J'oubliais, faîtes-en d'autres vidéos du genre sur les sources de vos pratiques d'ou viennent vos écoles d'aiki. Aikijutsu , quel système Takeda, Daîto Ryu (ou d'autres) , ça change de tous ces arrivistes dans les AM que l'on voit à longueur de vidéo sur youtube, vous avez de nombreux clients passionnés par la pratique dans les TMA. Remettez le couvert messieurs ! Bonne continuation à vous deux. Ce fût un régal vous êtes très posés, humbles et assez pertinents tous les deux. *Le passage sur les faussaires de la transmission ainsi que la folie dans certaines écoles* ...très très bien !
Merci pour ce commentaire qui fait chaud au coeur et qui motive dans les moments de baisse d'énergie ! Les prochains intervenants sont (entre autres) Maria Guedez (championne du monde de Sambo), Jean-Pierre Vignau (Karateka avec une très grande expérience de terrain) et Richard Doueib. Mais surtout on vous prépare un énorme cadeau, une série d'e-book avec d'illustres intervenants (Lionel Froidure, André Cognard, Léo Tamaki, et de nombreux autres !) Qu'est-ce que les TMA ? En vous remerciant encore pour votre soutien !
A mon humble avis ce sont des choses opposites les sports de combats sont liés au modernisme, codifiés pour des confrontations de communication et contre communication avec arbitres, des regles bien claires et définies, une prèparation dite athlétique (sportive) pour un moment et instant T, souvent souvent organisés en divertissements commerciaux. Sans dénigrer la nature du travail effectué dans les différents sports de combat dont certains sont assez sérieux dans leurs domaines. Les budô (ou BuJutsu, KoBudô) sont apparus en d'autres époques qui n'étaient pas des temps de paix (shogunate entre autre), leurs objectifs n'ont rien à voir, leurs codifications est plus liées à la survie, au champs de bataille et autres armées professionelles (samurais et leur 18 Kakuto Bugeï, le Ninpô Bugeï etc). Ces pratiques n'ont rien de sportives, et sont orientées quasi à 100% vers la létalité de l'adversaire, au mieux à la survie du pratiquant par une connaissance quasi illimitée de l'art dit martial, le plaçant quasiment, à un certain niveau de pratique, au dessus de la technique. En général, les Budô, Bujutsu, KoBudô concerne la maîtrise de la totalité et sont plus de nos jours centrés sur une très grosse introspection à côté de l'apprentissage et la pratique . C'est plus une construction sur la vie, il en faudrait d'ailleurs plusieures pour faire le tour d'un Budô, Bujutsu . Encore une fois sans le dénigrer, le sport moderne est souvent une voie ingrate et sans issue, dans le temps. La meilleure des compétitions est à mon sens celle contre soit, afin d'être toujours plus performant, développer une maîtrise toujours supérieure à la précédente fois tout en préservant sa santé, qu'elle soit mentale ou même sont intégrité physique de base par un travail spécifique. Ce qu'il dit est une tres grande vérité, il y a beaucoup de tueurs d'arts qui figent des chosent n'autorisant plus la créativité : des "arts morts", ce qui est en opposition absolue avec l'esprit même des Budô dignes de ce nom qui ont traversés les époques en évoluant, créant et nettoyant sans cesse les obsolescances. Juste ma vision personnelle par rapport à ce que j'ai eu à pratiquer et pratique encore de nos jours
Bonjour, Merci pour votre commentaire très intéressant et pertinent. Je vous rejoins, la finalité et la temporalité ne sont pas les mêmes. C'est d'ailleurs une des questions majeures qui m'a forcée à me pencher sur la préparation mentale générale et spécifique. Cependant, il existe une chose qui est importante, si l'on empêche le combat (et ne pas comprendre le combat compétitif, mais une certaine liberté de sortir des codes) on limite notre capacité d'adaptation. Ce sont les deux faces d'une même pièce. S'en priver totalement serait un vrai handicap. Le vrai risque, vous mettez le doigt dessus, est de prendre la compétition comme une voie de long terme. Tous les athlètes que nous avons pu interviewer sur cette chaîne le savent, le but de la compétition est de performer au moment T. Le but des arts martiaux est de survivre à l'attaque surprise. Je ne dénigre pas les athlètes que je respecte énormément et qui font preuve d'une abnégation énorme. Mais je pense qu'il faut savoir pourquoi on s'engage dans une pratique en particulier. La compétition convient à certains, d'autre non. Puis on peut passer de l'un à l'autre. Pour conclure je donnerai cette citation du fondateur du judo : “Comme les techniques qui sont efficaces en combat réel sont dangereuses et ne peuvent être exécutées d’ordinaire, et que celles que l’on peut utiliser au quotidien sans danger ont une efficacité limitée en situation réelle, c’est principalement au travers du kata que l’on doit s’exercer à la méthode de combat. Toutefois, si l’on se met d’accord d’emblée, que l’on écarte uniquement les techniques extrêmement dangereuses, et que l’on enfile des gants pour frapper, alors même un randori de méthode de combat n’est pas chose totalement impossible. En effet, si on se limite au kata, il ne s’agira que d’imitation; comme cela n’a que peu d’effet sur l’exercice pratique, certainement serait-il bon, pour palier ce point, qu’il y ait une sorte de randori” Jigoro Kano, “Du Judo et de sa valeur éducative comme pédagogique”, Discours de Jigoro Kano, traduit et commenté par Yves Cadot
