Le ski de pente raide c’est ça : tu marches des heures, tu fais la trace, tu fais demi-tour parce que y’a une combe suspendue qui repose sur des gobelets, tu le sais parce qu’avant de l’atteindre tu te retrouves dans ce mixte pourri où la neige est polystyrène… alors t’y va pas. Puis tu chausses et tu te retrouves dans toutes les neiges de la terre, de la transfo, du dur, une plaque de glace, de la croûte, de la bonne poudre … mais jamais tu te lâches … parce qu’il y a la barre du bas, parce qu’en dessous de la barre y’a du bon dur encore pendant 300 mètres et que t’es pas en acier blindé, et que t’as pas des fixations de slalom géant ni des chaussures de descente, et que tes jambes ne sont pas restées collées au télésiège pendant que tu montais et que … Mais au final tu te régales du voyage et du mouvement, du geste et de l’exploration, de la découverte et des projets à venir .. tu te régales du possible, du peut-être, un jour … tu te poses des étoiles au lieu de t’enfermer de murs.
10 фев 2022
