Ouais il y a des chansons comme ca, j'aime les jouer, mais si j'essaie de chanter ou même de "penser" aux paroles, je chiales, je peux plus jouer... Par exemple, une autre qui me tue c'est "Sampa" de Georges Chelon. Et aussi, bien sur, "Mon Vieux".
Avec le temps... Avec le temps va tout s'en va On oublie le visage et l'on oublie la voix Le coeur quand ça bat plus c'est pas la peine d'aller Chercher plus loin faut laisser faire et c'est très bien Avec le temps... Avec le temps va tout s'en va L'autre qu'on adorait qu'on cherchait sous la pluie L'autre qu'on devinait au détour d'un regard Entre les mots entre les lignes et sous le fard D'un serment maquillé qui s'en va faire sa nuit Avec le temps tout s'évanouit Avec le temps... Avec le temps va tout s'en va Même les plus chouettes souv'nirs ça t'a une de ces gueules A la Galerie j'farfouille dans les rayons d' la mort Le samedi soir quand la tendresse s'en va tout' seule Avec le temps... Avec le temps va tout s'en va L'autre à qui l'on croyait pour un rhum' pour un rien L'autre à qui l'on donnait du vent et des bijoux Pour qui l'on eût vendu son âme pour quelques sous Devant quoi l'on s' traînait comme traînent les chiens Avec le temps va tout va bien Avec le temps... Avec le temps va tout s'en va On oublie les passions et l'on oublie les voix Qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens Ne rentre pas trop tard surtout ne prends pas froid Avec le temps... Avec le temps va tout s'en va Et l'on se sent blanchi comme un cheval fourbu Et l'on se sent glacé dans un lit de hasard Et l'on se sent tout seul peut-être mais peinard Et l'on se sent floué par les années perdues Alors vraiment Avec le temps ... on n'aime plus.
Samedi 27 septembre 2014, France 2, un peu avant 21h30 : Bernard LAVILLIERS interprète un classique de Léo FERRÉ, « Avec le temps ». Tout le monde a un visage recueilli, sans cinéma, il faut dire que la partition musicale égrène les mesures avec une espèce de tonalité nostalgique, comme plus grave que de coutume quand passe cette chanson. L’émotion étreint un peu tout le monde, encore une fois, moi y compris, je gage que çà et là sur le plateau on se pince pour ne pas avoir les yeux embués. Et voici que la caméra saisit, un plan, un second, plus tard un troisième plus long, le visage de Catherine RINGER qui inexorablement ne peut plus se retenir, et son visage est inondé de larmes tout le reste de la chanson. Elle expliquera plus tard je ne sais quoi, en rapport avec sa mère, peut-être bien le départ de celle-ci, peu importe. Voilà. C’était un moment d’émotion sur France 2.