Il n'y a rien de plus Beau en matière de poèsie!!!!Je peux réciter pour la 500unième fois un poème de BAUDELAIRE...Je suis toujours étranglé par la même émotion!!!!
Baudelaire naquît et le taux de suicide, augmenta en France depuis… Laissant un poison redoutable, qu’on nommera le spleen, sœur jumelle et bourgeoise de la déprime.
L’Ennemi Charles Baudelaire Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage, Traversé çà et là par de brillants soleils ; Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage, Qu’il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils. Voilà que j’ai touché l’automne des idées, Et qu’il faut employer la pelle et les râteaux Pour rassembler à neuf les terres inondées, Où l’eau creuse des trous grands comme des tombeaux. Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve Trouveront dans ce sol lavé comme une grève Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ? - Ô douleur ! ô douleur ! Le Temps mange la vie, Et l’obscur Ennemi qui nous ronge le cœur Du sang que nous perdons croît et se fortifie !
"De la musique avant toute chose..." Toute la beauté de la langue française dans la voix de ce rhapsode anonyme dont il serait de justice savoir le nom.
La vie antérieure J'ai longtemps habité sous de vastes portiques Que les soleils marins teignaient de mille feux Et que leurs grands piliers, droits et majestueux, Rendaient pareils, le soir, aux grottes basaltiques. Les houles, en roulant les images des cieux, Mêlaient d'une façon solennelle et mystique Les tout-puissants accords de leur riche musique Aux couleurs du couchant reflété par mes yeux. C'est là que j'ai vécu dans les voluptés calmes, Au milieu de l'azur, des vagues, des splendeurs Et des esclaves nus, tout imprégnés d'odeurs, Qui me rafraîchissaient le front avec des palmes, Et dont l'unique soin était d'approfondir Le secret douloureux qui me faisait languir.
J 'implore ta pitié ,Toi, l'unique que j'aime , Du fond du gouffre obscur où mon coeur est tombé . C'est un univers morne à l'horizon plombé , où nagent dans la nuit l'horreur et le blasphème .... J'aimerais par ce petit passage "De profundis clamavi" donner l'envie de lire la poésie de Baudelaire , c'est vraiment une expérience merveilleuse
Il n'aurait fallu qu'un curieux hasard me suggère ce titre, d'un livre oublié sur ma bibliothèque et mon amour toujours présent de ferré pour taire toutes voix qui guelent et la rumeur qui s'attarde pour enfin, revenir à l'essentiel, à l'ennui chargé d'humulité qui apprends et lit seul sans un bruit.
__ __ Scar dans le Roi Lion est Jean Piat mais dans cette vidéo, il s’agit probablement de Daniel Mesguich qui a fait, entre autres cette vidéo dont je vous donne le lien: ru-vid.com/video/%D0%B2%D0%B8%D0%B4%D0%B5%D0%BE-XdoMZw_CABA.html
L'amour est-il plus grand que le ciel? Se mesure t-il? Je voudrais aimer sans démesure, fixer mon amour sur l'échelon de la compréhension! Comprendrez vous la passion qui m'anime, le besoin d'affection ressenti, jusqu'au plus profond des abimes? Ami, viens à moi, demeurons soudés comme des frères, que nulle entrave ne descelle notre union! J'aimerais offrir, amour et amitié, ce désir inassouvi qui me ronge! Y aurait- il quelqu'un pour oser relever le défit? Cette affection si longtemps désirée, et qui journellement occupe le fond de mes pensées. Qui viendra à moi, afin de combler ma solitude, dans un monde embué par la servitude?
Élévation Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées, Des montagnes, des bois, des nuages, des mers, Par delà le soleil, par delà les ésthers, Par delà les confins des sphères étoilées, Mon esprit, tu te meus avec agilité, Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde, Tu sillonnes gayement l'immensité profonde Avec une indicible et mâle volupté. Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ; Va te purifier dans l'air supérieur, Et bois, comme une pure et divine liqueur, Le feu clair qui remplit les espaces limpides. Derrière les ennuis et les vastes chagrins Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse, Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse S'élancer vers les champs lumineux et sereins ; Celui dont les pensers, comme des alouettes, Vers les cieux le matin prennent un libre essor, - Qui plane sur la vie, et comprend sans effort Le langage des fleurs et des choses muettes !
Correspondance La Nature est un temple où de vivants piliers Laissent parfois sortir de confuses paroles ; L’homme y passe à travers des forêts de symboles Qui l’observent avec des regards familiers. Comme de longs échos qui de loin se confondent Dans une ténébreuse et profonde unité, Vaste comme la nuit et comme la clarté, Les parfums, les couleurs et les sons se répondent. Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants, Doux comme les hautbois, verts comme les prairies, - Et d’autres, corrompus, riches et triomphants, Ayant l’expansion des choses infinies, Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens, Qui chantent les transports de l’esprit et des sens.
🤪💚🍒 Fleurs du mal sans doute mais qui sous peu fleurirons dès le prochain printemps car "Mars qui rit malgré les averses, prépare en secret le printemps" Émile Verharen💐🌷🌹🥀🌺🌸🌼🌻🌻🌻🌻🌻🌻💐💐💐
Les fleurs du mal poussent dans ma chambre dans mon esprit débordé, et mon cerveau, hélas, infecter de bon mots, les fleurs misérable de Charles, sur les murs banales de ma chambre, s'étendent, et se rependes, dans ce cachot de vertu, mon esprit nourrit des choses de la vie, d'enseignement et de connaissances aura beau rependre toutes sont intelligence, jamais il ne brillera autant que papier peint de ma chambre,
Le poème LXXVIII - Spleen 1 Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle Sur l’esprit gémissant en proie aux longs ennuis, Et que de l’horizon embrassant tout le cercle II nous verse un jour noir plus triste que les nuits ; 5 Quand la terre est changée en un cachot humide, Où l’Espérance, comme une chauve-souris, S’en va battant les murs de son aile timide Et se cognant la tête à des plafonds pourris ; 09 Quand la pluie étalant ses immenses traînées D’une vaste prison imite les barreaux, Et qu’un peuple muet d’infâmes araignées Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux, 13 Des cloches tout à coup sautent avec furie Et lancent vers le ciel un affreux hurlement, Ainsi que des esprits errants et sans patrie Qui se mettent à geindre opiniâtrement. 17 - Et de longs corbillards, sans tambours ni musique, Défilent lentement dans mon âme ; l’Espoir, Vaincu, pleure, et l’Angoisse atroce, despotique, Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir. Les Fleurs du mal, Charles Baudelaire (1857 - réédition 1861)