Je dois reconnaître que le logiciel de RU-vid est bien fait pour m’avoir fait découvrir Eugénie Mérieau. Un délice intellectuel. Merci pour cette interview.
Salut, bravo pour l'invitée. Cette comparaison avec Weimar, est évidente pour vous ,merci de nous l'expliquer. Mais c'est vrai, Hindenburg a été réélu avec un barrage anti Hitler, et puis ..... Merci pour l'émission . Madame Merieau devrait faire le tour des chaînes, mais je ne crois pas, malheureusement, qu'elle sera invitée.bravo. Je vais aller voir ce qu'elle a écrit (pas sur Amazon). Bonne journée.
Merci pour cet interview. Je ne connaissais pas Eugénie Mérieau. Merci pour cette découverte et merci pour la qualité des informations qui nous sont données ici.
Wonderfull cette dame. Ça fait plaisir d'entendre des personnes developpées ces idées, cette vision critique des choses. On est tellement baigné par un blabla constant visant à soi disant justifier et embellir la réalité des regimes. Ça fait vraiment du bien d'entendre qqn mettre des mots clairs sur la réalité et ça permet de se rassurer sur le fait qu'on n'est pas seul à tiquer au bain de bullshit dans lequel nos dirigeants et nos institutions nous baignent.
On est pas et on a jamais été en démocratie. Il faut que l’on arrive en démocratie, là où les citoyens décident des lois et peuvent modifier la constitution sans professionnels de la politique, sans élections, 100% tirage au sort d’assemblée de citoyens qui préparent les lois à soumettre au référendum.
Très intéressant, un grand merci pour cet entretien. Les contradictions de la démocratie représentative justifient bien de développer par exemple l'idée de liste citoyenne participative pour les élections communales. Voir à ce sujet, le réseau "Actions communes" et l'exemple de la commune de Saillans (2014-2020) dans la Drôme.
Cet entretien ne nous dit qu'une seule chose : Nous, les citoyens, contribuables et électeurs, passons notre temps à écouter des gens passionnants, intelligents et parfois brillants qui sont par ailleurs d'excellents pédagogues. Et que faisons nous ? Rien... Nous pouvons pourtant dire que nous sommes, avec l'émergence d'Internet, la génération la mieux informée de toute l'histoire de l'humanité. De surcroît, nous possédons les institutions les plus élaborées jamais créées pour conduire les affaires publiques. Conclusion ? Votre avis ?
Moi je veux bien voir les avis du conseil constitutionnels qui permettent au Président de "choisir" à la place de "nommer" le Premier Ministre. Ce n'est pas la lettre des institutions et encore moins l'esprit. Il ne s'agit que d'une interprétation hautement discutable (celle du pouvoir) et elle ne repose sur rien d'autre que la légitimité que le PR lui donne et que les oppositions veuillent bien tolérer. Dans notre cas, les LR et le RN ont été tout à fait accommodants avec le PR pour marginaliser la coalition arrivée en tête, puis la diaboliser. Cette décision montre plusieurs choses : d'abord que Macron se fout de l'esprit des institutions (sinon il aurait démissionné) ; ensuite que nos institutions sont dangereuses (absence flagrante de contre-pouvoirs qui donne au PR un blanc-seing sans aucune responsabilité) lorsqu'elles sont dans les mains de gens malveillants ; enfin, que le Conseil Constitutionnel est un paillasson (on le savait depuis la validation de l'élection de 1995 malgré des comptes de campagne franchement truqués mais là, c'est patent) et pas un contre-pouvoir.
Ne pourrait-on pas imaginer d’utiliser la technologie de Wikipedia pour organiser un débat constructif mondial dans le but de réaliser une sorte de meta-constitution ? Soit une matrice partagée pour la rédaction de la diversité de constitutions adaptées à chaque pays mais compatibles entre elles pour un vrai Droit international ?
Soit je n'ai pas bien compris, soit, au début de l'entretien, elle dit que Macron, en ne nommant pas L. Castets, n'a fait qu'appliquer la constitution, en arguant du fait que celle-ci aurait une majorité absolue contre elle. Donc finalement, ce qu'il a fait ne serait pas si scandaleux ?
