COMING OUT.  

Cette petite vidéo fait suite et vient conclure "trottinette petits pois et substitution".
COMING OUT: parce que la révélation d'une toxicomanie, passée ou soignée reste un moment de grande vulnérabilité. Exposé au regard de l'autre, dire que nous avons été toxicomane n'est pas chose facile. C'est s'exposer au lourd jugement et à la stigmatisation qui détermine les représentations sociales des personnes addictes en une seule et même analogie: faibles, suspectes, sans grand sens moral...
On prête aux toxicomanes touts les défauts possibles et nous n'envisageons leur différence que dans une répugnance, au mieux teinté de pitié. Sale, seule, problématique, cette perception du sujet dépendant cristallise en elle-même nombre de maux que nous préférons rejeter.
Cette figure uniforme et le dégoût unanime qu'elle provoque interdit à beaucoup de parler. Par extension j'ai moi-même intégrés ces idées et aie éprouvée beaucoup de honte, encore aujourd'hui.
Le Dr. Gabor Maté, éminent spécialiste, résume la dépendance en ces termes: LA DÉPENDANCE N'EST PAS UN CHOIX QUE N'IMPORTE QUI POURRAIT FAIRE. CE N'EST PAS UN ÉCHEC MORAL. CE N'EST PAS UN MANQUEMENT ÉTHIQUE. CE N'EST PAS UNE FAIBLESSE DE CARACTÈRE. CE N'EST PAS UN ÉCHEC DE LA VOLONTÉ. C'EST JUSTE LA FAÇON DONT LA SOCIÉTÉ DÉPEINT LA DÉPENDANCE, ET CE N'EST PAS NON PLUS UNE MALADIE CÉRÉBRAL HÉRÉDITAIRE AINSI QUE LA TENDANCE MÉDICALE EST DE LA VOIR MAIS EN FAIT, C'EST UNE RÉPONSE À LA SOUFFRANCE HUMAINE.