Comment peut-on affirmer que la violence fut toujours présente y compris dans les toutes premières communautés alors que la paléontologie affirme qu'on n'en trouve pas trace sur les ossements du Paléolithique? En revanche, elles apparaissent au Néolithique et seront encore plus fréquentes à l'Age du Bronze. Les anthropologues qui ont étudié les groupes primitifs peu peuplés confirment que la violence, absente jusque là, se manifeste et s'intensifie au rythme des densités. Selon les éthologues, une population animale est en surnombre lorsque les effectifs dépassent les ressources du milieu. Le climat social se dégrade alors : généralisation des violences meurtrières, formes de stress puis surviennent les épidémies. Au Néolithique, par le biais de l'agriculture et de l'élevage, l'homme a dépassé les ressources naturellement disponibles. Il a subi les désordres et les maux observés dans le règne animal en pareil contexte (guerres, crimes, maltraitances, dépressions, névroses etc.), les épidémies et ne parvient toujours pas à surmonter tout cela. C'est le facteur démographique qui détermine le comportement collectif.
