L'Egypte sacrée avec Florence Quentin 

Pour comprendre la théologie égyptienne ancienne, il faut voir l’animisme actuel en Afrique. Les égyptiens anciens ont remonté le NIl. Même Hérodote le disait qu’ils sont une colonie de l’Éthiopie*. Ils v’as même plus loin, ils dit qu’ils sont noirs avec les cheveux crépus. C’est cette Afrique noires que vous avez actuellement. Les sources du Nil sont dans la région des grands Lacs. * Par Éthiopie Hérodote évoque le centre de l’Afrique. Notamment le bassin du Congo. Ce n’est pas l’Ethiopie actuel qui est un recoupage coloniale.

Les Egyptiens étaient des Africains donc une société matriarcale où les femmes sont les égales des hommes en harmonie. Pour comprendre le sens du mot ka il faut demander aux Africains, Madame Quentin, le ka c'est l'âme, y compris le nom du tambour sacré qui libère l'énergie de l'âme des antillais africains déportés et mis en esclavage. Les textes Egyptiens sont souvent mal traduits par les occidentaux qui ne comprennent pas cette culture. En Afrique avant l'attaque des occidentaux, une femme est tellement respectée qu'on l'homme la considère son épouse comme SA mère, SA soeur.

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"C'est plus un cosmothéisme qu'un polythéisme, ce terme n'est plus trop employé aujourd'hui, on sait que c'était un terme qui revenait beaucoup au 19ème siècle et on l'a dépassé heureusement : on adorait pas plusieurs dieux, il y avait une source unique, les égyptiens l'avaient bien compris qui se faisait millions. Il y a donc une source unique, un dieu unique, un principe unique et il y a des émanations de ce dieu unique." Je ne le crois pas. On a là le vieux préjugé monothéiste contre le polythéisme, le premier étant le critère nécessaire pour faire religion sérieuse : "heureusement" qu'on en est plus au polythéisme ! Elle n'utilise pas le terme monothéisme car elle le réserve pour les méchantes religions (christianisme et islam, elle va même jusqu’à parler d'unithéisme pour l'éviter), mais ce qu'elle appelle cosmothéisme est bien du monothéisme : "un dieu unique", "on adorait pas plusieurs dieux". Elle prétend que le terme polythéisme n'est "plus trop" utilisé : c'est faux. Jan Assman utilise lui-aussi le terme cosmothéisme (dans un sens un peu différent mais c'est à coup sûr de lui qu'elle le tient), les égyptologues du 20ème siècle étaient enclins à parler de monothéisme mais l'expression aujourd'hui la plus consacrée pour parler de l'ancienne religion égyptienne est bien polythéisme. S'il y a une position qui est dépassée aujourd'hui en égyptologie c'est d'interpréter les textes de sagesse comme relevant d'un crypto-monothéisme, malheureusement pour certains mais c'est ainsi. Il semble assez clair, au vu des expériences "synchronistiques" et autres "contacts avec le sacrée" que notre égyptologue prétend avoir vécu qu'elle tombe dans la regrettable mais commune propension à projeter sur son objet d'étude ses propres convictions, en l'occurence ses vues spirituelles sur celles des anciens égyptiens. On ne va pas épiloguer sur le reste, mais il me semble qu'il y a beaucoup d'approximations et de déclarations très superficielles : les déesses égyptiennes qui seraient par essence solaires (ce qui est faux), une place de la femme un peu fantasmée (c'est mieux que la Grèce sûrement, mais être mieux que la Grèce n'est pas bien difficile) conséquence d'une "grande théologie du féminin" (qu'elle invente, elle projette la sienne) et d'une place égale des dieux et des déesses (explication naïve, dans tous les panthéons les déesses ont un rapport aux dieux bien plus égalitaire que celui des femmes vis-à-vis des hommes ; vénérer Athéna comme déesse tutélaire n'empêche pas d'être misogyne), un complot des méchantes religions pour faire disparaître la bonne théologie féministe (sans commentaire ; le christianisme, bien qu'ayant violemment persécuté les anciens paganismes une fois en position de force, n'a nullement inventé le concept : les égyptiens étaient très friands de la damnatio memoriae, d'Akhenaton envers le clergé traditionnel comme du clergé envers Akhenaton), Plotin l'égyptien (non il était avant tout grec, s'imaginer que Alexandrie = Égypte c'est quand même très moyen pour un égyptologue), les déesses violentes (toutes les mythologies incluent des femmes violentes, en aucun cas une particularité égyptienne) et surtout des conceptions fausses sur la vie après la mort selon les anciens égyptiens : elle prétend à une démocratisation de la vie éternelle, à un pharaon qui "sauve tout son peuple" par sa propre immortalité (d'où ça sort ? Complète invention.), une idée très surévaluée. L'immortalité n'a jamais concerné qu'une petite élite pouvant s’offrir les rites. Elle fait une interprétation christianisante d'Osiris, qui ouvrirait l'immortalité à tous : s'il est exact que le défunt s'identifie à différents dieux et en particulier à Osiris lors de son voyage dans le monde inférieur (tel que décrit dans le Livre des Morts) c'est bien par la force des rites et des formules magiques qu'il effectue ces identifications. Il y a bien sûr un lien entre la résurrection du Christ et la résurrection d'Osiris (les deux ont une dimension sotériologique) mais si Jésus-Christ sauve par la foi en lui, Osiris sauve par la répétition de la magie qui l'a sauvé lui : j’espère que la nuance est claire. Et comme à chaque fois j'ai tout de même fini par épiloguer sur le reste.

Concernant la vision de la mort des Égyptiens est absolument Africaine, car les Africains disent les morts ne sont pas morts, nous ne mourrons pas pour les Africains nous changeons de dimensions, nous passons dans le monde de l'invisible.

*Negrophobie quand tu nous tiens.*

Ah ah il te parle de la chine,de la Mésopotamie...Tout ça pour par dire l’Afrique!