Les oiseaux nécrophages ou charognards occupent la dernière place dans les chaînes alimentaires. Ils sont le dernier maillon dans le fonctionnement des processus écologiques, en clôturant le cycle de la matière. Les vautours, ainsi que sont familièrement connus les oiseaux nécrophages, se nourrissent exclusivement de charognes, c'est-à-dire, d'animaux morts. Et c'est là que réside leur importance. Lorsque dans la nature, un animal meurt de maladie, de vieillesse ou de prédation, il reste ainsi sur le terrain et peut se convertir en une source émettrice de maladies. Lorsque cela se produit, les vautours, qui sont parfaitement équipés pour digérer ce type d'aliments, agissent de telle façon qu'ils les font entièrement disparaître, ne laissant aucune trace du cadavre. Les charognards sont organisés de telle manière que chaque espèce exerce une mission et exploite une partie du cadavre. Ainsi, les premiers à arriver sont généralement les corvidés qui consomment les parties molles et accessibles à leurs becs faibles. L'agitation qu'ils provoquent autour du cadavre fait que leurs plumes agissent comme des éclairs qui avisent les vautours fauves. Ceux-ci s'organisent en groupes de prospection pour couvrir la plus grande surface de terre possible. Lorsque l'un d'entre eux repère une charogne, il détache ses pattes du corps et se dirige jusqu'au point de nourriture. Ce signal indique au reste des vautours qu'un banquet a été localisé. Progressivement, ce signal est transmis à l'ensemble du groupe. Les vautours moines, qui ont une extraordinaire capacité de recherche, localisent également la nourriture. Aussi bien les uns que les autres la déchirent avec leurs becs puissants. Les vautours fauves équipés de longs cous et dépourvus de plumes introduisent leurs têtes à l'intérieur des cadavres pour en extraire les viscères et les morceaux de chair les plus tendres, tandis que les vautours moines consomment les parties les plus dures et les plus coriaces. Pendant ce temps, les vautours percnoptères qui sont aussi de grands explorateurs, mais sont plus faibles que les vautours, attendant patiemment les petits abats qui sautent ou qui sont laissés par les vautours pour les manger. Finalement, quand il ne reste plus que le squelette, les gypaètes barbus arrivent pour avaler les os jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien. Si les oiseaux charognards n'existaient pas, tout ce processus complexe de nettoyage naturel de nos terrains n'existerait pas. C'est en soi une raison suffisante de croire en la nécessité de conservation de ces espèces et de nous faire participer directement à leur protection.
Ken do Sa Brom li leep si katanam La bayi ko té wagni wol si mom Dara allahu Akbar فان ربي غني كريم لا اله الا الله لا اله الا الله لا اله الا الله رب العرش الكريم