"N'attends pas que les événements arrivent comme tu le souhaites, décide de vouloir ce qui arrive, et tu seras heureux.", c'est bien joli, facile à dire Monsieur Epictète, mais COMMENT FAIRE?! Comment vouloir ce qui est?!? Le Travail de Katie Byron est la meilleure réponse pratique que j'ai trouvé sur mon chemin. C'est pourquoi il me tient à cœur de partager cette version audio (ici lu par une voix de synthèse) de ce livre remarquable et surtout, très, très utile question contentement et sérénité :)
"Aimer ce qui est" a permis de faire rayonner la pratique du "Travail" ("The Work"). Une approche simple et redoutable d'efficacité pour accueillir et questionner ses pensées stressantes (au moyen de 4 questions et 3 retournements). Un outil facile à apprivoiser qui permet d'aller vers l'amour de ce qui est, vers l'acceptation et l'accueil inconditionnel de ce qui se passe.
Croire ou non ses pensées? telle est la question. Katie Byron s'est aperçu que quand elle croyait ses pensées (sur "ce qui devrait" ou "ne devrait pas être") elle souffrait, tandis que quand elle ne les croyait pas elle ne souffrait pas... Le Travail est un voyage introspectif, une méditation qui permet d'interroger et de déconstruire, voire de saper le fondement de notre souffrance (liée à une pensée particulière, ressentie dans une situation particulière).
Katie Byron a bien raison d'affirmer que le Travail n'est pas une thérapie. Car une thérapie implique souvent une lutte contre ce qu'on n'aime pas et qu'on veut changer (en soi, dans la vie, dans son couple, etc.); tandis que le Travail c'est rencontrer, reconnaître, comprendre et accueillir. "Je ne lâche pas mes pensées stressantes, je les questionne - et ce sont elles qui me lâchent", dit-elle. Ce qu'il y a d'étonnant c'est que les sciences cognitives arrivent aux mêmes conclusions et élaborent des formes de thérapies qui paradoxalement ne cherchent pas le changement. Précisément parce que l'absence de recherche de changement facilite le changement! De la même manière le Travail est un exercice paradoxal : c'est un non-thérapie qui a de fantastiques effets thérapeutiques. Et si vous pratiquez le Travail en vous fixant des objectifs thérapeutiques, pour des bienfaits attendus, vous risquez fort de tourner en rond, sans effet notable... "Qui s'efforce nuit à sa force."... C'est pourquoi par amusement je présente parfois le Travail comme une forme de Thérapie Accidentelle. Le changement, la guérison n'est pas le but, mais seulement une possibilité, une option probable, un bonus éventuel... sans aucun garantie. Un accident de parcours en somme! :) Qui sait?
Sous bien des angles, le Travail rejoint la démarche des "thérapie comportementales et cognitives de la 3ème vague" comme la "thérapie d'acceptation et d'engagement ACT " qui ont montré expérimentalement que lutter et/ou tenter d'éviter nos pensées-émotions dites "négatives, pénibles, désagréables" était l'une des sources principales de nos troubles, et que se battre contre nos "symptômes" était le meilleur moyen de les prolonger...
Et en effet, l'exercice du Travail facilite la "défusion cognitive" (le fait de ne pas croire que nos pensées sont "vraies, réelles" - voire "indubitables"- comme quand on "fusionne" avec les histoires que nous raconte notre mental), remet en cause la pertinence douteuse de nos "évitements expérientiels" (les stratégies de contrôle et autres comportements rigides que nous adoptons pour éviter de vivre ce qui nous inspire de l'aversion), et nous permet ainsi d'aiguiser notre esprit critique à l'égard du soi-disant bien fondé de nos croyances contre-productives (que ce soit sur le plan personnel ou relationnel : couple, famille, travail, etc) . What else?
Autrement dit, le Travail œuvre en nous vers plus de "flexibilité psychologique", plus de "plasticité cognitive", de "souplesse mentale", de "plénitude", "d'ouverture d'esprit et du cœur" (choisissez et inventez le vocabulaire qui vous plaît, bien sûr) ... Pour notre plus grand Bonheur! :) Allons-y, Travaillons gaiement!
30 сен 2021