C'était très intéressant, merci beaucoup ! Malheureusement, je me reconnais un peu dans ce prof et ses travers. Je crois que c'est avant tout causé par l'envie de divertir. J'ai trouvé le film: les bonnes intentions, avec Agnès Jaoui dans le rôle d'une prof de fle / fli extrêmement intéressant aussi. Je vous le conseille !
Se former à travers des observations de classe faites par des collègues et suivies d'échanges. Puis, se remettre en question et apprendre de nouveaux savoir-faire et savoir-être, je le recommande.
Bonjour et merci pour votre vidéo très intéressante. Je cherchais des extraits du film (pour un cours avec des L3 en MEEF) et je suis tombé dessus. Vous avez raison de dire que c'est une mine d'or et il devrait être étudié dans tous les INSPE. J'ai juste une petite nuance à apporter à vos propos lorsque vous analysez la posture d'enseignant de Marin. Il serait intéressant de lier ces extraits à ceux en salle des profs ou lors du conseil de classe (sans les élèves) car Marin y adopte une attitude extrêmement différente. Cette ambivalence peut paraitre surprenante mais est en réalité très réaliste. Ce qui fait du personnage de Marin un prof tellement vrai : il y a une part de lui en chacun de nous, je le crois sincèrement. Il y a également un passage où les élèves finalisent leur dossier personnel qui pourrait être analysé. Marin y adopte là encore une attitude différente. La scène quasi finale ("qu'avez-vous appris cette année?") mériterait aussi une analyse creusée. Bref, plus je regarde ce film, plus je découvre tous ces moments fins et subtils.
Effectivement, je suis d'accord : Marin est un prof extrêmement réaliste et c'est sans doute ce qui rend son analyse passionnante. L'ambivalence fait partie de la vie !
La vidéo est intéressante mais en tant qu’auditeur attentif de Begode, qui a vu et lu entre les murs, je regrette que ses réflexions sur l’école n’aient pas été restituées ici. L’alter égo Marin représente pour Bégaudeau pas seulement ses propres défauts d’enseignants, mais il est le produit, je pense qu’il pourrait le dire comme ça, de l’institution scolaire. Marin veut occuper un entre deux introuvable entre familiarité et domination, mais l’institution étant fondamentalement coercitive et violente, ces affects sont exacerbés de manière récurrente, le livre est éloquent à ce propos. On ne comprend pas sa radicalité avec les oeuvres seules, qui ont d’ailleurs fait l’objet de lectures diverses : réactionnaires, autoritaires, ou pédago. Il cite souvent sur le sujet le livre de Rancière, le maître ignorant, pour critiquer la délimitation sachant / non-sachant, et il élargit sur une critique historique et institutionnelle de l’école (instrument de domptage et de propagande). Dommage d’avoir réduit sur le comportement à l’écran de Marin, qui n’a valeur que de symptôme.
💻 L'autonomie intellectuelle et des capacités cognitives des élevés est là absente par une méthode pédagogique de posture d'autorité. 📄🖋 Où est la méthode et les outils par les quels l'élevé se corrige par luis même et la coopération "du groupe des élevés" ? ( interactions de l'environnement du lieu et de l'espace externe ) . . . . La pédagogie contemporaine et son contenu , n'est elle pas avant tout une valeur d'autorité politique d'État ?