Handicap : le contrat social invalide -  

Les utopies sont partout et parfois bien plus proches et accessibles qu'on ne le croit. Comme le dit Anne-Sarah Kertudo dans son interview : "Il n'y a qu'un seul monde et il doit être conçu pour tout le monde". Voilà clairement une utopie essentielle. Si vous aussi vous souhaitez rejoindre notre voyage en utopies, n'hésitez pas > www.kisskissbankbank.com/fr/projects/dtg-utopies/

Alors, puisse qu'il faut en parler... Je bégaie fortement, et c'est à cause de ce stigma que je n'ai jamais voulu être reconnu comme étant handicapé... et même si je refuse de le reconnaître pour ne pas m'en identifier je le suis. À chaque fois que je faisais des interviews pour un emploi, quand le recruteur me demandait à la fin si j'avais des questions, je leur demandais si mon bégaiement va jouer en ma défaveur et tous me disaient qu'en effet, ce handicap donc, va impacter négativement ma candidature. Je n'ai jamais reçu ces emplois. J'avais postulé pour un boulot d'animation sur des stands de jeu vidéo, pareil, bégaiement oblige, pas de réponse. Pourtant, des années plus tard, j'obtiens un job pour la même compagnie et c'est grâce à moi que le tournoi organisé sur le stand a pu se diversifier et être beaucoup plus intéressant pour tout le monde. C'est ce jour-là que j'ai compris que même pour un boulot qui oblige de parler avec les clients, mon bégaiement n'avait pas d'impact négatif. Mieux encore, comme j'ai des problèmes pour parler, les gens font donc plus d'efforts pour m'écouter, pour éviter que je n'aie à me répéter et sont donc plus à même de me comprendre quand je parle de choses que je maîtrise.

J'avoue qu'au quotidien le handicap m'est invisible, comme s'il n'existait pas dans notre société. Ce genre de documentaire et de témoignage devrait être plus diffusé. Car il remet en question et fait réfléchir. Merci.

J'ai beaucoup de mal avec cette rhétorique fallacieuse, même si elle est pavée de bonnes intentions. Dire que le handicap n'est pas dans notre corps, c'est simplement un déni du réel, et aucune cause n'avance sur un déni du réel, sans compter que c'est violent pour les personnes qui ont un handicap douloureux, comme moi. De même, donner les chiffres bruts d'accession au travail ou de temps partiel, alors même qu'un travail réduit est JUSTEMENT un aménagement pour les personnes handicapées, c'est fallacieux. Egalement, le taux de chômage des handicapés n'est pas le seul fait de l'exclusion, mais certains ne peuvent juste pas travailler du tout, et vous le reconnaissez vous même en parlant des personnes qui touchent l'AAH à taux plein plus loin, donc donner ce chiffre brut sans perspectives relève de la manipulation. Cela ne met pas en lumière correctement l’exclusion, qui demeure bien réelle pourtant. Les luttes des autres "minorités" ont cela de différent que leur exclusion est quasi uniquement idéologique (un gay ou une personne de couleur n'est pas moins apte, sur aucun point). Le handicap, par contre, mélange bien exclusion idéologique et réel souci matériel / physique, le nier est dangereux. Si demain la société s'effondre, on sera tous mal barrés, mais une femme ou un gay n'aura pas plus de mal qu'un autre pour se déplacer ou chasser pour survivre. Moi je n'aurais plus de route pour mon fauteuil, plus de prothésistes pour remplacer mes orthèses... ce sera bien plus critique. Dire que la société seule impose le handicap est juste faux, s'il n'y a plus de société le handicap demeure, comment oser prétendre le contraire ? Pour moi, la façon pertinente de militer c'est en reconnaissant le réel, sans pour autant limiter ou exclure. Le handicap peut toucher tout le monde et à tout age, au lieu de dire des choses qui n'ont aucun sens, il serait plus judicieux de rappeler cela. Rendre les logements accessibles, les institutions, l'éducation et le travail, les transports, favoriser la mixité sociale... ce n'est pas de la charité, ça servira aussi à celui qui est en pleine santé aujourd'hui, que ce soit pour lui, pour ses proches, pour ses enfants peut être... la maladie, l'age, les accidents nous touchent tous. Sans compter qu'un handicapé qui travaille, c'est un handicapé qui n'est plus à charge, c'est donc du bon sens collectif, pas de la charité sociale. Il n'y a pas les handicapés d'un coté, les valides de l'autre, mais tout un tas d'êtres humains différents, à différents stades de la vie et à différents niveaux de santé. Le comprendre c'est aider tout le monde, y compris soi-même. J'aimerais voir un peu plus ce genre d'arguments rationnels pour défendre ma cause, mais je ne veux plus voir encore et toujours l’abscons "je suis pas handicapé, je suis en situation du handicap à cause de la société". Merde, c'est idiot, simpliste et tout simplement faux, et réellement je n'en peux plus. On ne milite pas en racontant n'importe quoi, ça suffit. Rendez-vous compte que c'est d'une infinie violence, je SUIS handicapé comme je suis un homme, comme je suis blanc... que je le veuille ou non cela me caractérise en partie et ça n'a PAS à être péjoratif, je n'ai pas à jouer de la sémantique pour éviter de dire ce que je suis, je n'ai pas nier ma réalité pour exister. Demanderait-on à une femme de ne plus dire "je suis une femme" pour éviter le sexisme, mais de dire "je suis en situation de discrimination sexiste" ? Ce serait et a juste titre un scandale. Malgré tout le respect que j'ai pour l'intervenante et le travail que vous fournissez, il ne suffit pas d’être handicapée pour dire le vrai, ni d'aligner des chiffres pour faire du sens. Vous ne représentez pas ma situation d'une manière que je peux accepter. Merci...

Alors j'ai quelques réserve vis à vis des dires de notre intervenante à partir du milieu de la vidéo ^^ Tout d'abord, je tiens à préciser que je suis moi même "" Handicapé"" Mais qu'en raison du faible impact de mon handicap au quotidien, je ne fait en aucun cas figure d'autorité sur ce que je vais dire. Je suis juste un ptit gars qui voudrait réagit avec bienveillance et scepticisme sur certains propos et beaucoup d'autres personne sont bien plus concerné que moi à ce sujet. Ceci était dit je voudrait emmetre quelques réserve sur le faite que le handicape ce n'est pas à l'interieur de nous (pour commencer) je suis d'accord avec le faite que c'est la situation qui provoque le handicap et l'exemple de l'escalier et de l'ascenseur que notre amie à cité en est un très bonne exemple. Cependant dire que le terme de handicape représente une notion négative et pessimist me laisse perplexe. C'est à mon sens un terme mis au point pour désigner une particularité chez certaines personnes qui provoque la nécessité d'un aménagement particulier afin de réduire ses limitations au quotidiens. Je suis hyperactif et possède une mémoire à court terme très peu développé du à des troubles de l'attention. Voyez le comme un handicape ou non mais dans les fait il s'agit bien d'une limitation de mes capacité au quotidien et pourtant c'est une étiquette qui ne m'a jamais porté préjudice. Ceux pour qui c'est le cas ont eu à faire à des abrutis ignare irrespectueux mais le terme en lui même n'a rien de pessimiste ou de péjoratif. Comme beaucoup d'autre terme, il prend un sens différent en fonction de la personne qui l'emploi. Pendant ma scolarité je n'ai fait que rencontrer des personnes qui l'employais de façon bienveillante et je n'ai jamais eu le sentiment d'avoir été et stigmatisé pour ça. Alors vous allez me dire que c'est mon vécu et que d'autres le vive très mal et vous avez entièrement raison! Mais pas de généralité je connais beaucoup de handicapé pour qui le terme n'est pas un problème ^^ J'emet aussi quelque réserve sur le faite que personne d'autre ne vie la même stigmatisation. Ce serait faire l'impasse sur beaucoup d'autre particularité comme l'Homosexualité, les phobiques sévère, qui techniquement peuvent engendrer des empêchement ou des limitation au quotient. Pourtant j'aurais du mal à penser que les homosexuels sont handicapé. Pourtant la stigmatisation est bien réel. Mais voilà c'est tout pour mon petit retour. Avec tout le respect que je vous dois, peut être que votre propre situation biaise votre impartialité sur le sujet ^^ mais après cela peut tout à fait être volontaire. Enfin bref j'espere être rester bienveillant dans mes propos et n'avoir blessé personne ^^ auxquels cas je tiens à m'excuser. Ps : Je vous renvoie vers la chaîne d'une personne autiste qui en parle avec brio et qui pour le coup fait un travail remarquable en vulgarisation sur le sujet et pourtant c'est pas évident. Sa chaîne s'appel : Jonathan Lejeune Bonne continuation à tous!

