Entre affirmations souveraines et négations radicales, une critique du libéralisme (Donoso Cortés) 

Je vous remercie, Monsieur, pour votre commentaire ! Vos paroles me vont droit au coeur. J'espère toujours me montrer digne de vos éloges.

Il faut retourner à l'Église (messe traditionelle en latin) que nous ayons la foi ou non.

Un tout grand merci pour ce commentaire !

Tout le plaisir est pour moi. Grand merci à vous pour votre soutien !

Tout à fait. Il fait d'ailleurs partie des livres que j'ai (re)lus pour préparer cette vidéo. Pour ceux qui voudraient se le procurer : www.akribeia.fr/akribeia/1150-pour-la-contre-revolution-blanche.html?search_query=baillet&results=12

Pardonne mon manque de retenue, mais serait-il possible de savoir que tu as fait à la suite de ces 5 ans de philosophie ? Doctorat ? CAPES ? Agrégation ? As-tu directement commencé à travailler ou pas ? Naturellement, je comprendrais fort bien que tu ne veuilles pas répondre à une interrogation de cette sorte.

@@SAB-jw9po Salut ! Non, non du tout cela ne me dérange pas À vrai dire, je viens de terminer, et je ne compte pas directement travailler. Je dois dire que les horizons profesionnels après un cursus de philo sont assez bouchés, et sincèrement je ne peux que te conseiller cela : fais donc autre chose qui te plait également et formes toi philosophiquement sur le côte. J'ai moi-même en soi peu appris à l'université et ce sont mes lectures personnelles qui m'ont le plus aidé. Je peux aussi te dire que tu seras très déçu, frustré et que tu perdras du temps en faisant un cursus de philo, moi-même je le regrette amèrement. Non vraiment, fais autre chose qui te plait, qui te fera monter et te permettra de vivre, et si tu aimes la philo, eh bien lis des livres et formes toi mais hors université.

@@Animosusest Merci beaucoup l'ami ! Que la Providence t'ouvre les perspectives les plus radieuses possibles

Je vous remercie pour votre commentaire qui me réjouit beaucoup et je retiens tout à fait votre suggestion. Plusieurs personnes m'ont également suggéré de faire une FAQ. Peut-être serait-il judicieux que j'intègre votre proposition dans celle-ci ? Grand merci à vous pour votre soutien.

@@egonon5710 Je confirme la demande précedemment énoncée. Ce serait très sympathique de partager vos méthodes de travail pendant une FAQ. Vous synthétisez à merveille.

Peut-on imaginer un commentaire plus agréable à lire que celui-ci ? Je vous remercie pour ces paroles éminemment encourageantes et vis-à-vis desquelles j'espère être toujours digne. Même si cela doit porter atteinte à l'intégrité de votre portefeuille, je me réjouis néanmoins d'avoir suscité votre intérêt pour Donoso Cortés ;)

