Où Emmanuel Carrère parle notamment de l'écriture de "D'Autres Vies que la mienne" (P.O.L), à l'occasion d'un entretien avec Nelly Kapriélian, à la BPI , au Centre Pompidou (Paris), dans le cadre du cycle "écrire, écrire, pourquoi", le 11 janvier 2010
"A quelques mois d'intervalle, la vie m'a rendu témoin des deux événements qui me font le plus peur au monde : la mort d'un enfant pour ses parents, celle d'une jeune femme pour ses enfants et son mari.
Quelqu'un m'a dit alors : tu es écrivain, pourquoi n'écris-tu pas notre histoire ?
C'était une commande, je l'ai acceptée. C'est ainsi que, de fil en aiguille, je me suis retrouvé à raconter l'amitié entre un homme et une femme, tous deux juges, tous deux rescapés d'un cancer, tous deux boiteux, qui s'occupaient avec passion d'affaires de surendettement au tribunal d'instance de Vienne (Isère).
Tout ce que rapporte ce livre est vrai. Il y est question de vie et de mort, de maladie, d'extrême pauvreté, de justice et surtout d'amour."
7 апр 2010