"Moi j'adore pas le mot de pénibilité, parce que ça donne le sentiment que le travail serait pénible" E. Macron 03/10/2019

Il y a un élément qui n'est pas cité : parfois, pour "mettre au travail" les "handicapés lourds", on les envoie dans des structures adaptés qu'on appelle des ESATs (établissement et service d'aide par le travail) et là c'est fabuleux : déjà les handicaps qui impactent la productivité sont refusés, mais même pour ceux qui ont "la chance" d'être accepté, ils ont un emploi à temps plein pour un salaire inférieur au smic et avec un contrat différent du contrat standard et en particulier une période d'essai de deux ans ! Et s'ils ont la malchance de vivre en foyer il y a des chances que cet emploi on l'ai choisi pour eux et qu'ils n'aient pas leur mot à dire vu que tous les matins on les réveille et on les force à y aller, quitte à devoir les porter jusqu'au lieu de travail (c'est arrivé à un foyer où travaille une personne de ma famille y a quelques semaines). En bonus, à la fin de l'année, pour Noël, on les encourage très, très, très vivement à dépenser leur argent pour acheter leur propre production sans aucune remise. C'est de l'exploitation pure et dure de personne en état de faiblesse.

actuellement j'en suis a ma 3eme tentative d’obtention d'AAH ( avec 4 mois de délai entre chaque demande ) mais lorsque notre handicap est psychiatrique et non physique c'est encore plus difficile de le faire reconnaître officiellement ...

je suis en fauteuil, avec une invalidité à 80%, mais je vis seule chez moi, j'ai écrit un livre, je fais de la plongée, de la rando en joelette, du théatre d'impro, parfois j'ai un amoureux, j'ai aussi des tierces personnes tous les jours, des amis une fille "fabriquée" avant ma seconde rupture d'anévrisme qui m'a laissée gagatte longtemps, tremblante, mal voyante, la voix déformée et en fauteuil. j'ai souvent eu cette réflexion;"à ta place je me suiciderai". ça fait mal, mais malgré tous les obstacles, je crois que j'en fais plus que d'autres.je fais même de la web radio sur "canal concorde" !! bravo et merci datagueule, rares sont les gens qui en parlent...

J'aime beaucoup les propos qu'elle tient. Si cela pouvait faire évoluer les moeurs de certains, ce sera déjà une belle victoire.

Merci! Je me permets de partager cette belle réflexion : "On ne doit pas essentialiser les différences. Prenons un cas qui illustre bien l’idée : la personne qu’on disait autrefois handicapée. On partait de l’idée que le handicap était en quelque sorte une caractéristique de la personne. En réalité, du point de vue de la société, de sa vie courante, la personne n’est pas handicapée en tant qu’attribut personnel. Elle est en situation de handicap. C’est-à-dire que ce qui va organiser son handicap, ce sont les conditions dans lesquelles se déroule sa vie. Prenons un exemple : rien n’empêche de construire une rampe d’accès à côté d’un escalier. S’il y a une rampe d’accès, le handicap que représente l’obstacle de l’escalier disparaît. On voit bien que ce n’est pas une caractéristique de la personne, mais des conditions dans lesquelles la personne évolue". (Mélenchon, De la vertu, p.86-87)

Très bonne vidéo et très bonne intervention. Je suis d'accord avec quasiment tout à part le mot handicapé et la façon dont il est présenté. Oui la société n'est pas adaptée et ce sont souvent les situations qui génèrent le handicap. Mais une très grosse partie de la communauté des personnes handicapées revendiquent justement ce terme d'être une personne handicapée (à l'opposé de "personne en situation de handicap" qui est également correcte et utilisée, mais de façon moindre). Je suis handicapée, c'est à l'intérieur de moi, mes gènes sont là et on ne peut pas les changer. Si je suis coincée au lit, je n'ai rien d'autre à faire qu'attendre et ce n'est pas la société qui me bloque, c'est mon corps. Je n'ai aucune honte d'être handicapée. À part ce point sémantique (et néanmoins important), cette intervention est très bien faite et montre très bien les différents problèmes qu'il y a aujourd'hui encore.

Slt à tous! Franchement merci! On vie dans un monde où les handicaps voyants sont "dénigré" et ceux non visibles "nié". Mon handicap n'est pas visible et je suis constamment obliger de me justifier pour le faire reconnaitre (jusque dans la sphère familiale). Mon dernier patron se prenait pour un médecin et m'expliquai mieux que moi, quelle posture prendre pour travailler. Juste usant et méprisant! J'ai la chance d'avoir pu me cultiver (un peu) grâce à internet entre autre et une volonté d'apprendre entre 2 période de travail, oups pardon de chômage... Encore une étiquette flatteuse au possible qu'on viens s'ajouter et qui nous est jeter à la tronche comme une poignée de reproches sûr notre confiance en nous déjà bien entamé. Merci encore pour cette vidéo. Bonne journée.

Bonjour je vous remercie pour cette vidéo je suis handicapé à 79 % alors que j'ai 2 maladies rares et génétique qui sont assez graves et malgré ça je suis considéré comme " valide " par la MDPH alors que non, j'ai des gros soucis de déplacement ,d e gros soucis de santé qui sont apparus avec les maladies j'ai la carte mobilité inclusion mais malgré cela ce n'est pas ce qu'il me faut car je ne peux même pas prendre les transports en communs ( je suis déjà tombé plusieurs fois en montant ou descendant et même à l'intérieur ) J'espère que grâce à cette vidéo plus de personnes se rendront compte de ce que c'est le handicap surtout le handicap invisible

Il y a une énorme erreur vers 1:40, c'est de dire handicap = fauteuil roulant. Non ce n'est pas 3% des stations qui ne sont pas adaptées aux handicapés, mais uniquement aux personnes à mobilité réduite et non une personne sur 6 n'est pas en fauteuil, loin de là. 2:55 "Les personnes handicapées occupent des postes moins prestigieux, moins rémunérateurs et moins qualifiés" Faudrait savoir, elles peuvent travailler ou elles ne peuvent pas ? Bien évidement que si ton handicap te limite dans ce que tu peux faire et dans la durée quotidienne, tu n'auras pas des boulots aussi importants, prestigieux, ou a temps plein que si tu étais valide. Si les entreprises préfèrent payer une amende que d'embaucher des handicapés c'est bien qu'il y a une sérieuse différence dans ce que tu peux faire. Faut se sortir de la tête ce mensonge de croire que tu peux avoir une vie normale malgré un handicap, ce n'est pas vrai et ça ne l'a jamais été. L'interviewée est ultra ouin ouin, vers 8:20 elle prétend qu'on a laissé ces gens sans accès à l'éducation ou la culture, mais elle oublie que pendant des millénaires la sélection naturelle était à l’œuvre et la société n'avait pas besoin de se poser ce genre de questions. Ce n'est que depuis peu que les progrès de la médecine permettent à des personnes comme elles de survivre au quotidien et de pouvoir ensuite venir se plaindre parce qu'elle n'a pas une vie de valide. Non on n'a pas "oublié" les handicapés, au contraire les progrès ne font qu'améliorer la santé et l'espérance de vie de ces gens. La majorité des gens sont bien portants et valides, les structures et la société sont faites pour la très grande majorité des gens qui n'ont pas de problème de mobilité. Ces gens là voudraient que tout le monde soit handicapé