il faut définir Bujutsu, et là dessus on pourrait y voir 3 possibilités : le Bujutsu au sens large du terme mais de façon historique, un Bujutsu moins large, par exemple celui d'une école spécifique (comme l'explique Léo Tamaki, en devenant pointu dans une branche sans être touche à tout), et un Bujutsu moderne, plus ou moins complet. Mais est-ce vraiment similaire avec l'armée (à 100%) ? Si le Bujutsu "complet" peut être vu comme un ensemble de techniques de guerre, il manquera aussi le contexte culturel, historique, un certain apport religieux parfois, des méthodes différentes, un certain"ésotérisme", une transmission différente,etc etc. Le Bujutsu au sens large du terme, historique, est comme l'étude des AMHE (arts martiaux historiques européens), une certaine archéologie, la compréhension des sources (densho, manuscrits, écrits) et une reconstitution comme on fait des reconstitutions médiévales. Avec plus ou moins de réalisme historique, conscient ou non. Le bujutsu propre à une école sera plus précis car transmis de génération en génération (avec parfois des apports, des recoupements, des "intrigues" familiales dans les lignées), que ça soit un art unique (exemple le Kenjutsu école Kashima, le Jujutsu école Hontai Yoshin Ryu) ou un rassemblement de plusieurs arts (exemple Katori Shinto Ryu). Le bujutsu moderne peut très bien regrouper des formes anciennes (arts équestres, nages en armures, fortifications, armes traditionnelles, médecine traditionnelle, calligraphie, etc..) et des formes modernes militaires - ou paramilitaires (explosifs, tir, parcours commando, espionnage, topographie, orientation nocturne, survie, orientation professionnelle...), et donc on peut pratiquer un Bujutsu en dehors de l'armée. C'est en tout cas ce qu'on fait. Sera t'il complet ? Oui si on survole certaines facettes car évidemment on ne peut pas être expert dans tous les domaines mélangeant ce qui peut se rapprocher au monde militaire et ce qui est plus ancien. Mais comme le souligne Léo Tamaki, un principe peut s'appliquer à plusieurs formes. Après tout pour avoir un bac il faut apprendre plusieurs disciplines scolaires, et même si on se spécialise par la suite on peut avoir différentes connaissances (en autodidacte ou en formation extra-scolaire). Pour le reste on est plutôt d'accord avec les développements de Léo Tamaki, certes on peut toujours avoir des nuances propres à chaque parcours, dû au vécu et aux disciplines expérimentées par chacun, mais ça serait un long débat pour arriver plus ou moins aux mêmes conclusions ou à certaines impasses. La différence entre Budo et sports de combat n'est pas si nette que ça, car il y a des Budo qui sont devenus des arts martiaux modernes, quelques uns sont passés du stade Budo à sport de compétition sans âme (c'est ce que je ressens pour le Judo entre 1970 et maintenant), et il y a des arts martiaux qui sont plutôt des sports martiaux, plus proches des sports de combat que des "sciences" martiales authentiques, "de guerre". Tout a évolué, que ce soient les Budo ou les Bujutsu (sur plusieurs siècles pour les Bujutsu / Bugei). Les deux, afin de survivre.
Retour passionnant, comme d'habitude ! Merci pour ce développement et ces subtilités très pertinentes ! Je n'ai rien de plus à ajouter comme d'habitudes vous êtes précis et vous argumentez vos propos ! Je vous rejoins sur l'évolution, nécessaire à la survie des disciplines mais aussi dicté par l'évolution des philosophies !
Bonsoir, concernant les arts de combat japonais, les arts martiaux ( pour faire la guerre ) ont cessé à partir de 1600 et l'unification du Japon. Tous les bujutsu nés à partir de cette époque et même avant, avaient pour but déjà le développement personnel et l'efficacité martiale était secondaire voire inexistante.
Merci pour ces informations. Je ne suis pas expert dans le domaine, cependant certaines disciplines ont été maintenus dans certains domaines militaires (certaines écoles de ju-jutsu, etc.,..).
Bonjour à tous, est-ce que l'on pourrait faire la liste des dojos en France où l'Aikido se pratique encore avec le bon niveau de cette discipline? L'histoire de guider les gens plutôt dans les bons centres. C'est dans nos intérêts pour pallier à la chute du nombre des pratiquants. Quelqu'un qui se trompe de dojo sera forcement dégoûté et va se barrer dans karate ou un autre art martial. La personne sera perdue pour Aikido pour toujours.
Bonjour, Je comprends ce que vous voulez dire, seulement, ce n'est pas à un pratiquant de le faire, mais à la fédération de mieux choisir ses représentants. Le souci est souvent celui-ci : pour se développer une fédération forme souvent rapidement une première vague d'enseignants ce qui fait peut provoquer une "baisse de niveau". Cependant, je pense que chaque enseignant le fait avec le coeur et, pour cela, je les respecte tous. Je ne vois pas comment on pourrait dire "n'aller pas dans ce dojo, l'enseignant est moins avancé que dans celui-ci". De plus, cela est très subjectif. Ce qui ne convient pas au premier peut totalement convenir au second. Pour ce qui est de la "forme", c'est à la fédération de donner la direction.
Tadashi Abe enseignait un aikido rude bourré d'atémis, de plus il aimait les combats, la bagarre, les défis. Et déjà en rentrant de France au début des années 60, il reprochait à l'aikikai de dispenser un aikido trop danseuse et sans efficacité martiale .
@@CorpsetEspritMartial Oui je m'en doute ^^, je me demandais juste si c'était pas un bug de compression, d'export ou qqch comme ça. Mais bon, c'est largement audible hein. :)
