FRANCOIS CHENG A L'ACADÉMIE 

« François CHENG est un homme rare, que d’emblée on a envie d’appeler Maître » 🙏🥰❤️

Admirable Mr Cheng. Najat no comment.

François Cheng connait la valeur du lien, de "l' entre deux". Ainsi, hier au soir, 25 Septembre 2014, lors d' une conférence à Saint Didier en Vaucluse, il développait la pensée suivante " Un écrivain connait, sait ce que l' écriture porte en elle d' inconsciente vitalité, pour l' amener en un Lieu différent de ce que l' auteur pensait à son commencement. Bien entendu, le Souffle, entre autre , est présent, en nous ou par nous, peu importe,( point de possession là dedans) pour définir au fil du geste et de l' âme , ce que l' esprit projettera de sa composition. Ce n' est donc pas tant que cela échappe à notre volonté ou notre entendement, mais il s' agit de l' acceptation de ne point posséder ce qui ne doit pas l' être, ne peut l' être. C' est toute cette " matière" (indéfinissable aux esprits uniquement restrictifs) , un " impalpable" inconnu qui régit le monde, l' univers, et qui intervient naturellement dans ce lâcher prise. Lors que l' on est par essence dans le geste, avant l' écriture, tel le peinte, le calligraphe, le graveur; on mesure, apprécie la saveur du mouvement dont nous avons la grâce,...ou pas ! Ce mouvement génère la pensée, magnifiquement, étonnamment, innocemment. Le vécu est à l' origine de l' écriture, il porte une signification, une légitimité. Ecrire incarne un " dit" uniquement par le passage du corps, fusse simplement celui d' un balancement ondoyant de la main, ou la résonance de notre chant intérieur , à travers nos cordes vocales, notre gorge,( pour l' écriture verbale de l' orateur , du chanteur). François Cheng est un très bon orateur dans le sens ou il exprime un sujet, à travers le prisme de son âme qui imprègne totalement la mélodie de sa voix, de son geste vocal, son rythme, sa fréquence, sa vie. Il est très beau à voir parler, par delà même le sujet développé. La "façon" porte en elle le sujet, le message et sa capacité de gestation de vie à venir, dans notre entendement personnel ( qui a des yeux, entende !). François Cheng est un artisan. Son Art, puissant de délicatesse, est en lui à présent, il l' incarne, il à incarné son âme. Il a resserré de son vivant , le lien que nous connaîtrons tous dans l' au delà, à tel point qu' il y a unité, réappropriation (sans propriété bien entendu) mais bien reconnaissance, unification. C' est très rare. En François Cheng, il n' y a point de maturation, il y a de la candeur et de la bonté, par lesquelles advient, dans les règles de l' art, un certain accomplissement, mais beaucoup plus humblement, mais absolument, une vérité, une légitimité. Quand François exprime l' enveloppe de " l' arbre" il définit les racines, le fut, les feuilles; mais quand il agit , exprime par le geste et le verbe, ce qu' est un arbre, sa main écrit dans l' espace, verticale et descendante. Donc il signifie l' incarnation...un tout autre sujet. L' écriture manuscrite est par nature le véhicule de la conscience , qui donnera forme et fond aux mots, aux phrases aux sujets. Notre écriture "romane" est souvent descendante lorsqu'il s' agit de verticalité, elle se reçoit, l' enveloppe à déjà son contenu, voir plus, un contenant .Elle signifie dans son jet, un don de l' ailleurs, de l' haut delà, de l' en deçà. Dans les allez retour, les ascensions sont tirées par le haut, ce n' est pas un hasard. Notre histoire de ' l' écrit " est fondamentalement incarnée par l' esprit, chrétien, christique, Marial. Notre écriture est, ( lors qu' elle est maîtrisée), plus un mouvement qu' un geste, donc il y a danse dans l' expression du mode de représentation, c' est un baptême à l' écriture en devenir. Nos écoliers doivent continuer à écrire, réapprendre à écrire, le devoir de transmission est vital. Il nous incombe, je l' ai fait en toute évidence pour les miens, avec grande réussite. Ne pas le faire, laisser ne pas le faire, ou imposer ne plus le faire , comporte une irresponsabilité sans fin. Notre ouvrage d' écriture manuscrite a sa pertinence au même titre qu' un langage maternel, porteur et garant de l' identité du peuple . L' écriture porte en elle le code génétique de notre civilisation, je pense par là, ce que l' homme a acquis d' évolution dans son humanité profonde; bien plus completement que ce que la recherche scientifique a dévoilé de notre ADN et qui en réalité est une découverte très partielle. Vivre l' écriture dans le tenant et l' aboutissant permet de pénétrer sans " inconscience" ni violation, un espace générateur de vie, un placenta de "l' élévation " humaine. l' écriture est faite pour grandir, elle est donc un haut lieu de la vie, c' est un "terrain de jeux" et de joie à l' expression de la relation amoureuse. c' est un lieu de vie , aussi par ses multiples champs de connection, dimensions, et sa transitivité des espaces de conscience, Pour revenir à un de ses sujets de présentation, "Le secret de la vie " n' est pas dans l' un ou l' autre, ni dans la réunion des deux. La vie Est " entre deux" êtres, non pas parmi, mais "entre deux" sources complémentaires. La croissance de nos identités ne connaît que le champ du partage , de la communion de vie . Au delà de l' évidence homme femme, Il s' agit de féminin et de masculin ( et tant bien plus profond). La lumière qui donne vie, naît par l' homme et la femme, d' autant plus qu' il y a conscience et ressenti, de l' expression du complémentaire en chacun, en l' autre . La vibration, le frottement des sensibles, la justesse , charité et vérité, composent la génératrice de naissance à toute vie. C' est une équation à deux inconnus reconnus aimables et aimants. c' est à la fois le lieu , la méthode et le moyen, la matrice, le désir et la "volonté de". Cela s' appelle la vie, l' amour. Christian Guignard, graveur, écrivain.