À supposer qu’un fœtus puisse comprendre, demandez-lui ce qu’il découvrira après sa naissance. Il en serait bien incapable. Pour lui, la réalité se ramène à une poche obscure et à quelques sensations. Entre le fœtus et le monde extérieur le rapport est exactement le même qu’entre nous et l’au-delà. Toutes les sagesses, les philosophies et les religions ont essayé de lever un coin du voile… mais le mystère reste entier.
Nous essaierons quand même d’en dire quelque chose dans cette rencontre.
À voir aussi, ''Mourir c'est naître'', une conférence donnée à la Librairie Paulines :
• Mourir c'est naître ...
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L' AMOUR EST PLUS FORT QUE LA MORT
Je reçois la nouvelle dans le calme et la paix, car je m'y attendais.
Le lendemain matin, je pénètre dans sa chambre et je la trouve couchée sur le même lit, les traits paisibles, les yeux fermés, le visage tout blanc.
Je m'approche, je 1'embrasse… ses joues sont toutes froides. Elle ne bouge pas. Elle n'ouvre pas les yeux et ne me dit pas, comme à son habitude : " Ah! c'est toi, Henri.. comment vas-tu ? Qu'est-ce que tu as fait cette semaine ?…
Non, elle est là, allongée, immobile, si proche et si mystérieusement lointaine…
C'est alors que j'ai commencé à pleurer.
Mes larmes ont coulé lentement sur mes joues… ceux qui m'entouraient ont alors quitté la chambre pour me laisser seul avec elle.... Je la contemplais à travers mes larmes en me demandant : "Henri, pourquoi pleures-tu ?"
Je ne pleurais pas de douleur. Non ! il n'y avait aucune douleur en moi... ni de souffrance… ni de chagrin... Encore moins de désespoir ! Mais alors, pourquoi est-ce que je pleurais ?...
Je pleurais simplement d'émotion, Les larmes exprimaient une immense douceur, une infinie tendresse. Et tout cela, je le vivais dans une grande Paix, une grande Foi, une grande Espérance.
Je restais là longtemps, debout, à la contempler !...
Puis, je me suis assis. Etait-ce pour prier ? Non, je ne priais pas. J'étais là... simplement, au-delà de la prière... au-delà des mots... dans une attitude intérieure de douceur et de paix.
Alors, une question s'est posée à moi, ou plutôt, c'est à maman que je m'adressais : "Mais où donc es-tu, Maman ? "...
Pourquoi, lorsque je t'ai embrassée ce matin, tu n'as pas ouvert les yeux comme à ton habitude... pourquoi ne m'as-tu pas dit : " Ah! c'est toi, Henri !... Comment vas-tu ? Qu'est-ce que tu as fait cette semaine ?… Pourquoi ?…
Mais où donc es-tu ?...si proche...si proche...et en même temps… ailleurs.
Mais où... ailleurs ? Vers "quel ailleurs" es-tu partie ?...
Vers quel monde ?
Vers quel autre monde ?
Et où est donc cet " autre monde "... ce monde de Dieu et des " Saints"... ce "Royaume" dont Jésus affirme qu'il-est tout proche... " au milieu de nous, en nous " ?…
Pour la première fois de ma vie, se posait à moi, de façon aussi profonde et intime, la question de la mort…
Pour la première fois, je ressentais l'étrangeté du "mystère de la mort "
Non pas comme un mystère de terreur et d'épouvanté, mais comme le mystère d'un monde à la fois très proche... et très lointain, comme un mystère de Foi et d'Espérance.
Mon esprit était partagé entre une évidence et une certitude : une évidence : Maman n'est plus là... Maman est morte...
Une certitude : Maman n'est pas morte… Maman est là ... Maman est vivante !
Maman n'est pas "partie"... Maman n'est pas "ailleurs".... Maman n'est pas "morte"...
Maman "VIT" !...
Où ? Comment ? .... Je ne saurais le dire !...
Il y a des certitudes plus fortes que toutes les évidences... Il y a un savoir plus fort que toute science...
Il y a une "conviction " plus forte que toute constatation.
Et cette conviction est ...
que la mort n'a pas le dernier mot !
que la mort n'aura pas le dernier mot ! que la mort n'est pas fin, mais commencement !
que la mort est porte ouverte sur autre chose !
que la mort est " NAISSANCE" !
11 окт 2024
