Au programme de cette émission, Franck Ferrand et ses invités retracent l'histoire d'Ernst Hanfstaengl, dit "Putzi", pianiste et confident d'Adolf Hitler... Invité : -Benoît Yvert, historien et éditeur
Le récit, c'est du génie. Mais j'aurais aimé le voir comme les documentaires avec beaucoup d'images et d'actions. Il est très riche en formation. Les narrateurs sont très cohérent et intéressant car ils ont beaucoup d'informations
Par les temps qui courent, il est bien de faire un zoom sur le passé ... histoire de ne pas se retrouver dans une situation qui pourrait faire penser à ces heures noires
Ernst Hanfstaengl, allemand dont la mère est d'origine américaine ne s'était pas rendu au meeting de Hitler par hasard mais plutôt sur recommandation du département d'état américain qui durant cette période agitée d'après - guerre s'intéressait à toutes les nouvelles figures de la politique allemande. L'étoile montante d'Adolf Hitler étant intéressante, Hanfstaengl parfait bilingue allemand-américain fut envoyé assisté à un meeting que tenait AH dans une brasserie de Munich. Il sera accompagné par le consul américain de Munich qui par ailleurs fera un rapport sur AH disant que c'était un politicien sans envergure, agité et sans intérêt aucun. Ce dossier sera envoyé à Washington au département d'état où des hauts fonctionnaires imbus de leur statut(!) le classeront sans suite. Il faut comprendre cette démarche comme un repérage des potentiels futurs leaders de la politique allemande après la défaite de 1918 et certainement comment les manipuler pour les intérêts des yankee. Le plus étonnant est que Hanfstaengl tombera sous le charme et continuera à fréquenter AH qu'il présentera à sa femme Hélène et à son fils Egon qui appelait AH tonton Dorf. Il fera donc partie de son cercle le plus restreint de AH qui se rendait souvent chez lui où il était accueilli comme un membre de la famille. Et ici j'ouvre une parenthèse en disant qu'à mon avis Hanfstaengl devait avoir pour mission de faire des rapports à l'ambassade des Etats-Unis à Berlin sur notre personnage. Rien dans ce milieu -là n'est le fait du hasard et AH finira par le nommer comme son responsable presse pour les pays étrangers. Et récompense suprême le considérait comme un de ses plus proches conseillers. Il était un des rares à le contredire sans que AH prenne la mouche. Certains historiens disent que AH avait le béguin pour la femme de Hanfstaengl , Hélène qui était très belle et surtout très classe dans ses manières. Nous pouvons considérer que les contacts avec les milieux industriels, politiques et autres des Etats-Unis n'en furent que plus aisés grâce à son entregent.
Bizarre comme la fin de la discussion, dans la description du comportement d Hitler, avec ceux qui l ont aidé au début, me fais penser à un homme que l ont connais bien. Je me sert des autres, car je les flates, et une fois obtenu ce que je veux, je les occultes, une partie des bourgeois suit, espère le changer, mais lui n en fais qu à sa guise.
@@chantallabaume1303 Pensez-vous à un certain EM? Ce rapprochement serait intéressant. Par exemple: un système politique en crise, des institutions qui ne fonctionnent plus, le choix d'un homme nouveau pour résoudre la crise, une dérive autoritaire prévisible, un usage intensif de la propagande (on dit aujourd'hui "la com'"), un exercice autocratique du pouvoir... Tout en sachant bien entendu que comparaison n'est pas raison...
En fait ,cet homme était un des innombrables paladins de mèche folle, trempant à fond dans la compromission et l'abomination, le paradigme de l'opportunisme ! Même la monstruosité n' était nullement de nature à l'effrayer !
