Pour que le niveau d instruction et de culture des jeunes augmente il ne faut pas que l ecole propose, l'ecole doit imposer, reprendre l autorite perdue. L'ecolier et le lycéen doivent se soumettre à l autorité du professeur et faire un effort personnel d etude, de mémorisation, de reflexion pour maîtriser les matieres afin d etre autorisé a passer de classe.
Que reste t'il de l'autorité de l'enseignant et de la chose enseignée quand les réseaux sociaux placent les fake sur le même niveau que la réalité ? Et que nous avons affaire de plus en plus à des tyrans égocentriques, fainéants, incultes voire illettrés, y compris à Bac +5 ? Je suis bien sûr d'accord avec vous, mais c'est désespérant.
@@tomassokol8460 Merci mais je trouvais que c'était bien de dire ce qu'il faudrait faire. Mais c'est sans espoir à mon avis. Mon petit-fils apprend le latin en première année du lycée et je lui ai demandé s'il apprenait les déclinaisons, il m'a répondu non. Alors je lui ai demandé ce qu'il apprenait aux cours et il m'a répondu qu'il travaillait sur des textes desquels le professeur demandait de mémoriser la signification. Je ne sais pas s'il est au courant de l'accusatif, de l'ablatif, du datif, du nominatif, etc... , dans ces textes. Mais enfin je suis déjà content qu'il apprenne le latin... Il m'a ensuite dit que l'année suivante il se mettra dans un groupe scientifique et ne fera plus de latin. Je lui ai demandé combien d'heures de maths il aurait, il m' a répondu deux heures par semaine. J'ai vraiment l'impression que c'est voulu, que l'on veut arriver à ce que tous nos jeunes soient des ignares... Et vous?
2 choses m'ont dérangé : "la pédagogie c'est facile" : ah bon ? Franchement non, j'enseigne depuis plusieurs années et la pédagogie ce n'est pas facile, il n'existe pas de manuel de pédagogie ou autres, mais différents courants de pensée, de la recherche qui évolue sans cesse, des innovations. De plus, notre formation est très faible. "pas possible d'enseigner la Shoah dans certains endroits". J'ai bossé dans plusieurs établissements classés éducation prioritaire de la région parisienne, je n'ai jamais entendu mes collègues d'histoire se plaindre de ce genre de chose. Je leur ai demandé, ils m'ont toujours dit qu'il n' y avait aucun problème. Je me questionne sur l'étendue de ce phénomène.
Tu as tort en voulant mettre hors contexte l'argument de ce monsieur. Son argument est certes subjectif mais il explique pourquoi c'est difficile. Ce monsieur sait que c'est difficile pour les enseignants!
J'ai enseigné l'histoire à Aubervilliers dans le 93. J'ai eu des élèves antisémites, et un élève noir qui m'a dit "franchement, Hitler il a rien fait de mal, m'sieur." Ce à quoi j'ai répondu "Est-ce que tu sais ce que Hitler pensait des noirs? On va en discuter..." Et pourtant, malgré ces anecdotes, je n'ai eu aucun mal à enseigner la Shoah. J'ai parlé d'Auschwitz à des classes de CAP carrosserie et je n'ai jamais eu de problème avec qui que ce soit. J'ai rencontré beaucoup plus de résistance en parlant d'homosexualité ou de droit des femmes, d'ailleurs. Et mes collègues de SVT ont parfois du mal à parler d'évolution. Donc mon expérience est que dans les quartiers populaires, l'enseignement de la Shoah, ce n'est pas spécialement difficile (d'ailleurs, je remercie le mémorial de la Shoah et son antenne à Drancy pour leur matériel pédagogique). Il est bien plus difficile de lutter contre l'homophobie ou le sexisme. A bon entendeur.
"la pédagogie c'est facile" ; j'ai envie de dire oui. Quand tu es sûr de toi, que tu anticipes les obstacles didactiques, que tu préviens une éventuelle confrontation tu deviens plus fascinant pour les élèves qui en redemandent. Par contre, quand tu foires qc, là c'est l'enfer. Nous devons être des machines de guerre, mais parfois nous manquons d'huile.
@@vitaleaghion5476 les obstacles didactiques c'est dur à anticiper, à voir et à trouver la parade quand même ! J'aimerais tellement avoir du temps pour me former en didactique.
Que les profs se contente d'enseigner leur matière. Les parents feront l'éducation du genre et du reste. A chacun sa place et son rôle. Sinon nous n'enverront plus nos enfants ds cett école de la république complètement déconnante
Le prof avoue œuvrer pour extraire nos enfants des transmissions familiales et après on dit que tout est de la faute des parents.... Quand l'école et les profs vont ils assumer les dégâts qu'ils font... Le genre c'est l'identité intime et l'école n'a pas à intervenir dans cette intimité car c'est du viol.
Parfaitement d'accord avec vous. Du reste il ferait mieux de faire leur travail. Et de leur apprendre a lire, écrire et compter. Ils sortent dac avec une faute d'horthographe à chaque mot.
C'est dégoûtant de dire aux gosses dès le premier âge d'école de ne rien demander aux parents ni surtout aux grands parents. C'est vraiment insensé aussi. A quoi veulent-ils arriver? C'est tout juste s'ils ne veulent pas punir les gens d'avoir des enfants.
@FI : Je vous conseille de lire le dernier opus de Iannis Roder, qui sait de quoi il parle. En encore, son langage est policé, soft, presque trop bienveillant. L'école est un lieu de brassage de plus en plus mis à mal, d'une part par l’institution et les ministères successifs, d'autre part parce que jeunes enseignants et une part de plus en plus importante des jeunes mettent en avant plutôt le communautarisme que les valeurs républicaines et la laïcité. Certaines familles sont toxiques et fermées, l'inculture y règne en maitre. Pour que les profs fassent leur travail, il faut déjà qu'on leur fasse confiance, qu'on cesse de les dénigrer, que ce soit par la voix des ministères, des réseaux sociaux, que l'école soit un lieu sanctuarisé.