Merci pour ce commentaire ! Je comprends tout à fait cette réserve sur la dictature, je n'ai d'ailleurs pas détaillé cet aspect de la philosophie donosienne autant qu'il eût été nécessaire. J'ai préféré me concentrer sur sa critique de la philosophie libérale. En fait, pour comprendre son point de vue sur la dictature dans toute son ampleur, il faut partir de sa théorie "des deux thermomètres". Dans son discours sur la dictature, il dit ceci aux députés espagnols : "Il n'y a, Messieurs, que deux répressions possibles : l'une intérieure, l'autre extérieure ; la répression religieuse et la répression politique. Elles sont de telle nature, que, lorsque le thermomètre religieux s'élève, le thermomètre de la répression baisse, et que, réciproquement, lorsque le thermomètre religieux baisse, le thermomètre politique, la répression politique, la tyrannie, monte". En d'autres termes, selon Donoso, tout individu - comme toute société - a besoin de réprimer ses désirs et ses impulsions les plus mauvaises pour ne pas sombrer dans le chaos ou l'anarchie. L'idéal est que cette répression se fasse de manière intérieure, c'est ce que Donoso appelle le "thermomètre religieux", qu'on pourrait aussi appeler le thermomètre moral. Quand les hommes d'une cité ont parfaitement intégré les principes de la morale humaine au point que suivre la morale est devenu un "habitus", une intériorisation complète de la morale, il n'y a pas besoin de lois strictes. Pour donner un exemple trivial, si chacun a une horreur sincère pour le vol, du fait d'une morale ou d'une loi religieuse bien intégrée, il n'y a pas besoin de mettre des policiers à tous les coins de rue pour s'assurer qu'on ne volera pas les vélos des gens. En revanche, quand les principes de la morale (et de la religion dit Donoso) sont de plus en plus délaissés, il faut nécessairement compenser par un régime politique plus répressif. Or, c'est justement là le point de départ de Donoso. Il le regrette, mais il constate que les principes religieux et moraux disparaissent de plus en plus en Europe, pour laisser la place à un despotisme plus effroyable que jamais. De façon prémonitoire, il dit même : "Les voies sont préparées pour un tyran gigantesque, colossal, universel, immense ; tout est préparé pour cela. Remarquez-le bien, il n'y a déjà plus de résistances morales ni matérielles [...] Il n'y a plus de résistance morales : tous les esprits sont divisés, tous les patriotismes sont morts". Faisant d'ailleurs preuve d'une clairvoyance impressionnante, il dira même, dans son discours sur l'Europe, en 1850 : "Je crois une révolution plus facile à Saint-Pétersbourg qu'à Londres" (il vit donc plus juste que Marx à cet égard). Donoso fait peut-être preuve d'un pessimisme excessif, mais sa défense de la dictature "du haut" vient donc de là, de l'espoir de s'opposer à la dictature "du bas", égalitaire et socialiste. Dans un cas comme dans l'autre, selon lui, la dictature est maintenant inévitable depuis que la société n'est plus structurée en profondeur par les principes religieux, depuis que "Dieu est mort", comme dira Nietzsche. Ce que vous dites sur le recours à la vraie voix du peuple contre les élites corrompues de la classe libérale me paraît juste dans une certaine mesure, c'est d'ailleurs la voie populiste. Néanmoins, la critique de Donoso est-elle complètement insensée quand il dit que la faute n'incombe pas uniquement aux gouvernements, mais tient aussi et surtout au fait que "les peuples eux-mêmes sont devenus ingouvernables" ?

@@egonon5710 Merci pour votre réponse riche et exhaustive qui complète parfaitement cette vidéo. Nous en apprenons encore d'avantage lorsque l'on vous lit. Son discours sur la dictature est maintenant plus sensé en y ajoutant la composante morale et religieuse qui permet d'avoir une société gouvernable.

Merci pour votre commentaire ! Je suis ravi d'avoir contribué à vous mettre à la lecture de Donoso Cortés. Quant à Joseph de Maistre, loin de moi l'idée de vouloir le déconsidérer, je vous rassure ! Si je me suis permis cette comparaison, c'est surtout pour démarquer un peu Donoso de Maistre et de Bonald auxquels on le lie toujours (à raison, certes) et souligner la différence générationnelle qui existe entre eux. Néanmoins, je suis d'accord avec vous. En plus d'être "le parfait gentilhomme chrétien", comme disait Sainte-Beuve, Joseph de Maistre fut un des plus grands penseurs de son temps, tant par la clairvoyance de ses vues que par la finesse de sa pensée philosophique.

ru-vid.com/video/%D0%B2%D0%B8%D0%B4%D0%B5%D0%BE-bGlKydj4o8U.html

Je vous remercie beaucoup, Monsieur, d'avoir pris le temps de m'écrire ce commentaire. Je comprends tout à fait votre point de vue et j'ai lu vos deux articles avec grand intérêt, en particulier "Un libéralisme populiste contre l'immigration". La position que vous défendez a tout à fait sa cohérence et ses mérites, et, cela vous surprendra peut-être, je me suis senti en accord avec une bonne partie de vos propos. Néanmoins, je crois que le problème réside dans le terme "libéralisme" lui-même qui est éminemment polysémique, ne signifiant pas forcément la même chose pour chaque interlocuteur. Je ne nie pas la grand efficacité économiques du libéralisme, qui a montré, dans une large mesure, sa supériorité sur le planisme. De même, je ne nie pas les mérites de l'école libérale dans sa critique du marxisme et du socialisme à travers des intellectuels comme Jean-François Revel ou Hayek, par exemple. En revanche, je suis profondément convaincu que les principes philosophiques du libéralisme induisent une mauvaise conception de l'homme et de la société, minant forcément toute réédification pérenne de la société. Là où le sujet du marxisme était la classe sociale, le sujet du libéralisme reste, quoi qu'on en dise et malgré les arrangements qu'on lui ménage, l'individu. Un individu détaché de ses appartenances naturelles et déterminantes, qui ne fait société avec les autres individus qu'au moyen d'un contrat. Je ne cherche pas à opposer le libéralisme au mouvement conservateur, mais je remarque que la conciliation des deux aboutit presque nécessairement à privilégier, à terme, le premier sur le second car le conservatisme est privé d'une anthropologie philosophique solide lui permettant d'asseoir sa doctrine. Je ne prétends naturellement pas avoir répondu à votre objection par ce mince commentaire. Il s'agit en effet de vastes questions qui mériteraient qu'on s'y attarde plus longuement. Je vous remercie néanmoins de l'attention que vous portez à ma chaîne, en espérant que la suite vous intéressera tout autant. Bien à vous,