L experte juridique est ma mère je suis fière de se qu elle a fait je pense que cette vidéo mérite d être montrer à tous

Une injustice sociale qui reflète encore et toujours un système sociétal qui fait l'apologie de la performance, au profit de la productivité, dans lequel les droits et le respect se détériorent au moindre signe de ralentissement, ou lorsque le bon soldat ne rentre pas dans le moule... le système actuel contraint en grande partie ces personnes en situation de handicap à l'isolement et la précarité (quand elles ne sont pas exploités), alors que c'est celui-là même qui limite l'intégration professionnelle et sociale par un manque d'inclusion scolaire quand cela reste favorable pour l'enfant (mais y'a aussi un sacré boulot à faire sur notre système éducatif de base), d'adaptation de l'environnement aux différents handicaps et du respect de leurs droits.

Merci beaucoup pour cette vidéo qui me servira de ressources :) Je suis moi-même handicapé / malade chronique. Personnellement, je revendique fièrement ces étiquettes dans le but de faire réfléchir et évoluer les mentalités, et même si ma maladie et ces symptômes sont continuellement là, c'est effectivement mon handicap qui me dérange le plus car il en découle un non-respect de mes droits, de ma personnes, et de ceux de mes adelphes handicapé.es. Le choix de l'intervenante peut poser problème quant à sa prise de position personnelle, bien que ce qu'elle dit est tout à fait juste, et en même temps, c'est bien d'avoir cette représentation-là aussi. Dans la majorité du contenu RU-vid que je regarde, les handicapé.es sont comme moi, revendiquant pour militer, mais ça n'a pas à être le cas pour tout le monde. De mon expérience, ce "refus" de l'étiquette d'handicapé.e (qui n'est qu'un choix personnel, pas forcément une mauvaise chose ou un déni) est un peu plus présente dans la communauté sourde / malentendante (j'ai travaillé dans une école pour enfants sourds il y a plusieurs années). D'ailleurs, l'exemple qui me vient le plus souvent pour expliquer que le handicap n'est pas la personne mais bien la situation me vient justement des sourds : mettez 1 personne entendante au milieu de 20 sourds qui signent. Qui sont les handicapés ? Les personnes ayant un déficit auditif ou la personne dite "normale" qui n'arrive pas à comprendre et communiquer avec d'autres personnes ? L'inclusion doit se fait à tous les niveaux. On pense toujours aux handicaps visibles comme les personnes en fauteuil (qui manquent clairement d'accessibilité en France comme chez moi en Suisse) mais pour avoir d'autres handicaps dans mon entourage prof (aveugle, sourd, autisme, retard et trouble de la communication, etc.) il y a encore beaucoup de chemin à faire. Et effectivement, ce système de charité m'agace : wow, vous voulez une médaille en chocolat pour rendre un lieu public accessible aux fauteuils roulants ? Vous voulez aussi une médaille pour ne pas avoir forcé une personne handicapée à se faire stériliser ? Car on en parle que trop peu, mais pire que la discrimination, il y a beaucoup d'eugénisme autour du handicap (généralement 1x par année dans les médias on parle d'une personne qui a tué son enfant car il était handicapé et souffrait trop, et souvent, ces personnes ne sont pas condamnées. Et évidemment, ça arrive bien plus souvent qu'on ne le pense.). Le handicap est la plus grande minorité du monde, et si avec nos implants, fauteuils, cannes, et autres on venait à se soulever, ça serait une révolution qu'on ne pourrait ignorer. Le problème, c'est que de part leur santé et leur situation économique et sociale, les handicapés ont peur ou n'ont pas / plus l'énergie de se battre tellement on les a usé. C'est mon cas. C'est pour ça qu'on a besoin de VRAIS alliés (pas qui parlent en notre nom mais qui nous donne la parole et nous aide là où ne le peux pas). Le côté positif du handicap que je vois (et il y en a pleins en vrai, mais ils sont différents pour chacun.e) c'est le fait d'être clairement sensibilisé aux discriminations et aux privilèges. On en a parlé pour les femmes handicapées, double peine. Cela s'ajoute avec chaque minorité discriminée en raison de la couleur de peau, du genre, du sexe, de la situation économique... Chacune de ses minorités est un risque face à une personne privilégiée qui discrimine, et plus besoin de rappeler à quel point notre société, en plus d'être validiste, est également raciste, LGBT+phobe, etc. Il n'y a qu'à croisé les statistiques des agressions sur d'autres minorités pour voir à quel point la société à ce stade est pourri. Et en plus, ce n'est pas comme si on pouvait compter sur la police (il n'y a qu'à voir comment les personnes racisées sont traitées par les forces de l'ordre, le nombre d'agression sur personnes LGBT+ classée sans suite, le nombre de viol contre des femmes qui passent réellement devant un tribunal...) A cause de tout ça plus le reste des souffrances de la vie, les personnes encaissent et se démerdent seules, pour ne pas se prendre encore plus de violence dans la figure. Beaucoup des vidéos de Data gueule présentent la vicieuse réalité de ce monde caché aux yeux de presque toutses. Votre travail est vraiment utile, merci beaucoup. Ca prendra encore beaucoup de temps, mais c'est grâce à ce genre de contenus militants que les personnes se réveillent, s'indignent, et qu'à force, les choses bougent. Le pense que ce sera plus lent pour la lutte du handicap que pour d'autres luttes, mais il faut bien commencer quelques parts, et toutes les inégalités et les injustices devraient être dénoncées, jugées et corrigées. Même si je suis plus touché par certaines luttes que d'autres, il n'y a pas d'échelle de valeur parmi les souffrances.

Merci de diffuser cette parole, elle permet vraiment d'envisager les choses sous un angle complètement différent, luttons contre la validisme

Je suis handicapé physiquement et mentalement également. C'est déjà difficile à vivre, mais il faut en plus se battre pour nos droits et mieux encore les personnes de la commission qui ne vous connaissent même pas et qui n'ont aucune idée de votre souffrance au quotidien juge si vous avez le droit à t'elle ou t'elle chose et c'est une chose que nous devons réitérer tout les 5 ans et c'est épuisant de vivre dans une perpétuelle incertitude.

Je suis globalement d accord mais il ne faut pas oublier une chose: Ma mère est prof en grande section et chaque année elle a des enfants en situation de handicap, souvent autistes, et le soucis c est que oui ils sont scolarisés, mais ils n ont pas d'AVS. Resultats, ils embêtent la classe et apprennent moins vite L inclusion oui, mais il faut mettre les moyens et pas se dire qu une maitresse plus une atsem peuvent gérer plus de 30 gamins donc 4 handicapés. En bref, il ne faut pas être hypocrite, faire de l inclusion ne signifie pas que ces enfants perdent soudainement leur handicap

Je suis handicapée psychique et j'avoue que même moi étant reconnue comme telle je n'arrivais pas à m'identifier à une personne plus handicapée que moi parce que leur situation me semble difficilement surmontable alors que je sais que c'est qu'une question d'accessibilité. Le discours de cette personne m'a permis de relier les points dans mon esprit.

Très bon episode. J ai été d autant plus touché que je travaillais à domicile avc des tetra/paraplegique. Je n ai même pas été formé. Une femme qui n etais même pas au courant de ma venue m a montré une fois comment faire et je me suis débrouillé. C est un manque cruel de considération.

