Il ne me semble pas que mode et gamme soit synonymes. De ce que j'ai compris (?), espérant faire au mieux pour la clarté des explications (d'une amatrice de musique) : - une gamme est une suite de notes consécutives qui commence par une note et termine par sa tonalité supérieure, elle est constituée 7 intervalles : do à do, ré à ré, etc ... Il y a toujours 7 intervalles - un mode est défini par la façon dont les intervalles se suivent sur une gamme (pour repérage visuel : voir les touches blanches du piano - cela favorise la mémorisation de la succession des intervalles entre les notes dans leur état naturel, càd sans altération) => le mode do : 1t - 1t - 1/2t - 1t - 1t - 1t - 1/2t (mode ionien, plus communément appelé "mode majeur") => le mode ré : 1t - 1/2t - 1t - 1t - 1t - 1/2t - 1t (appelé aussi "mode dorien") => le mode mi : 1/2t - 1t - 1t - 1t - 1/2t - 1t - 1t (mode phrygien) => le mode fa : 1t - 1t - 1t - 1/2t - 1t - 11t - 1/2t (mode lydien) => ... etc ... Lorsqu'on dit de jouer la gamme de ré en mode majeur (qui est en réalité le mode do), on va de ré à ré en suivant les intervalles du mode do, c'est ainsi que nous obtenons alors : ré - mi - fa# - sol - la - si - do# - ré : les intervalles du mode do (ou mode majeur) sont bien respectés, d'où l'intérêt des altérations. La gamme de mi en mode de (plus communément appelé mode majeur), on va de mi à mi en suivant les intervalles du mode do, nous obtenons donc : mi - fa# - sol# - la - si - do# - ré# - mi même shcéma de construction pour toutes les autres gammes en mode do ou mode majeur Maintenant lorsqu'on demande de jouer la gamme de do en mode ré (autre nom : mode dorien), on va de do à do (puisque c'est une gamme de do qui est demandée), mais en respectant la suite d'intervalles du mode ré (càd de ré à ré selon la succession de ces intervalles en état naturel : voir le piano pour un repérage facilité). On obtient ainsi : do - ré - mib - fa - sol - la - sib - do la gamme de mi en mode ré (ou mode dorien) : mi - fa# - sol - la - si - do# - ré - mi la gamme de fa (par exemple) en mode ré : fa - sol - lab - sib - do - ré - mib - fa la gamme de la en mode ré : la - si - do - ré - mi - fa# - sol - la etc ... En conclusion, la construction d'une gamme en un mode se fait donc par le jeu d'une suite de notes consécutives d'une note vers sa tonalité supérieure en suivant les intervalles du mode choisi. Pour continuer sur le nom des autres modes : - mode fa : mode lydien - mode sol : mixolydien - mode la : mode éolien (sur base duquel on construit les modes mineurs en augmentant la septième, car dans le mode mineur courant, la 7e est juste 1/2 ton en-dessous de la tonique tandis que si on s'en tient au mode la, on peut remarquer que la 7e est situé 1 ton en dessous de la tonique) - mode si : mode locrien. Maintenant, quel est l'intérêt de toute cette théorie ? Je ne sais pas exactement, pour l'instant c'est ce que j'ai compris de la théorie. Peut-être dans un 1er temps de réaliser qu'il n'y a pas que les mode majeurs et mineurs qui existent (en effet, quand on apprend la musique, souvent classique pour commencer, on entend généralement les modes majeur et mineur). Quand on écoute du blues ou du jazz, on découvre d'autres sons, d'autres associations de notes jouées ensemble qui donnent des atmosphères différentes. Autre exemple : quand on joue do - ré - mi - fa, on ressent quelque chose de complètement de différent quand on joue fa - sol - la - si - do. Pourtant dans les 2 cas, il s'agit d'une succession de 4 notes. Mais à cause de la différence de suite d'intervalles, le ressenti est complètement différent. Ainsi selon le mode dans lequel un morceau est composé ou improvisé, ou obtient un résultat joyeux, triste, lugubre, ... Quand on écoute de la musique tzigane, asiatique, arabe ou autre, on sort complètement des "styles" dans lesquels on est peut-être habitué du moins en Europe. Je crois qu'à chaque mode musical correspond une atmosphère (joyeux, triste, lugubre, sombre, horreur, suspens, ... etc ...). Sur une même page musicale, on peut peut-être mélanger différentes atmosphères et alors on se dit : j'ai envie d'écrire quelque chose de joyeux (alors on pense au mode majeur = mode do = mode ionien), et à ce moment, quelque chose de triste arrive (alors mode mineur), puis on traverse un zone d'aspect lugubre (alors mode locrien). Peut-être aussi que connaître les caractéristiques principales de chaque mode permet de savoir rapidement quelle suite d'accords ou notes on va jouer/improviser et cela est possiblement un gain de temps dans la composition. Tout cela ne sont que des hypothèses, je ne suis qu'amatrice mais c'est simplement ce que j'ai compris.
merci, très pédagogique. J'emet cependant un doute quant à l' "invention" du mode diminué par Olivier Messiaen. Construit de 2 accords diminués, il me semble que ce mode est joué depuis bien plus longtemps. N'est-ce pas? Merci encore
Hé ben, çà fuse toujours autant quand on évoque ce sujet... Les modes ecclésiastiques : Dorien, Phrygien, Lydien, Mixolydien, Locrien. On peut ajouter le premier, Ionien qui est la gamme majeure et Aéolien sa relative mineure. On a également les modes issus des mineures mélodique et harmonique. Le reste, ce sont des gammes. Au sens strict, les modes sont aussi des gammes, forcément. Puisqu'ils sont composés de notes séparées par des intervalles. Se sont les utilisations qui en font des modes. La suppression du centre tonal en est une. Voyez la théorie des jazzeux pour comprendre. Miles Davis, Pat métheny, Coréa et bien d'autres. Une explication par un pianiste bien connu : ru-vid.com/video/%D0%B2%D0%B8%D0%B4%D0%B5%D0%BE-emL3fVk1tVE.html