@@egonon5710 Merci beaucoup pour votre réponse détaillée. Je crois aussi que la polysémie du mot libéralisme et de son avatar, le néolibéralisme, explique la confusion de bien des débats. Si j'ajoute conservateur à libéral, ce ne fut pas toujours le cas, c'est car j'ai fini par me rendre compte que mon libéralisme disait peu de choses sur la morale et la transcendance. L'avantage, c'est que chaque libéral reste libre d'y agréger sa religion ou sa métaphysique. Mais l'inconvénient que vous pointez, c'est que l'homme se contente trop souvent des biens matériels et qu'il lui faut souvent une autorité supérieure (parents, régent) pour aussi inclure le spirituel dans sa vie. Et même dans des pays comme le Royaume Uni où la reine est à la tête de l'église, on peut constater que la déchristianisation est similaire à la France avec sa République laique. D'ailleurs, je crois que ce qui aidait la religion, c'est qu'elle avait pratiquement le monopole de la charité. Par contre, je vous rejoins sur la critique d'un certain libéralisme 'hors sol' qui veut faire de la liberté l'alpha et l'oméga de toute reflexion politique et qui voudrait que l'homme soit libre et sans attache à sa culture, sa langue, son pays. Cela n'est pas possible et certains jeunes libéraux vont trop loin. - Ce n'est pas le cas de Hayek pour lequel chaque institution (églises, associations, écoles...) de la société a son rôle à jouer et que la vie ne se limite pas au commerce.- Ainsi, je n'ai même pas eu de réponse quand j'ai proposé mes 2 articles à un journal en ligne libéral (dans lequel j'avais été publié par le passé). Car la vie et la reflexion sont plus simples si l'on ne parle que de commerce et de libertés individuelles. C'est peut-être aussi simple d'être simplement conservateur comme le régime nord-coréen, centré autour de l'adoration de son dictateur. J'espère donc que votre travail nous aidera à concilier les deux en éclairant les esprits plutôt qu'en les soumettant. Pour l'instant, la priorité devrait être de nous sortir de ce socialisme français qui confisque plus de la moitié des revenus des Français, ce qui est ni libéral, ni conservateur!

J'ajouterai Polybe et sa théorie de l'anacyclose.

@S A B Excellentes suggestions, je vous en remercie ! Edmund Burke, Maurice Barrès et Søren Kierkegaard s'inscriront très certainement dans la suite de mes vidéos futures. Pour ce qui est de Raymond Aron, j'avais pensé l'aborder un jour à travers sa lecture de Clausewitz, mais si vous voulez me conseiller un livre de lui en particulier, n'hésitez pas. Quant à Johann Georg Hamann, c'est un nom que j'ai déjà noté sur ma liste de lecture, mais je n'ai encore jamais mis la main sur aucun de ses ouvrages. A moins que je ne me trompe, je n'ai pas l'impression que ses livres soient traduits en français. Il faudrait alors que je m'attaque à son livre "Sokratische Denkwürdigkeiten", qui est son livre principal, si je ne m'abuse.

@@Wilburo2691 Je n'y avais pas songé, mais c'est une excellence suggestion !

@@egonon5710 S'agissant de Raymond Aron, sa lecture de Clausewitz serait en effet très instructive, mais je pensais aussi à son livre "Démocratie et Totalitarismes" Et c'est moi qui vous remercie !

Merci pour le commentaire ! Je compte bel et bien aborder Barrès un jour, qui est un écrivain que je chéris profondément. En revanche, pour être honnête avec vous, je suis un peu plus réservé quant à René Guénon. Je ne nie pas qu'il y ait des choses passionnantes chez lui, notamment dans "Autorité spirituelle et pouvoir temporel", "la crise du monde moderne" ou encore "le règne de la quantité", par exemple, mais il existe chez lui un déni certain de la chose politique qui me gêne. De plus, la survalorisation qu'il fait de l'Orient par rapport à l'Occident me semble éminemment problématique. Je partage à cet égard le jugement de Charles Maurras : « Quoi qu'en pense René Guénon, tout empêtré dans ses Kali-Yuga, notre culture occidentale possède à son actif des œuvres assez fortes, son trésor spirituel réserve malgré les temps barbares des espérances assez sublimes pour que nous puissions franchir le front haut la porte étroite qui nous ouvrira seule des âges un peu moins sombres. » Voici, en quelques mots, les motifs de ma réserve. Mais je n'exclus pas catégoriquement néanmoins de l'aborder un jour.

