C'est sans doute le sauvetage le plus extraordinaire du siècle. Tout semblait aller de soi jusqu'à ce qu'un caprice électrique ne mette en danger mortel les trois astronautes d'Apollo 13 : James Lowell, Fred Haise, Jack Swigert.
Une histoire épique et romanesque
Cette histoire est l'une des plus fascinantes de ces cinquante dernières années. C'est une épopée qui traduit à elle seule tout ce que l'homme a de meilleur en lui. Elle réunit héroïsme, génie technologique, audace diplomatique, sens du tragique…
Apollo 13, le vaisseau spatial en perdition, tout en haut, flirtant avec la lune, si désirable, mais qui, au dernier moment, se dérobe pour une vulgaire panne électrique dans la soute du vaisseau
Tout avait été tellement parfait jusque-là : d'Apollo 8 qui nous fit découvrir la lune sans la toucher, jusqu'à Apollo 12, l'impeccable mission, en passant par Apollo 11, l'apothéose, le premier pas de l'homme sur la lune… Tout semblait tellement aller de soi : l'homme avait maîtrisé l'espace. Il avait traduit dans la réalité, la plus poétique des métaphores : décrocher la lune. Jusqu'à ce que l'impensable se produise : la panne, la tuile, celle que, par excès de confiance, on avait refusé de prévoir…
11 avril 1970 : décollage pour un nouveau rêve universel
Il est 13h13, cap Kennedy, Floride, la fusée Saturn 5, 110 mètres de hauteur, décolle avec à son bord ses trois passagers. L'engin a déjà propulsé six missions, c'est la plus grosse fusée jamais construite. Son équipage est dans une minuscule cabine. Avec leur commandant, ils sont censés fouler le sol lunaire et réaliser leur rêve, universel.
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13 avril 1970 : tout bascule !
Tout se déroule pour le mieux jusqu'à ce que le 13 avril 1970 lorsqu'un technicien de la NASA demande un dernier check de routine au niveau des réservoirs cryogéniques. C'est à ce moment-là qu'un problème survient et que tout bascule.
Apollo 13 se vide de son oxygène. Il faut couper les piles à combustible non endommagées du module de service. Ce qui signe la fin de la mission lunaire
Une course contre la montre
Il faut aller vite. Il reste 15 minutes à l'équipage pour mettre en place un plan : se réfugier dans le petit module lunaire et l'utiliser comme canot de sauvetage. Apollo 13 entre alors dans une course contre la montre. La mission change. L'objectif est clair : ramener l'équipage en vie. Le LEM, l'engin, qui ne sert que pour aller sur la Lune et en revenir, est encombré de tout un matériel. Mais l'engin n'est pas fait pour abriter trois hommes et il fait un froid terrible. Les astronautes transfèrent à son bord les données du système de navigation d'Odyssée. L'impératif, c'est d'économiser l'énergie, alors tout est coupé. Que ce soit dans Odyssey, mais aussi dans Aquarius, il ne reste que le dispositif de communication avec la Terre.
Le seul lien qui relie les astronautes à la Terre est rompu. Le silence complet dure une dizaine de minutes. Les trois Américains sont réellement perdus dans l'espace, dans le noir, le silence absolu et le froid. Arrive le moment crucial de la poussée. Ils doivent relancer les moteurs Aquarius pour rattraper la trajectoire qui les mènera vers la Terre. Le LEM va-il avoir la puissance nécessaire pour réaliser cette opération ?
15-16 avril : maintenir la trajectoire vers la Terre
La mission de survie prend alors une tout autre tournure. Les trois hommes doivent à présent tenir pendant plus de 50 heures dans un appareil où toutes les fonctions sont mises en stand by. Il faut combattre les ennemis invisibles que sont le froid et le dioxyde de carbone, à la débrouille face aux failles de la technologie, et ce, au milieu de l'espace, à plusieurs centaines de milliers de kilomètres de la Terre, avec un incroyable sang froid, les astronautes tentent de résoudre les problèmes les uns après les autres.
La situation devient critique et les astronautes s'aperçoivent que la trajectoire sur laquelle ils sont parvenus à s'inscrire n'est pas la bonne. Ils risquent de manquer la terre de plusieurs milliers de kilomètres. Une seule solution : rallumer les moteurs Aquarius, faire une nouvelle poussée en commandes manuelles d'une durée de 14 secondes, et se repérer à l'œil nu.
Par une remarquable coordination, les trois hommes réussissent la manœuvre, les moteurs du LEM supportent ce nouvel effort et corrigent l'erreur de trajectoire. Mais la dernière épreuve arrive à toute vitesse…
7 июл 2022
