Charbonnages et terrils / Liège ma Ville - 81 

"C'était mieux avant..." Mmh, envoyez vos enfants dans les mines et après, on en reparle... J'adore l'Histoire, et j'adore les vieux bâtiments. Mais pour rien au monde je ne voudrais vivre dans une autre époque que celle d'aujourd'hui.

La discrimination vient du fait des contrats de travail que devaient signer les Italiens. A savoir : Interdiction de faire grève, interdiction de se syndiquer. L'achat des ouvriers italiens avait pour objectif premier de briser les syndicats qui réclamaient de plus en plus des conditions de travail digne. A la fin de leur contrat, papier officiel en poche, ils allèrent aussitôt se syndiquer. Les syndicats wallons ont été pendant longtemps dirigé par ces Italiens. C'est pourquoi les gouvernements firent venir des magrébins réputés plus docile que les Italiens.

J'ai eu l'occasion décrire il y a plusieurs mois une saga en sept volumes : les Ricci, l'histoire d'une famille d'Italiens qui vont connaître le duce depuis pratiquement sa naissance et sa fin tragique. Cette nombreuse famille va connaître des destins uniques, dont un attiré par les offres d'emplois en Belgique prendra le train pour Liège où il sera implacablement dirigé vers un charbonnage. Tout le monde savait que les descendants mâles de mineurs italiens serraient dispensés du service militaire ce qui faisait enrager les Wallons qui ne voyaient dans le service national qu'une perte d'argent. On appris par la suite que chaque Italien engagé donnait droit à une tonne de charbon, prix coûtant remise à l'Italie. Durant le long voyage en train un personnage espionnait tous ces Italiens de manière à vérifier s'ils ne s'agissait pas de contestataires qui dans ce cas étaient renvoyés chez eux. Notre Italien à peine arrivé au charbonnage est remarqué par un porion qui lui dit qu'il va faire en sorte qu'il ne descende plus dans la mine car ce faisant il perdrait entre 25 et trente ans d'espérance de vie : la silicose bien connue. J'ai bien connu les petits Italiens dans mon enfance et ce que la plupart des gens ignorent, c'est dans un des bouquins : la réaction des familles italiennes après avoir vécu quelques semaines en Wallonie et observant les us et coutumes de ce pays longtemps étranger.

qu'elle epoque de fou