L’animation socioculturelle - une énergie renouvelable Gabriel Bender | Sociologue-historien On est entrés dans une société du temps libre, une société du loisir. Les gens sont beaucoup plus demandeurs d'activités qui donnent du sens. Alors l'animateur très souvent le favorisent le lien social, favorise la rencontre, favorise les expériences. Dimitri | Place du Petit-pont | Fully Quand on arrive dans un village en général, pour favoriser les liens avec les jeunes, on organise un tournoi de foot, un tournoi de basket. Ensuite on discute avec eux pour faire émerger un besoin ou au projet et qu’ils désiraient réaliser. Un travail de prévention se fait dès l’arrivée du triporteur. Y a une sorte de règle qui s'établit tout le monde se respecte. Donc on essaie toujours d'intégrer même les personnes qui sont à l'extérieur. On aimerait éviter que le triporteur appartienne à un clan quoi. Donc ce qu'on favorise c’est de vivre ensemble. Favoriser aussi la socialisation entre les différentes cultures. Loic | Hacienda Sonic | Sierre Notre but c'est que nos jeunes en question prennent conscience de tout ce qu'implique l'organisation d’une telle soirée. Ça leur donne un sens des responsabilités. Le but c’est aussi que nous ne fassions pas le boulot à sa place, qu’on leur donne des possibilités, des clés qui lui permettent d’aller voir, soit des personnes, soit d’avoir des outils qui lui permettent de réaliser son projet. Nous on est là pour veiller à ce qu’il se servent correctement de ces outils là et qu’au final un jour ils puissent nous dire : j’ai pu besoin de vous, et puis merci beaucoup de m’avoir montré les étapes à suivre pour faire ça et aujourd’hui je peux me débrouiller tout seul. Steve | Parc du Manoir | Martigny Au Festival des 5 continents, je suis le coordinateur on va dire un peu de toute la partie technique. Je pense ce qui est important c’est d’avoir un lien privilégié, c’est-à-dire qu’i il faut entrer en lien avec les gens. On travaille avec du « semi-volontariat » ou du volontariat complet, des gens qui ont envie de s’engager et nous on les accompagne là-dedans. C’est-à-dire on doit être des fois la personne qui doit stimuler. Le projet doit nous tenir à cœur, mais aussi l’engagement des gens. On doit pas l’oublier. C’est une question de faire confiance à un gros projet, mais y a d’autres projets ou on accompagne des gens et notre projet principal c’est leur motivation plus que le projet lui-même. Éric | Home « Les Tilleuls » | Monthey On essaie d’adapter nos prestations par rapport à la demande que les résidents formulent. Donc c’est aussi encore une fois beaucoup d’écoute au départ, et puis de l’envie des résidents de faires certaines activités. Qui étaient par exemple le tricot, on a de la gymnastique, on a le lotto qui a beaucoup de succès. Mais toutes ces activités vont évoluer parce que les générations à venir, elles n’auront peut-être plus du tout d’intérêt au niveau du tricot, par exemple, ça c’est clair que c’est une animation qui va disparaitre avec le temps. Elle sera remplacée par un atelier d’internet par exemple. Mais là il faut attendre les générations suivantes, donc on s’adapte vraiment à la demande et aux envies des résidents. Thierry | Plaine Bellevue | Sierre Mon rôle en tant qu’animateur socioculturel c’est de coacher un peu l’équipe de participants, qui sont en fait des chômeurs en programme d’emploi temporaire, et de gérer tout ce qui concerne la station. C’est-à-dire le matériel, l’accueil, le prêt de vélos, la formation des participants. Ceux qui avaient besoin de responsabilités, j’essaie de leur en donner et j’essaie de composer avec les besoins de chaque participants, ce qui est pas trop évident. Mariel | Tipi terrain d’aventure | Sion Alors on organise un atelier peinture avec les enfants, pour imager le programme de la saison. Donc par exemple pour le prochain programme qu’on va réaliser c’est le programme hiver, donc on va réaliser un atelier de peinture avec les enfants sur le thème de l’hiver. La première chose qu’on fait on envoie une petite lettre avec le programme à notre fichier d’adresses du tipi. Ensuite on distribue le programme dans toutes les écoles primaires de la ville de Sion. On donne un flyer à la direction des écoles qui les distribuent dans toutes les classes de la ville de Sion. On envoie aussi un communiqué de presse aux Nouvelliste, des fois ils viennent sur place s’il y a des choses importantes. Géraldine | AgorEspace | Chateauneuf-Conthey Tout cet espace public, comment est-ce qu’il est géré ? Est-ce qu’il bien vécu par tout le monde, est-ce que tout le monde a une place ? Moi c’est ça je suis attentive à ce que tout le monde puisse aller dans ces espaces publics et s’y sentir à l’aise. Ce qui important je pense c’est d’écouter tous les acteurs principaux. D’entendre autant la voix des jeunes que la voix des plus âgés. Moi ce que je recherche c’est d’établir une confiance et de pouvoir comprendre le plus possible la réalité des gens puis de pouvoir construire avec eux. C’est eux qui connaissent leur quartier mieux que moi, donc moi je me mets à leur disposition. Gabriel Bender | Sociologue-historien Les principales compétences au fond elles restent les mêmes. C’est une espèce d’intelligence sociale, une créativité, la capacité d’écouter les gens, de soutenir des projets être capable d’amener une espèce de plus value d’un train de vie, amener plus de bien-être, ce qui fait que on aime être quelque part parce qu’on dit : c’est vivant c’est bien, c’est chaleureux et puis si vous êtes motivé, compétent vous allez systématiquement être bienvenue.