Larmes aux yeux... merci. Handicapée depuis mes 24 ans et je le vis très mal. Cette vidéo mérite d’être relayé.

Merci, je ne pensais pas que le ségrégation était aussi importante. On critique la ségrégation par rapport aux autres ethnie dont des pays font preuve mais on fait pire en discriminant nos propres citoyens

Merci pour tout vôtre travail !!!

J'ai vécu une ségrégation à mon entrée au lycée qui ne m'a plus fait supporter les établissements publics, mon lycée de secteur à refusé (ce qui est normalement interdit) de me prendre, en disant : "On ne s'occupe pas des cas comme ça", on a pas insisté et je suis partie dans le privé mais je trouve quand même que c'est une réaction horrible. Alors oui, ça aurait pu être parce qu'ils n'avaient pas les moyens pour que je passe une bonne scolarité, mais répondre de cette façon alors qu'ils n'en ont juste pas le droit ça fait peser sur mes épaules et celles de mes parents le poids de l'handicap qui est encore mal géré.

Quand on me dit que suis une handicapée, je réponds :"je suis une PERSONNE handicapée, avec des envies, des désirs, des colères, des dégouts comme tout le monde. J'ai un travail ou pas, je suis avant tout pleine de bonheur, de contradiction... Mon handicap ne définit pas qui je suis, même si ce que je suis peut avoir été construit avec ce handicap. Merci pour cette émission

Les personne aux handicapes qui ne se voit pas physiquement au premier abord sont aussi important que celle qu'on voit physiquement. Donc TOUS les handicapes comptent à mes yeux.

J'ai l'impression que ce témoignage m'a rendu beaucoup plus conscient de ces problèmes. Il m'a aussi donné beaucoup de clés pour m'aider à adapter mon comportement d'une meilleure façon face à mes concitoyens. Vraiment ce discours est excellent ! Tout le monde devrais entendre ça.

Un autre gros problème qu'il ne m'a pas semblé entendre dans la vidéo, c'est que l'AAH est dépendante de ce que touche le foyer. Ainsi, si une personne en situation de handicap peut prétendre à l'AAH si elle vit seule, cela peut ne plus être le cas si elle se met en couple, compte tenu que le salaire du conjoint rentre dans le calcul et peut très vite dépasser le seuil qui fait que l'AAH n'est plus versée. Ce que cela créé, c'est que si la personne en situation de handicap ne peut pas travailler, alors elle ne peut plus participer du tout aux finances du foyer, et elle devient complètement dépendante des finances du conjoint. Je parle en connaissance de cause sur ce ressenti, car ma compagne ne peut plus toucher l'AAH depuis que l'on s'est mis en couple, et le vit extrêmement mal, car cela a créé automatiquement un déséquilibre immédiat au sein du couple. Et je pense que cette dépendance de la personne en situation de handicap au conjoint participe grandement aux grand nombre de violences conjugales sur ces personnes, et au fait que les plaintes soient plus rares.

Puissante la vidéo

Je suis dyscalculique, un handicap invisible mais contraignant quand même. Après, je reste bien portant sur tout le reste, pas de problèmes physiques ou autres. Et là aussi il faut prendre en compte les dys - lexique/praxique..., notamment dans le milieu scolaire. C'est déjà le cas, me diront certains. Oui et non. Ou pas assez. C'est plutôt le système qui est handicapé et inadapté, en fin de compte. Et on s'en rend compte tous les jours, surtout en ce moment.

Je trouve que c'est un des meilleur intervenant qu'il y ai eu dans l'émission. C'est à la fois clair, impactant mais aussi touchant

Le terme utilisé dans d'autres langues pour désigner les "handicapés" pourrait se traduire en français par les "autrement capables". Une façon de désigner que je trouve plus valorisante et aussi très vraie. Bien sûr un meilleur mot n'est pas utile sans être accompagné de meilleures actions. Merci pour cette vidéo éclairante !

Questionner la notion même de "handicap invisible" ce serait pas mal aussi. Parce que la plupart des handicaps sont pas si invisibles que ça, c'est juste que le regard valide refuse de voir et force à la conformité. Et d'ailleurs les gens qui veulent ignorer une canne l'ignorent sans problème quand ça les arrange :)))) Faire une distinction entre "handi visible" et "handi invisible" dessert bien souvent les personnes en situation de handicap. Je conçois que ce soit important de rappeler qu'un handicap n'est pas forcément visible à première vue mais je pense qu'il y a moyen d'amener le sujet autrement.

La vision proposée me paraît très simpliste. Aménager tous les logements pour les handicapés à mobilité réduite coûte très cher tout en étant inutile si aucun handicapé ne les habitent. De même, la réticence des patrons à embaucher des handicapés est tout à fait compréhensible. Merci la pensée manichéenne. Petit détail, vous dites au début qu'il y a 1/6 handicapés mais 2 millions de personnes... Ça fait plutôt 1/30, ce qui est bien plus cohérent.

Merci d'avoir abordé ce sujet très important. La reconnaissance des droits personnes en situation de handicap doit commencer dès le plus jeune âge. Si les enfants qui ne sont pas en situation de handicap était aux côtés des enfants en situation de handicap dès les premières années de leurs vie, ils les verraient alors comme leurs égaux et leur soit disant "handicap", serait vu alors comme une différence à ne pas discriminer.

a enfin le retour des video qu'on aime...

Vous m’avez ouvert les yeux sur à quelle point nous les autres sont si ingrats en vers les personnes en situation d’handicap😪 J’aimerais bien que ça change et que nous nous adaptons a eux et leurs modes de vie et pas le contraire Car la situation par rapport au logement m’a anéanti💔

Merci Madame pour ce discours puissant. On peut être défaitiste en voyant les données recueillies par data gueule. J'avoue que je le suis. Mais en lisant la section commentaire de cette chaîne, je constate qu'ici il y a des personnes soucieuses de devenir meilleures. A tous ceux là, restez bienveillants et agissez quand vous le pouvez. C'est la force de votre exemple qui fera bouger les choses.

Bravo madame Anne-Sarah Kertudo, vous avez raison sur toute la ligne. Je suis autiste et je vous soutient à 100 %. La discrimination positive reste une discrimination.

Toujours de magnifique documentaire, surtout que celui la me touche particulièrement. Mon père est handicapée depuis que je suis petit ( problème pulmonaire puis après sa greffe des 2 poumon de grave problème de jambe ), malheureusement les gens jugent les handicapent et ne le respecte pas, comme exemple simple lorsque nous allons faire les course il n'est pas rare que les place handicaper soit prix par des gens valide, sans compter que avec son pantalon on ne vois pas son problème de jambe donc il n'est pas rare d'être juger et critiquer par beaucoup lorsque que mon père utilise ses "avantage". A toi qui lie se commentaire, la prochaine fois que tu verra qu'elle qu'un utiliser un avantage liée a son handicape, réfléchit a 2 fois avant de juger, car personne hormis lui même ne peut sentir la douleur .

Même si je suis d'accord avec l'ensemble de la vidéo et avec Anne-Sarah Kertudo, le milieu du handicap est très large et si dans les statistiques sont inclues les handicaps mentaux, certains ne peuvent malheureusement jamais réellement être autonomes. Je ne suis pas dans ce milieu, j'ai seulement grandi avec un parent qui est face à ses réalités, je ne suis pas la personne la plus apte pour en parler mais je soulève simplement un problème qui me dérange dans ses chiffres ^^ Je reste pleinement d'accord avec le problème majeur mis en évidence.

Wow, franchement merci pour cette vidéo, un des meilleurs épisodes de Data Gueule selon moi. J'ai appris beaucoup de choses, et vous m'avez sensibilisé à ces question là. Je vous en suis reconnaissant

Un interprète en Langue des Signes Française aurait été le bienvenu. Mais témoignage authentique. Bravo!

