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BORDEAUX ULTRAS - BEST MOMENTS
Auparavant situés devant le panneau d'affichage des scores en virage Nord, les plus fervents supporters du FC Girondins de Bordeaux ont émigré au virage sud quand le panneau a été modernisé et déplacé au début des années 1980. Cette tribune populaire debout, sans réelle organisation à ses débuts, vit alors dans le milieu des années 1980 l'apparition de groupes de supporters plus ou moins organisés.
Ainsi, inspiré du modèle italien après la confrontation en 1985 entre la Juventus et les Girondins en demi-finale de la Coupe des clubs champions (future Champion's league) et à la suite de la création des premiers groupes Ultras français (Commando Ultra 84, Boulogne Boys 85, Brigade Sud Nice 85...), apparait un nouveau groupe le 5 août 1986 à l'occasion d'un Bordeaux-Metz : Les Ultramarines. Cette nouvelle forme de "supportérisme" dite Ultra fait alors ses premiers pas à Bordeaux. Le 18 août 1987, les statuts sont déposés. Très vite, les dirigeants des Ultras vont être confrontés à la haine tenace du président de l'époque, Claude Bez, qui décrétera la "Chasse aux Ultras" dans une interview donnée à Sud Ouest.
Les temps sont durs mais les premiers Ultramarines sont motivés, les premiers déplacements s'organisent, les premiers gadgets ou fanzines apparaissent et des chorégraphies, notamment à base de ballons, torches ou drapeaux, sont organisées. À la suite de quelques dissensions dans le groupe en 1990, apparait un second groupe également à tendance Ultra : les Blue Devils. Bien que les Blue Devils existaient plus ou moins officieusement depuis mi-89, la rupture officielle se fait en 1990. Le Virage Sud connaît alors un second souffle malgré les grandes difficultés rencontrées par les Ultramarines (38 membres). À la suite de problèmes financiers, le FC Girondins de Bordeaux est rétrogradé administrativement en D2 et les couleurs historiques marines et blanches sont abandonnées au profit du rouge bordeaux et du blanc.
Les Blue Devils deviennent alors les Devils Bordeaux et les Ultramarines deviennent les Ultras Bordeaux. Une saine émulation se crée entre Devils et Ultras. Les déplacements, tifos, gadgets ou systèmes d'infos deviennent de plus en plus réguliers et gagnent en qualité. La direction du club, cherchant le soutien du public, facilitera alors l'existence des associations en permettant notamment de vendre des gadgets à l'intérieur du Parc Lescure, renommé depuis Stade Chaban-Delmas. Les deux groupes progressent, la "tifoseria" Bordelaise devient de plus en plus respectée parmi ses pairs avec notamment l'organisation de grands tifos pour l'accueil de l'Olympique de Marseille. Des relations se créent avec les autres groupes de supporters français, notamment au FC Mulhouse avec sa Brigade Ultra, créée en 1988 (les Devils et la Brigade sont jumelés depuis 1992) et des Stéphanois (Magic Fans).
L'année 1994 verra la création du CVS : Collectif Virage Sud réunissant Ultras et Devils, qui permettra de mieux gérer déplacements, sections, tifos pour les grandes affiches, édition de fanzines (le Bordeluche déchainé), photos et l'ouverture d'un local sur Bègles, en banlieue sud.
Le premier tifo CVS fut organisé pour un Bordeaux-Nice, représentant le scapulaire bordeaux en bandes plastiques sur un fond blanc en feuille accompagnée de la banderole "Fiers de nos couleurs". D'autres petits groupes existent aussi dans le virage Sud mais ne réunissent que peu de personnes : l'Antisocial est l'un des plus connus (groupe hools/casuals).
Pendant longtemps, la saison 1995-96 restera comme une année exceptionnelle du Virage Sud bordelais, en parallèle à l'épopée des Girondins en coupe d'Europe de l'UEFA. Les tifos de grande envergure se succèdent dans un virage alors non sectorisé et debout. Des tifos d'une grande technique sont créés, avec notamment un retourné de feuilles pour l'accueil du Milan AC, un tifo représentant les drapeaux des nations vaincues pour l'accueil du Slavia Prague et, pour finir, un tifo sur tout le stade (unique à l'époque) à l'occasion de la finale (perdue) face au Bayern de Munich. Des chorégraphies complexes, entièrement auto-financées et dont le niveau de créativité et d'originalité est aujourd'hui difficilement égalable à la suite des travaux apportés au stade pour la Coupe du monde 1998, sont régulièrement mises en place. Les déplacements sont de plus en plus réguliers (plus d'une vingtaine) et parfois en masse, notamment pour Milan (2000) et Munich (2500), avec plusieurs milliers de fans se déplaçant sous l'égide du CVS.
16 сен 2024