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Cours de Luc Ferry : "Jean-Paul Sartre et l'existentialisme - Penser la liberté" 

Le Roseau Pensant
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L'être humain A une nature, mais il N'EST PAS sa nature. "Je ne suis pas CE que je suis." Le SUJET (la conscience = un néant, un RAPPORT aux choses qui ne se confond jamais avec les choses elles-mêmes) est toujours distinct de l'OBJET (CE dont la conscience a conscience). "Toute conscience est conscience de quelque chose" (Husserl), le "quelque chose" dont la conscience a conscience ne se confond jamais avec "la conscience".
Nous ne sommes pas des choses = nous sommes des êtres dignes.
"L'existence précède l'essence". J'existe d'abord, je me définis ensuite. Il y a aucune définition préexistante (ex "un homme", "une femme", "un laboureur", "un blanc", "un noir", "un fils de X ou Y", etc) à laquelle je devrais me conformer : il ne tient qu'à moi de ne pas me conformer aux rôles préformés que me propose la société.
Cf Vergez et Huisman : contre un existentialisme de droite, il convient de souligner que je ne choisis pas seulement mes actes, mais aussi la VALEUR que j'accorde à mes actes... Par exemple, si je choisis de ne pas travailler (pour diverses raisons), je choisis aussi de considérer ou non le travail comme une valeur morale... N'est-il donc pas préférable de choisir des valeurs en adéquation avec les actes que l'on désire poser ? (Des valeurs en adéquation avec le monde dans lequel l'on souhaiterait vivre ?)
Désormais, à la question "êtes-vous féministe ?", ne répondez plus bêtement "oui" ou "non", mais "féministe différentialiste ou existentialiste ?", autrement dit "machiste inversé ou vrai humaniste" ?

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21 ноя 2022

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Комментарии : 2   
@user-on2lq1hu6x
@user-on2lq1hu6x Год назад
Merci pour cette publication! Luc Ferry a choisi ici d'analyser et d'expliquer la conférence de Sartre intitulée par la suite "L'existentialisme est un humanisme" (1945): texte essentiel en effet, et où Sartre expose ses idées de façon claire, en s'abstenant du jargon abscons qui caractérise par exemple "L'Etre et le Néant". L'ontologie de Sartre, qui sert de point d'appui à sa conception de la liberté, est exposée en détail plutôt dans ce dernier ouvrage, plus difficile d'accès, mais où il développe entre autres la notion d'"en-soi"; or l'en-soi" sartrien est censé désigné le réel AVANT que la conscience humaine (le "pour-soi") l'appréhende; pour sa part, Husserl, dans sa démarche phénoménologique, n'a jamais affirmé une telle préexistence du réel à sa prise de conscience par un sujet conscient et percevant. Une telle affirmation aurait été en effet d'ordre SPECULATIF, ne découlant pas de la simple description de la conscience en activité, activité qui toujours est rapport avec un objet; dès lors, il serait éventuellement plus naturel de considérer le rapport en lui-même comme constituant le réel, au lieu de poser un "en-soi" préexistant, ce qui est à la fois plus spéculatif pour ne pas dire gratuit, et contribuant de manière dangereuse à cautionner des extrapolations philosophiques à partir de données scientifiques purement empiriques, comme le fera notamment Etienne Klein dans son "paradoxe de l'ancestralité" (parler d'antériorité" aurait été plus simple, mais bon..), tel qu'il l'expose dans beaucoup de conférences, et surtout dans un livre intitulé "le facteur temps ne sonne jamais deux fois".. Pourquoi attacher de l'importance à cela? Parce que d'un coup, nous passons alors, par le biais de la notion d'"antériorité", du temps PHYSIQUE, celui dont parle Einstein par exemple, à un concept destiné à servir de caution à une position METAPHYSIQUE, en l'occurrence celle du réalisme, qui postule que le réel (le plus souvent encore appelé "matière", malgré les avancées de la mécanique quantique) existe indépendamment et en dehors de toute forme de conscience. Or l'ontologie sartrienne est, à cause de l'"en-soi", de facto réaliste, par opposition à l'idéalisme, comme on l'a vu, et je trouve qu'un tel positionnement est pour le moins très risqué car purement spéculatif, et donc gratuit; du reste, la notion de liberté humaine absolue de Sartre me paraît achopper sur la notion de "choix" (libre), et cela même si Sartre considère la liberté humaine comme "intérieure" (subjective), et donc ne pouvant être contestée par un recours à un déterminisme quelconque, qu'il soit physique, biologique ou social... Il reste que définir l'homme ainsi que le fait Sartre comme "existence précédant l'essence" semble pertinent malgré tout, car bien que déterminés d'un point de vue extérieur (objectif), nos actes contribuent à nous constituer: subjectivement, nous SOMMES nos choix et nos actes, - " L'homme n'est rien d'autre que la somme de ses actes, (+ "son essence n'apparaît qu'à la fin de sa vie" (9:35)); dans la mesure du moins où ils ne sont pas dictés par des contraintes extérieures à notre personnalité, Sartre toutefois refusant de prendre en considération cette dernière réserve, arguant qu'un "choix" est toujours possible.. "..Pour le coupe-papier, l'essence précède l'existence (11:09): on peut se demander comment Sartre définissait l'essence d'un caillou, dépourvu, lui, d'une essence préalable déterminée par une finalité que lui procure un fabriquant, tout comme de "l'instinct" qui constituerait l'essence des animaux" selon lui (13:30).. 19:53: pour rejeter les objections déterministes, Sartre dit qu'"il ne faut pas confondre situation et détermination" Et il ajoute que la transformation de la première en la seconde relèverait de ce qu'il appelle "la mauvaise foi" (20:40). Il peut sembler que ce sont au contraire de telles jongleries et finasseries conceptuelles et rhétoriques qui ressemblent beaucoup à de la mauvaise foi?... 22:30...: Car si Sartre n'évacue pas en effet les conditionnements par l'histoire et par l'environnement socio-culturel en introduisant la notion de "situation", en va-t-il de même pour la détermination du choix des comportements telle que la décrit Spinoza par exemple, et bien d'autres penseurs déterministes après lui, ainsi Diderot dans "Jacques le Fataliste"..? Un peu plus loin, Luc Ferry considère que la pensée de Kant écarte toute notion de "nature humaine" (23:37); mais sa notion du "mal radical" permet-elle une affirmation aussi catégorique, même si en effet Kant postule par ailleurs, la liberté? N'induit-elle pas plutôt à soupçonner sur ce point une incohérence dans les fondements théoriques de la morale de Kant, qui soit dit entre parenthèses, contribuerait à la rendre bien moins crédible et heuristique que les limites de la connaissance rationnelles telles qu'il les précise dans la première de ses "Critiques"?.. 26:58: il me semble que le rejet de tout racisme comme totalement infondé dans ses affirmations essentialistes n'a nul besoin des concepts sartriens; et le fait bien avéré que les races n'existent pas ne signifie pas que l'espèce "homo sapiens" n'existe pas davantage; 27:33: quant aux femmes, elles ne sont pas vouées en effet aux "trois "K", mais jusqu'à nouvel ordre, elles paraissent , sinon "vouées", terme connoté, en tout cas caractérisées par des chromosomes et par des organes sexuels différents de ceux des hommes.. 28:06; le féminisme: toujours pas de prise en compte de la différence sémantique entre "égalité" et "similitude"?... 30:00: fin des considérations sur "l'essentialisme" des classes sociales, début des considérations de Sartre relatives à la psychanalyse freudienne..