@@egonon5710 citation parfaitement juste sur l'animal. Vous satisfaites le maurrassien que je suis !

Entièrement d'accord. Même si les oeuvres de Joseph de Maistre sont encore relativement accessibles aujourd'hui, celles de Donoso Cortés ou de Louis de Bonald en revanche sont souvent devenus introuvables. Il y a un réel travail d'édition à entreprendre.

Tout le plaisir est pour moi ! Je me réjouis que cette vidéo vous ait plu également. Les livres de Donoso Cortés ne sont en revanche pas faciles à se procurer. Il semble en effet que son recueil édité au cerf, "Théologie de l'histoire et crise de civilisation", soit en rupture de stock, hélas.

Je vous remercie pour ce commentaire ! Cette vidéo me tenait beaucoup à coeur !

Je ne sais pas encore si je ferai une vidéo sur la Révolution Conservatrice en tant que telle (mais pourquoi pas ?). En revanche j'ai bien l'intention d'aborder à nouveau de grandes figures de ce courant de pensée comme Werner Sombart ou Arthur Moeller van den Bruck par exemple.

Révolution des Conservateurs * est la bonne traduction de "Konservative Revolution " d'ailleurs

@@egonon5710 super, merci à vous. Personne ne parle jamais des idées de la SA avant H.

Je n'ai pas lu ce petit livre, mais je vous remercie pour cette référence !

Grand merci à vous pour votre commentaire ! En effet, j'ai pu constater que le livre de Donoso n'était malheureusement plus en stock aux éditions du cerf... J'avais loué mon exemplaire à la bibliothèque pour préparer cette vidéo et je croyais que le livre était encore disponible facilement. Le livre de CArl Schmitt, en revanche, est encore bien disponible comme vous le notez. Je vous remercie également pour votre soutien ainsi que pour l'attention que vous portez à ma chaîne. J'espère que la suite vous intéressera toujours autant !

@@egonon5710 Merci à vous d'avoir pris la peine de me répondre ! Le don Tipee est effectué, un don à l'échelle de mes moyens, assez réduit donc. J'espère pouvoir le renouveler de temps en temps. Je passe du coq à l'âne mais il me prend à rêver d'un échange entre vous et Renaud Camus, y avez-vous déjà songé ?

@@JPBoursier Grand merci à vous pour votre soutien, c'est très généreux de votre part ! Un échange avec Renaud Camus me plairait beaucoup, oui. Pour être honnête, j'y ai même déjà songé, mais je ne l'ai pas encore contacté en ce sens. En revanche, j'ai déjà prévu deux entretiens avec deux autres personnes. Si tout se passe bien, cela devrait se faire prochainement.

Je dois vous avouer que je ne connais cet auteur que de nom et que je n'ai encore jamais rien lu de lui. Pourriez-vous me recommander un livre ou un texte en particulier pour le découvrir ?

@@egonon5710 Volontiers. Deux de ses livres ont été traduits en français. "La démocratie, le Dieu qui a échoué" et "La grande Fiction". "La grande fiction" me semble être une bonne introduction à la pensée de Hoppe. Les principaux thèmes de sa pensée y sont abordés en un style clair et concis. "La démocratie, le Dieu qui a échoué" pour l'essentiel ne fait que développer les thèmes exposés dans "La grande fiction". Sinon, certains de ses textes sont disponibles en pdf sur internet. "Libertarianisme et populisme, quelle stratégie ?" par exemple donne une bonne idée de sa pensée je trouve : www.wikiberal.org/images/0/03/Libertarianisme_et_populisme_quelle_strat%C3%A9gie-HOPPE-2017.pdf

@@onclesam1463 Merci à vous pour ces références ! Je commencerai donc par ce texte que vous m'avez envoyé dont le thème m'intéresse : "Libertarianisme et populisme, quelle stratégie ?"

C'est grossier et confus comme analyse critique mon ami

@Qudia pourquoi ? Bon ma réponse était un peu rugueuse😄 Mercantilisme au sens de système de société basée sur la production et la vente de biens matériels afin de développer un profit maximum, le reste étant accessoire ( l'honneur la fraternité, l'amitié😋 etc...)

@Qudia paix sur laTerre aux hommes de bonne volonté !