Le retour des interviews, super!

woow j'ai pris une claque. super intervention. merci

Merci pour cette sensibilisation. Cela m'a fait prendre conscience de l'injustice sociale vécue par toutes les personnes en situation de handicap.

Bravo Madame et Data Gueule, et un grand merci !

Excellente vidéo, informer est primordial pour lutter contre le validisme ambiant !

Cette Mme Kertudo a extrêmement bien parlé de ce sujet, on comprend tout, elle va au but, et j'ai appris beaucoup de choses. Je suis militant dans une organisation politique et avoir des éléments, une connaissance en plus nous aide à mieux intégrer les minorités dans notre discours, notre propagande et nos revendications. Comme d'autres personnes qui ont commenté et qui s'y connaissent probablement plus que moi, j'ai trouvé la partie sur l'éducation un peu trop simpliste (certainement pas biaisée volontairement), le problème doit être plus complexe.

Je trouve ça inutile de réfléchir sur le Handicap avec un grand "H" alors que les réalités et les besoins sont bien différents selon le handicap considéré. Ce n'est pas juste avec des bons sentiments qu'on fait de la politique...

Je suis dysgraphique majeur, mais essayent de ne pas me considéré comme handicapé étant donné que le secteur dans lequel je travail (le développement web) ce problème ne m'impact pas... cependant j'ai beaucoup de personne "handicapé" dans mes cercles proches. Et les réactions qu'on a "naturellement" face à une personne handicapé c'est souvent la pitié si on est pas "habitué" à en voir une. Personnellement je parle avec eux sans souci, mais quand ils me parlent de comment sa se passe au travail le nombre de fois où il précise que leur handicap est rappelé par un employé de poste supérieur et qu'on leur dit qu'il "font des efforts, c'est bien", alors que leur handicap n'impact pas... Il faudrait vraiment essayer de, comme indiquer dans ce documentaire, voir à éviter ce genre de remarque faussement amicale ou positive...

Ce serait génial si on pouvait avoir des sous-titres en anglais. Pour pouvoir partager sur les réseaux a mes amis les anglophones er autres

Ça me désole quand je lis les commentaires de personnes en situations de handicap "lourd" qui attendent leur RQTH ou leur AAH depuis 16 mois ou trois ans... Et pendant ce temps là, moi j'ai eu ma RQTH et mon aménagement pour le BAC pour dysgraphie en moins de 6 mois... --' Forcément quand tout ce que ça te coûte c'est un PC et un tier-temps (autrement dit, quasiment rien), ça va plus vite, dès que ça demande des aménagements plus lourds, mais d'autant plus nécessaires, y'a plus personne. D'ailleurs j'ai pas renouvelé ma RQTH, je fais parti des "handicapés" qui sont pas compté dans les stats. Preuve que le handicap est situationnel, ce qui était ultra-gênant en milieu scolaire et me faisait perdre entre 1 et 2 points de moyenne générale, en milieu professionnel ça ne pose plus aucun problème.

Je suis handicapé à 80% et atteint du Syndrôme de Kniest (à ma connaissance nous ne sommes que deux à l'avoir en France) et je me permets de revenir sur plusieurs points par rapport à MON expérience : Pour les instituts spécialisés , Je suis globalement assez d'accord, j'ai moi même été dans une école primaire spécialisée avant d'aller à un collège, puis un lycée et une université "normaux". Et pendant le collège, il y avait certains jours avec de gros trous dans l'emploi du temps. Contre mon gré, mes parents avaient décidé de m'intégrer à un établissement spécialisé pendant ce temps. "Comme ça tu seras pas tout seul" qu'on me disait. Je me suis fait quelques amis là bas évidemment, mais la plupart d'entre eux qui n'avaient connu que cet établissement, même à 18 ans (j'en avais 13), je les trouvais très enfantins. A jouer dans une récrée en se créant des décors invisibles etc. Et ça m'a fait dire que même si la forme est bonne et bienveillante, le fond est malsain. Ils vivent tellement reclus qu'ils ne grandissent pas en même temps, et seront plus ou moins lâchés d'un coup dans le monde réel. Il ne faut cependant pas tout blâmer, et ne pas être hypocrite, certains enfants ne pourraient pas êtres inclus à 100% dans des écoles primaires/collèges, là où les enfants sont les plus actifs et très rapidement inconscient des méchancetés qu'ils peuvent faire ou subir. Tout ne peut pas être facile c'est vrai, il y a du chemin à faire, mais je ne m'y détrompe pas, il faut être réaliste et admettre que certains handicaps stopperont aussi bien eux-mêmes que les autres élèves. Pour ce qui est de l'AAH, j'ai dû attendre 6-7 mois pour l'avoir. il est à noter également que l'on m'avait accordé une aide à domicile que je n'étais pas vraiment prêt à recevoir, j'y étais assez forcé avant de vivre seul dans mon appartement. Depuis, je n'ai plus cette aide, même si ma famille me ressasse encore et encore que je devrai en prendre une (ça fait plus d'un an), je suis capable de faire le ménage, me laver et cuisiner, avec beaucoup plus de difficultés certes, mais j'y arrive, alors à quoi bon ? Pour ce qui est de la sexualité ou même des relations en général, je n'ai pour le moment, eu que des relations à distance, difficile de sortir aller à des concerts ou mêmes bars quand tu es seul et que tu ne peux pas marcher normalement. Ajoutons à cela qu'évidemment la différence créé une sorte de déclic dérangeant chez la plupart. Vous direz ce que vous voulez, la moindre différence physique suffit à créer un effet répulsif invisible. Le coup de "la beauté intérieure" vous pouvez vous le mettre ailleurs pour rester poli. Je généralise, mais c'est ça le problème, c'est que c'est général, donc majoritaire. Mon enfance a également été parsemée de "t'es handicapé donc rencontres une fille handicapée" ou "Tu pourras pas faire grand chose" etc etc, ou quand je racontais un peu ma vie le fameux "j'suis désolé", cette fausse bonne réplique qui ne fait qu'exprimer du mépris pour l'autre. Je ne dis pas que c'est intentionnellement méchant, je dis juste que c'est complètement déplacé. Beaucoup de ces expériences familiales à toujours me considérer comme un faible incapable, ont contribué à détruire mon estime de moi-même tout au long de ma vie. Ajoutez à cela que j'ai un "père" qui pourrait clairement aller en prisons de par ses actes passés, mais je ne développerai pas ce point. J'ai 23 ans, je vis seul dans un appart depuis un peu plus d'un an, je me porte bien, à l'écart de la toxicité familiale et d'autres problèmes. Je reçois toujours des réflexions faussement positives comme le coup du "courage", ben en fait j'ai pas eu le choix, y a rien de courageux là-dedans, j'ai juste fait avec. J'ai une copine, à distance certes, mais j'en ai une, et on devrait enfin se voir très bientôt, je travaille également sur différents projets avec un ami. Je ne dirai pas que tout va pour le mieux, je reste isolé des autres, mais j'y ai plus ou moins toujours été habitué, donc ça ne me dérange pas. En conclusion, tout le monde ne peut pas être "100%" inclus, mais oui, tout le monde devrait avoir la même considération. C'est également assez hypocrite de dire "nous on a été oublié quand ils ont fait les batiments sans accès" ce genre de choses. La plupart des logements ou autres endroits majoritairement inadaptés, ont été construits à une autre époque, une autre mentalité, et moins de moyens, tout en apercevant encore moins les minorités. "L'oubli" est évident. Exemple bête : si vous vendez des tasses rouges, et que 98% de votre business se base là-dessus, vous allez vraiment repenser toute votre structure de commerce pour les 1% qui demandent des tasses bleues? Non, on a toujours pensé aux majorité auparavant, désormais ça change, ça prend du temps, mais ça change. Il y a énormément de choses à dire, à construire et à re-construire, mais ce n'est pas non plus en s'auto-victimisant que ça changera les choses, c'est ce que j'ai ressenti sur cette fin de vidéo, voilà.

