Château Angélus - GALLEON (Version Française) 

Affirmer que la famille de Boüard est propriétaire du Château Angélus depuis la fin du XVIIIe siècle, précisément le 1er juillet 1782 selon le site du dit château, est une contre-vérité. Tout d'abord, dans ses huit premières éditions de « Bordeaux et ses vins classés par ordre de mérite » (1850-1908), Edouard Féret ne mentionne aucun de Boüard propriétaire de vignobles à Saint-Emilion. C’est seulement dans la 9e édition de 1922 que Maurice de Boüard est mentionné comme propriétaire du Château Mazerat, propriété héritée de la famille Souffrain (1910). Le "Clos l'Angélus est cité pour la première fois dans la 8e édition de 1908 et dans la 9e édition de 1922 comme propriété de la famille Gurchy depuis 1610. La 10e édition de 1929 mentionne le changement de propriétaire par le rachat du “Château Mazerat l’Angélus” par la Comtesse de Boüard de Laforest (1922). Ensuite, le patronyme des de Boüard n'est mentionné au 19e siècle à Saint-Emilion ni sur les registres de l'état civil, ni sur les listes nominatives des recensements, ni sur les matrices du cadastre napoléonien. Aucun de Boüard n'y était donc résident ou propriétaire. Le patronyme apparaît à partir de 1910 lorsque Maurice de Boüard hérite du Château Mazerat (6ha environ) de Jeanne Eugénie Souffrain, et y réside. Dans le recensement de Saint-Emilion de 1911, Maurice est mentionné comme "propriétaire-exploitant" à Mazerat, avec Lydie de Bouard sa première épouse décédée en 1920, leur fille Marie Yvonne, et sa belle-mère. Il reste seul propriétaire du Château Mazerat jusqu'en 1942. L'année 1910 est donc la date d'arrivée des de Boüard à Saint-Emilion. Quant à l'Angélus, c'est Elisabeth Bouchet, deuxième épouse de Maurice de Boüard en 1921 et régulièrement oubliée dans l'histoire du domaine familial, qui achète en 1922 à la Société Bernheim de Paris un corps de bâtiments et deux parcelles de vigne (2 ha 41 ca) ayant fait partie du “Château Mazerat l'Angélus". Cette société l’avait acquis suite à l'indivision Gurchy (Château Laroze). Elisabeth en reste seule propriétaire jusqu'en 1946. D'autres documents familiaux font état de sommes d'argent avancées par Elisabeth de Boüard pour l’achat de parcelles de vignes dont celles de Jean du Mayne (4ha 04a 10ca) à Albert Seignat propriétaire à Saint-Emilion. Enfin, l'historien Michel de Boüard (" Les de Boüard de Laforest : essai historique ", Epron 1983) et les documents du "Fonds de Boüard" déposé aux Archives départementales de Gironde ne mentionnent d'aucune manière l'installation des de Boüard à Saint-Emilion, et confirment au contraire l’implantation de Jean (le soi-disant fondateur du Château Angélus en 1782) sur le domaine familial de Laforest situé sur les deux paroisses du Pizou (Dordogne) et de Saint-Antoine-sur-l'Isle (Gironde). Il décède d'ailleurs le 31 décembre 1801 à Villefranche-de-Longchat. Depuis plus de deux cent ans, huit générations des de Boüard sur la propriété de Saint-Emilion, le Château Angélus, ne sont qu'un mythe au service de la communication et de la notoriété d’Angélus : en 2021, une présence de quatre générations seulement sur cent onze ans à Saint-Emilion, dont quatre-vingt-dix-neuf ans à Angélus, serait plus exacte. L'actuelle propriété des de Boüard n'est que la continuité du domaine de la famille Souffrain sur Mazerat, transmis en 1910 à Maurice de Boüard. Contacter à plusieurs reprises depuis plus de quatre ans, l'Angélus n'a jamais voulu répondre à ces remarques basées sur des documents historiques. Quel est justement le document qui permettrait de dater au 1er juillet 1782 la fondation de cette propriété par Jean de Boüard ? Silence total. Omerta. Un historique du domaine est présenté dans l'article "Château Angélus" de Wikipédia : fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_Ang%C3%A9lus Deux autres articles : www.berthomeau.com/2017/11/hubert-de-bouard-de-laforest-saison-2-chateau-angelus-portraits-de-famille-rien-n-est-beau-que-le-vrai-le-vrai-seul-est-aimable-nico? www.berthomeau.com/2017/10/chateau-angelus-une-histoire-familiale-un-autre-son-de-cloche-par-bruno-de-bouard.html