Guillaume Ancel et Stéphane Audoin-Rouzeau discutent d'Un Casque bleu chez les Khmers rouges 

Cambodge 1992. Ce pays a disparu des radars. Pourtant dans ma jeunesse (fin 70-années 80) il était au coeur d'une actualité souvent tragique. J'ai trouvé ce témoignage trés passionnant, certes une petite pièce du puzzle et donc très partiel, mais qui, comme l'auteur, fait remonter des souvenirs sur ces années 1990 qui pouvaient laisser espérer un monde meilleur. A cette époque l'ONU envoyait ses soldats pour établir la paix, aujoud'hui des pays membres du conseil de sécurité de l'ONU envahissent un voisin sans raison et avec le soutien complice d'autres membres. Pour revenir au Cambodge cette scéne d'un négociateur de !'ONU (sa nationalité ?) exécuté par un négociateur Khmer rouge fait froid dans le dos et plante le décor. Pas besoin d'un carnet de bord pour la décrire et M. Ancel a un grand talent de conteur pour nous faire revivre ces moments. Il manque un aspect géopolitique dans ce récit c'est le fait qu'au fond les Khmers rouges alliés à Sihanouk, dans les années 1980, avaient le soutien des Occidentaux puisqu'ils luttaient contre les vietnamiens communistes eux-mêmes soutenus par l'URSS. Cette dimension et ce contexte manquent et met en lumière le soutien à d'autres génocidaires qui aura lieu au Rwanda en 1994, objet d'un autre livre de G. Ancel si j'ai bien compris et qui doit être tout aussi intéressant . Le monde a bien changé depuis 30 ans. le temps de la coopération des puissances au service de la paix est derriëre nous. Voici venu le temps des historiens et comme le dit G. Ancel à eux de reconstituer le puzzle à l'aide archives et de témoignages comme celui-ci.

"On ne progresse que si on dit les choses" C'est bien le seul moyen de résoudre les nœuds des problèmes.

Très hâte de lire l'ouvrage de Guillaume Ancel sur sa formation à St Cyr!