Merci, on en avait besoin !

Super travail !!! Merci

Superbe épisode comme d'habitude ! Cependant vous n'évoquez pas les douleurs chroniques, souvent oubliées et pourtant présentes et encore plus complexes à diagnostiquer. Vous ne parlez pas non plus de la difficulté à se faire reconnaître handicapé et accéder à ces aides. Je ne peux pas travailler plus de deux jours aléatoires par semaines, et je ne peux rien faire de physique. Mais on m'a refusé une grande partie de mes demandes à la MDPH. Je connais des gens qui ont fait 6 demandes avant d'avoir pu accéder à ses droits. Mais oui, nous sommes une minorité ignorée à qui on "autorise" "gentiment" de pouvoir survivre. Personne ne parle de nous dans les campagnes présidentielles, a la télé on n'est pas représenté, ou très peu, et souvent très défavorablement. Le mot handicap fait peur. Et en plus il est très stéréotypé. Si tu n'est pas en fauteuil roulant et que tu as des douleurs chroniques et que tu 'oses' demander une place assise on rejette ton handicap en disant que ça ne se voit pas. Encore plus quand on est jeune. Pourtant un handicap n'est pas forcément néfaste. C'est aussi une force, il oblige a penser d'une autre manière, à être plus ingénieux, à mettre en place tout un tas d'astuces pour réaliser certaines tâches.

Dans mon département la Charente, les agriculteurs recrutent en priorité les personnes handicapées cela permet de bénéficier de subventions qui prennent en charge une bonne partie du salaire.

En tant que personne atteinte d'un handicap, j'apprécie beaucoup cette vidéo, je vais faire part de ce que je pense de celui-ci : je considère mon handicap comme une chance car il m'a permis de devenir très mature et de prendre un nouveau départ dans la vie. Je suis conscient que mon cas n'est pas celui de tous, mais je tenais à le partager

Non mais les gars je crois que vous vous rendez pas bien compte, dans 90% des pays si tu deviens inapte au travail tu es condamné à balayer des feuilles pendant le reste de ta vie. La spécialité de la France c'est de se plaindre continuellement, mais rien que le fait qu'il existe un fonds d'aide à l'insertion des handicapés est tout bonnement exceptionnel.

Qui invalide l autre ? Énorme ! Cette vidéo. Merci.

Il y a des choses qui me dérange dans ce discours. Bien sûr la globalité du discourt doit être entendu par l'ensemble de la population pour amener respect et considération. Seulement il y a des sujets qui reflète sa vision des choses et son propre ressenti. Mais toutes les personnes concernées par le handicap ne partage pas ce point de vue. Quand quelqu'un vient aider une personne en situation handicap ou en lui souhaitant «bon courage» ce n'est pas de la pitié mais c'est sincère et aussi positif (on passera les insultes etc pour qui on donne bien trop de crédit à des gens qui n'en valent pas la peine). Parce que ces gens qui viennent aider, aide aussi des personnes valides sans distinctions. Si elle ne veut pas entendre les encouragements c'est elle que ça regarde. D'autres s'en nourrisse pour avancer. Et vers la fin elle dit que le handicap a été exclut des sociétés lors de leurs constructions. Et que cette exclusion leurs met des barrières ey qui créer de fait leur handicap. Oui c'est vrai, mais la raison n'est pas une stigmatisation pur et dur pour faire du mal à cette catégorie de personne .. La raison est pécuniaire uniquement. Les formes de handicap sont tellement d'une grande diversité qu'il est pratiquement impossible d'y inclure tout le monde. Développer un objet pour des gens qui ont toute leur vue n'est pas la même chose que développer des objets pour les aveugles. Notre monde est régis par: faire du profit, et si on devait prendre tout le monde en compte il n'y en aurait plus. C'est triste et affligeant mais nos sociétés roule ainsi ... Force et courage pour ceux qui prenne de la peine dans notre monde, les handicapés comme les valides.

Merci de parler de ce sujet et merci à cette personne de prendre la parole et partager son vécu et son point de vue. J'ai beaucoup aimé le point sur le fait qu'on enterre le sujet à grand renfort "d'aides", etc. plutôt que de parler de droits. En revanche, je suis handicapée et je le revendique. Oui il y a une certaine conotation négative mais personnellement j'ai choisi de me réapproprier ce terme avec fierté (comme le terme "queer" était au départ une insulte en anglais que la communauté LGBTQ s'est réapproprié). Un autre point, le handicap c'est l'environnement oui c'est vrai, mais dans mon cas, c'est aussi bien dans mon corps. Je souffre de douleurs et fatigue chronique et donc il y a tout simplement des périodes où je suis au lit pendant des mois donc au delà des ascenseurs et autres dispositifs inclusifs, ce dont j'ai besoin c'est d'un soutien financier pour ses moments où je ne suis pas en capacité de travailler. Ma maladie s'est vraiment déclarée il y a 3 ans et il y a clairement eu un processus de coming out (et ça continue car sauf les jours où j'utilise une canne/béquilles/fauteuil je "passe" valide). Il y a des commentaires et des regards super violent et intrusif et j'ai souvent peur quand je me rend dans un lieu que je connais pas. Le corps malade est médicalisé, infantilisé, et la société lui arrache son droit à l'intimité et à l'autonomie (des inconnus dans la rue qui te regardent de haut en bas et qui viennent te demander ton historique médical, les gens (pas du corps médical) qui te dictent comment vivre ta vie, quoi manger, qui te disent "pense positif" ça ira mieux ou qui viennent prier pour toi (car bien sûr ma vie n'est pas désirable à leurs yeux...). Bref, un bien long commentaire mais ça me semble important d'ajouter une diversité de vécue sur le sujet. Si cette lutte vous semble importante, je vous recommande aussi le documentaire netflix Crip Camp qui est bouleversant !

Wow ce le discour de cette femme a la fin a changé toute ma façon de penser sur le sujet. Quelle diction parfaite malgré sa surdité en plus. Merci pour ce docu

Pour celles et ceux qui souhaitent découvrir nos actions et le message porté par Anne-Sarah Kertudo, rendez-vous sur www.droitpluriel.fr ! Merci à l'équipe de DataGueule pour cet épisode et de nous avoir permis de mettre en lumière notre message !

Ce sont des témoignages et des mots justes face à une injustice grandissante. Je suis actuellement en situation de handicap : grande prématurité ( à 5 mois et 3 semaines ) + malentendante + hyperactivité + trouble de l'attention + dyspraxie + dyscalculie + trouble autistique. La MDH a tout juste découvert mon existence à mes 18 ans, elle m'a demandé si j'étais toujours handicapé. J'ai refusé de inscrire

Mille mercis ! Ça m'a fait un choc le jour où j'ai réalisé qu'aux yeux de la société, j'étais handicapée...

Chose intéressante à savoir en tant qu'étudiant il est quasi impossible d'obtenir l'AAH, c'est bien connu que en tant qu'étudiant handicapé on peut travailler à coté de ses études... En plus de ça la lenteur de la MDPH est incroyable...

