Geneviève de Fontenay : "Vive Le Burkini" [ Les Clochards Célestes #43] 

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Je ne sais pas si Geneviève de Fontenay était tout simplement lunaire, mais elle avait le charme d’une star qui s’éteint et l’attrait d’une vie qui se défait. C’était, dans un cliquetis de squelettes de miss France, la dernière valse avec les fantômes de nos illusions, la danse macabre des principes et la rumba des grabataires de la célébrité. Sinon elle a nous a parlé de sa passion pour Arlette Laguiller, pour qui mon grand père avait toujours voté, car il aimait beaucoup son slogan « travailleur, travailleuses, ayant travaillé un jour en 93 ans. Elle harcèle Emmanuel Macron de textos pour lui dire « qu’il n’a rien fait de ce qu’elle lui avait dit de faire », elle a joué dans un des plus grands nanars français «Les clefs de Bagnole » de Laurent Baffie, dont le sous-titre était «N’y allez pas, c’est de la merde » et elle a refusé de laisser Chirac sauter une miss en 87 car elle n’est pas père Maquerelle. Quoi d’autre : elle soutient le Burkini et voudrait le généraliser, tenue qu’elle porte depuis 60 ans, et défend Harvey Weinstein. Au fond c’est une beat, qui d’un petit bal de Carnac, est partie sur les routes, vivant une existence de saltimbanque, romanesque, aventureuse et dangereuse : son mari a fait de la prison, elle a été la première à montrer ses jambes dans les défilées, elle déteste le mariage et la religion. Aujourd’hui, son existence est une virée folle sur une autoroute meublée d’absences, partant de l’échangeur de la fatigue et s’achevant dans la terreur de la folie. Quant à sa vraie vie, elle la préserve en l’éloignant de la terre ferme et en lui refusant le permis d’accoster, dans l’espoir qu’elle sera à elle même la terre de son naufrage

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