Contre Marseillaise
Il ne viendra jamais le temps
de sonner le glas de notre histoire.
Mon pays n’est pas mort,
vous n’êtes pas vainqueurs.
Ils viennent sur les ailes du vent
en besace toutes les mémoires
d’un peuple en danger qui veut vivre encore.
Et nous garderons nos mirages d’été
pour draper le temps des gélivures.
Et nous bouterons nos faîtes levés
en dehors le champ d’outre-clôture
Il ne viendra jamais le temps
d’émonder le chêne de beau lignage
nous rêvons encore
et vous manquez d’honneur
Ils tiennent mont noir taille d’arrêt
cloche douce sonnant au village
ils vivent ici et se gardent dehors
Et nous tonnerons nos chansons d’été
pour brouiller le vent des citadelles
Et nous mènerons nos chasses gardées
au pied des remparts de vos tourelles
Il ne viendra jamais le temps
de baisser l’orgueil de nos manières
mon pays vit encore
vous ne serez vainqueurs
Nous sommes d’usine et de labour
en besace toutes les misères
d’un peuple vagabond aux heures du retour
Nous avons gardé vives ou mortes saisons
nos âtres chauffés nos souvenances
nous avons brodé sur chaque haillon
en rouge sang : merde à la France
16 окт 2024