Merci pour cette vidéo merci de vous soucier de nos "problème" ! je sais déjà que le commentaire que je vais laissé sera long car oui je suis en situation de "handicape" et je suis dans cette minorité qu'on laisse de côté pour l'accession au travail ! J'ai un exemple un jours je postule pour un entretien de téléconseiller en hotline informatique je fais de l'informatique depuis que j'ai 6 ans je monte mes pc depuis que j'ai 18 ans j'en ai 38 (dans pas longtemps !) de ce fait je suis bien au dessus de mes collègues au niveau de la formation informatique et l'apprentissage de l'internet, je connais ça comme ma poche où presque ! pourtant au bout de 15 jours j'ai été renvoyé comme un mal propre sous prétexte qu'on ne pouvait pas adapter mon poste et ça alors que j'ai proposé mon aide pour trouver des solution a mon arriver dans l'entreprise ! parfois je me dis que j'aurais du être mal honnête et que j'aurais du la fermer et les mettre sur le fait accomplis ! j'ai eu du mal à mer remettre de cette situation, je m'en voulais, je ne comprenais pas pourquoi pour moi il renvoyais l'un des meilleur de leur formation poste prise de poste... j'en ai mal dormis pendant quelque temps ! Le culot de la RH (et là faut vraiment pas avoir honte pour dire ce genre de chose) c'est qu'au moment où elle me vire elle me dit : "On est désolé on a conscience que vous pourriez être un très bonne élément !" voilà le genre de chose qu'on vie, le genre d'obstacle qu'on a ! Vous devriez faire une vidéo sur CAP emploi c'est un beau gachis d'argent public ce truc ces gens sont d'une incompétence certaine (du moins pour ceux que je croise !) jamais une offre d'emploi proposé, jamais un coup de main pour trouver des solutions et m'aider à aller vers l'emploi ! le seul jours où ils font genre que tout va bien dans le meilleurs des monde c'est pendant la semaine du handicap !! j'ai déménagé du pas de calais à la corrèze depuis que je suis la bas : 1 rdv physique en juin 2019 (à brive) un entretien téléphonique en juillet 2019 et ensuite plus rien ! ah si avec le confinement j'ai eu un mail en avril 2020 mais vu le peu d’intérêt que je suscite j'ai pas encore répondu ! on verra en décembre si j'suis motivé à répondre (rire jaune !)

Merci pour cette vidéo qui nous permet de prendre conscience de la réalité des choses et merci Anne-Sarah Kertudo pour ce discours poignant pleins d'enseignements

Je connais quelqu'un qui est à moitié aveugle, et qui n'a pas mis sur son contrat de travail qu'elle était reconnue travailleur handicapé... pour la même raison. Et quand son boss l'a appris, il a été choqué et son regard a changé sur elle... alors qu'elle reste un très bon chef de projet (elle est cadre)

J'en profite pour placer ici une petite histoire dans la grande, cynique fable qui atteste de la mise au ban des personnes en situation de handicap : ça s'appelle *Double-discours sur l'inclusion scolaire & l'emploi de personnes handicapées au sein des structures publiques* . Il était une fois moi, AVS deux ans dans un lycée en CUI, pour suivre une jeune fille déficiente visuelle, issue de surcroît d'une famille non-francophone. Lors de mon entretien d'embauche, j'ai bien précisé que j'avais un suivi médical lourd, et que de fait, je risquais de devoir parfois m'absenter. On m'a assuré que cela ne poserait pas de problèmes. Au cours de des deux années, ma pathologie s'est aggravée, mes RDV médicaux et arrêts sont devenus de plus en plus nombreux. Par souci d'honnêteté, j'outrepasse le secret médical : j'amène comme attestations d'absence les convocations du CHU. Et pour les AT les plus courts, je n'enverrai même pas les volets 1 et 2 à la CPAM : au contraire, je ramène même le volet 2, sur lequel figure "arrêt dans le cadre d'une ALD", et je demande à rattraper mes heures d'absence de sorte à léser le moins possible l'élève suivie - elle passe son bac à la fin de l'année, je suis mortifiée à chaque fois que je ne peux pas aller travailler - on ne me fait pas de réflexion, je traite avec la secrétaire de la proviseure, ça convient et ça arrange tout le monde. Je fais le job des profs, qui sont censés adapter eux-mêmes les cours, pour qu'elle puisse les lire - retranscrivant les polycopiés ou les PDF en documents Word qu'elle pourra lire en grâce à son BrailleSense hors temps scolaire, toujours de bonne grâce. Moi qui me refusais à demander l'AAH, estimant que "d'autres en avaient plus besoin que moi", à commencer par l'élève que je suivais (majeure, elle y était éligible)... Je me résous à en faire la demande après la mort de ma meilleure amie, au profil pathologique identique au mien. C'est sa mère en pleurs qui m'en convainc. Seulement voilà, une demande, ça met du temps à être accepté... Évoluant avec des enfants ayant eux-mêmes une reconnaissance MDPH, je suis assez bien placée pour savoir qu'il faut un dossier bien complet pour qu'elle soit correctement examinée. Du coup je mets tout, je photocopie tous mes comptes rendus d'hospitalisation en pédopsychiatrie en 2005 aux bilans endocrinos de 2016, en passant par l'avis de la médecine du travail qui hésitait à me mettre en "inapte" et atteste d'une fatigabilité extrêmement accrue & autres, je rédige deux pages de "projet de vie", mon psychiatre, mon médecin traitant et les autres spécialistes qui me suivent y vont de leur petite attestation paraphée d'un "Pour valoir ce que de droit". *Je dépose en mai ma demande à la MDPH, et envoie la preuve de dépôt à ma proviseure* . Un mois avant la fin des cours, alors que mes collègues enseignants me félicitent pour mon investissement personnel et la qualité de l'accompagnement, je reçois une lettre avec AR pour un entretien avec la proviseure. "Je me vois contrainte de vous mettre un avis Défavorable à votre dossier - ne vous inquiétez pas cela dit, ça reste en interne. Mais voilà : vous avez été trop souvent absente, vous comprenez ? C'est trop délicat de suivre un élève handicapé dans ces conditions. *Tous ces arrêts, tous ces rendez-vous, je sais que ce n'est pas votre faute, mais vraiment, je ne PEUX PAS mettre d'avis favorable : si vous aviez eu une RQTH, j'aurais sûrement écrit autre chose, mais là* ...". *Un mois plus tard, l'élève que je suivais a eu son bac mention Bien, mais mon contrat ne sera jamais renouvelé* . L'avis défavorable n'est évidemment pas resté "en interne", et est remonté auprès de la Cellule Aide Handicap École de l'Inspection Académique, en charge de décider quelles Auxilaires de Vie Scolaire en CUI seraient éligibles au statut AESH (Accompagnante d'Élèves en Situation de Handicap,donc sous contrat Education Nationale). Lesquelles n'ont même pas eu la décence de me répondre directement et ont chargé la gestionnaire du pôle financier de me dire qu'il s'agissait d'une "décision purement financière". *Deux mois plus tard, ma demande d'AAH est acceptée* .

Très cool que vous ayez abordé ce sujet

Merci pour cette question qui parle de notre constitution, des droits humains imprescriptibles et de la réalité de l'entrave liberticide à l'ère où l'homme "augmentė" percutera inévitablement l'invalide dėbouté, obligeant à un constat éthique...

Super vidéo encore une fois 👏

Très touchant, merci pour cette vidéo. Respect

Super d'avoir donné la parole à une personne qui est directement concernée 😊

Incroyable je me reconnais complètement là-dans... je suis encore à l’école mais il es fort probable que si je rentre dans l’école (niveau L3) que je souhaite je vais devoir arrêter cette même école, peut-être en Master 1, parce qu’il n’y a pas d’aide pour compenser mon handicap. On m’invalide alors que cette école je suis capable de la faire si j’ai une aide pour les taches qui sont trop complexes pour moi. Je sais j’ai encore une chance d’être arrivé en L3 contrairement à beaucoup d’autres mais j’aimerais continuer ...

Merci beaucoup Data Gueule ! Super intéressant et super éclairant, il y a des choses auxquelles je n'avais jamais pensé (le fait que le handicap est dans l'environnement/la situation, pas dans les personnes, etc.). Merci !

