éloignés de nos perceptions habituelles 🧐🙂