Bravo! Vos vidéos sont extrêmement bien faites et travaillées.

Le témoignage de cette dame est vraiment inspirant. Merci beaucoup et à bat la domination !

Je découvre la chaine avec cette vidéo, je suis bluffé Le travail est d'une qualité exceptionnelle et l'interview tout aussi incroyable. Je m'abonne immédiatement !

Bravo #Datagueule pour cette magnifique vidéo ! Elle est riche de sens et de contenu. Elle nous rappelle à tout un chacun le rôle qu’on joue dans cette société, et le besoin criant de changement. Continuez ! :)

J'ai besoin d'un fauteuil roulant maintenant mais avant tant que j'avais pas de diagnostic j'avais le droit a rien, mon état s'est aggravé le diagnostic est tombé le fauteuil est arrivé on envoi un second dossier a la MDPH 9 mois d'attente j'ai le droit a la carte priorité et stationnement mais limite par contre invalidité je cite "pas assez handicapé" actuellement en isolement due au covid, avec bientôt un licenciement pour inaptitude de base prévu en juin car Cap emploi devait nous aider or le covid a tout fait arrêter, je vais être licencié pour inaptitude sans rien, la médecine du travail et la CPAM me veulent en invalidité mais la MDPH ne veut pas. J'ai un syndrome d'Ehlers Danlos hypermobile (douleurs chroniques luxations entorse et compagnie), en 2 ans de dossier mdph j'ai pas vu un seul expert c'est la raison pour laquelle il me croient pas assez handicapé or ma meilleure amie sed hypermobile aussi depuis 6 mois également la même atteinte que moi a vu un expert pas de la même MDPH mais quand il l'a vu il l'a mis invalide 92% déménagement obligatoire d'ailleurs nous aussi on attends le déménagement car je peux plus me laver dans la baignoire (on est locataire) et j'ai besoin de ma chambre seule sans bruits (hyperacousie et migraines) et l'appartement n'est pas adapté le fauteuil roulant ne peux pas passer: entre les deux lits de ma soeur et moi 50cm d'espace or le fauteuil fait 90cm voir plus.... Ça fait 4 ans que je souffre de cette maladie deux ans d'errance médicale ma meilleure amie 8 mois de douleurs 2 d'errance médicale 9 mois d'attente MDPH 91 ma meilleure amie 1 mois MDPH 92. Et errance diagnostic car maladie rare (en moyenne 21 ans d'errance diagnostic) et en plus c'est dure d'être pris en centre référence sachant que l'unique et la seule qui existait avant mais 2019 ne prenait plus aucun patient... 3 ans d'attente qu'on m'appelle quelqu'un a annoncé a tous les SED d'Ile de France que c'était pas la peine d'attendre

À titre d’exemple, j’ai entendu parler il y a longtemps d’un homme né sans bras devenu pianiste. Tout le monde était impressionné parce que le piano tel qu’on le conçoit est destiné à des doigts fins, pas à des moignons. Seulement, personne ne s’était dit qu’il suffirait d’agrandir les touches du piano pour que ce genre de personnes puisse en faire sans effort inutile. Au lieu de ça, on préfère considérer le piano comme n’étant pas fait pour les personnes sans bras et féliciter celles qui dépassent cet état de fait supposé. C’est détourner le regard du problème: on est incapable de voir un piano comme autrement qu’avec des touches fines, si bien qu’on ne s’intéresse mème pas à comment on pourrait règler le problème des gens sans bras qui veulent en faire et qu’on s’étonne quand l’une d’elle réussit

J'ai grandi dans une petite ville où la population est assez âgée : le handicap n'y est pourtant pas visible. Les trottoirs sont trop étroits, mal entretenus, les voitures s'y garent en toute impunité donc aucun déambulateur, aucun aveugle, aucun fauteuil roulant ne peut y passer. Aucun bâtiment aux normes d'accessibilité. Quand j'ai été à Nantes pour mes études en revanche, j'ai remarqué qu'une bonne partie de la ville est bien praticable à pied, et les transport en commun sont très accessibles et adaptés à tous. Résultat : les handicaps sont visibles dans la ville, tout le monde peut être autonome. Il faut pas oublier qu'une (petite) ville construite autour de la voiture, sans aucune alternative, prive énormément de gens d'autonomie et exclut une partie de sa population !

Une vidéo très enrichissante. Merci pour votre travail

Concernant l'intervention de Anne-Sarah, j'ai du mal à être d'accord quand elle parle des termes utilisés et du négatif. Ma mère était handicapée. Elle s'est jamais plainte qu'on parlait de handicap ou d'incapacité. Parce que c'était le cas, et ça l'emmerdait. Je comprends qu'on veuille avoir un accès complet à tous les services, et c'est plus que légitime. Ca devrait effectivement être bien plus adapté que ce n'est le cas actuellement en France. Mais il y a bien quelque chose qui l'énervait encore plus, c'était le manque de reconnaissance de l'état. Paralysée du bras avec le syndrome du membre fantôme, son handicap devait être "évalué" tous les 5 ans. Lorsque l'on a déménagé, la MDPH du nouveau département a trouvé que le handicap n'était pas justifié. Et ce sans aucune amélioration de sa situation. Sans parler du fait que soigner sa douleur en fumant du cannabis lui était interdit alors qu'elle pouvait avoir tous les médicaments dérivés morphiniques sur simple ordonnance concernant sa douleur, chose qui la rendait complètement amorphe, au point qu'elle préférait souffrir que prendre un traitement médicamenteux.

Bonne synthèse de la situation, mais trop orientée comme souvent... nuancez un peu plus car la façon dont vous annoncez les chiffres à tendance à dire qu’on met les gens dans des milieu spécialisés pour rien, ou que les enfants ne sont pas scolarisés à cause du système. Alors que malheureusement, bien souvent, ceux qui ne sont pas scolarisés ne sont pas porteur de handicap moteur ou sensoriel, mais de handicap mentaux type autisme, déficiences, etc.. ou alors que les parents ne veulent tout simplement pas les scolariser... Et mettez vos sources, vous voulez éveiller les consciences, mais qui nous dit que vos chiffres ne sont pas sortis d’un chapeau !! LES SOURCES, LES SOURCES !!----------> elles sont en description, tout va bien.

Pour ceux qui souffrent d'un handicap tel que troma crânien, ou tout autre handicap lier aux cerveau, tourner vous vers une structure samsa, c'est une équipe qui va beaucoup vous aider, vous donner vos droit, vous aider dans vos projets et tans autre chose ! Moi je leur doit beaucoup. Courage ♥️♥️♥️

Merci ! Pour ma part je revendique être handicapé, mais je trouve très juste de remettre ce terme dans son contexte.

Merci, beau travail.

J'étais pas prêt face à une telle révélation, on s'en rend tellement pas compte

Merci, vous avez fait évoluer ma vision des choses et je me pensais ouvert et concerné pourtant !

Excellente interview. La question du handicap est avant tout une question de droit à être ce que l'on est au milieu de la société. Les personnes en situation de handicap vivent encore trop souvent sous les règles de l'ancien régime. Comme si la déclaration des droits de l'homme de 1789 ne les concernaient pas.

merci beaucoup. propos clair et constructif! ça fait du bien

Le handicap désigne les conséquences (sociales, psychologiques, physiques, etc...) de certains troubles médicaux. C'est pour cela qu'on ne devrait pas dire "personne handicapée" mais "personne en situation de handicap". Au delà de la terminologie, cela montre bien qu'il ne s'agit pas (ou pas seulement) de traiter les troubles médicaux à l'origine des difficultés, mais de mettre en place des solutions pour éviter que ces troubles aient des conséquences néfastes pour les individus (ou en tout cas limiter les conséquences négatives).