Bah ce sont les institutions. Il était totalement dans son rôle d'arbitrage à faire ça. C'est le rôle du président. Nommer a priori quelqu'un qui ne sera pas censuré au budget. Ca n'a jamais été à aucun moment, dans aucun texte ni aucune élécton "nommer quelqu'un de la coalition pré-éléction en tête relative". Ce qui compte ce sont les alliances et les coalitions post-éléction. Le rôle constitutionnel du président est de tenir compte des alliances post-éléction. Et pour ça, il sonde l'assemblée et touve un nom que la majorité annonce ne pas vouloir censurer a priori. Et en réalité, tout le monde le savait dès le 7 juillet. C'est pour ça que Mélenchon n'était pas candidat à la primature, c'est pour ça que le NFP a choisi Castets. Un fusible qui épargne les images de tous les cadres des partis du NFP. Aucun chef de parti ne passe pour idiot à avoir été éconduit par Macron. Prétendre que le fusible Castets aurait pu être première ministre, c'était juste de la com pour pousser la droite à assumer publiquement son alliance et sa conivence de Macron à Le Pen. Le seul but stratégique de la gauche avec le mensonge selon lequel la gauche aurait gagné (alors que la gauche a magistralement perdu), c'était de se placer en seule opposition jusqu'à la prochaine dissolution. De son côté le RN qui appartient à la majotité gagnante doit rester sur la bande, en réserve. Soutenir tacitement la majorité, mais ne pas y participer ouvertement. Dès le 7 juillet au soir, tout le monde, sans exception savait qu'on aurait un gouvernement très à droite vu que l'assemblée est majoritairement très à droite.
@pascalsolal je ne suis pas d'accord avec le commentaire de moreba. Eugénie Mérieau dit bien qu'il aurait pu [en respectant l'esprit des résultats de l'élection] nommer Lucie Castet : ça aurait été intéressant de voir quels députés allaient voter contre l'augmentation du SMIC, l'abrogation de la (contre) réforme des retraites, des mesures pour l'hôpital etc. Il est précisé (vers 5'30) que ce qui as été fait, sans être illégal (le fameux, souvent rabâché " bah, c'est les institutions..."), n'est pas vraiment légitime. Il faudrait en finir avec ce régime semi présidentiel ; c'est effarant qu'un homme comme E Macron ait autant de pouvoir. Notre organisation sociale est loin d'être mature. L'idée de liste citoyenne participative pour les élections communales est à développer ; voir à ce sujet le réseau "Actions communes".
Dans le droit écrit oui, mais à 4:20 sont décrites les contraintes, article 49 et la tradition républicaine qui rendent sa décision scandaleuse que je ne saurais mieux expliquer qu' Eugénie Mérieux. Bravo à elle❤
@@mtsanga3421 Il faudrait en finir avec ce régime semi-présidentielle. N'empêche qu'avec les résultats des législatives, un régime parlementaire aurait sensiblement donné un gouvernement similaire. Avec peut-être des RN dans le gouvernement vu que c'est le RN qui est en position de controler le rapport de force interne à la majorité absolue de droite. Et avec un régime totalement parlementaire à la proportionelle, le RN aurait eu la majorité relative à lui seul Un arbitrage interne à l'assemblée n'aurait pas donné grand chose de différent que l'arbitrage présidentiel. Là, factuellement, Macron, qu'il ait fait ce qui l'arrange vu que c'est son camps politique (droite réactionnaire néolibérale) qui a gagné ne change pas que sous la 5eme République les rôles du président sont de garantir la continuité de l'Etat et de nommer un premier ministre en arbitrant. Donc nommer un premier ministre que les parlementaires annonce a priori ne pas censurer avant le vote du budget. Ca veut dire ça "arbitrer" dans l'article 5 de la constitution.
@@moreba3402 Justement, est-il encore un arbitre lorsqu'il choisit le PM ? Nommer n'est pas choisir. Or c'est bien "nommer" qui est écrit dans la Constitution. Nommer est un acte administratif, choisir est un acte politique : il faut une légitimité pour accomplir un acte politique. Quelle était la légitimité du PR pour choisir le PM ? Dans tout système politique se disant démocratique, la légalité est une chose importante mais la légitimité l'est tout autant. La légitimité du PR était inexistante après 3 défaites politiques consécutives : en choisissant plutôt qu'en nommant, le PR est dans l'abus de pouvoir et tord la jurisprudence constitutionnelle dans un sens hautement dangereux. Pour reprendre la terminologie romaine, le PR avait certes la potestas mais pas une once d'auctoritas pour agir comme il l'a fait. Ce n'est pas ça l'arbitrage : au foot, dans une séance de penalty, l'arbitre ne remplace pas l'entraineur pour constituer la liste des gars qui vont tirer : il est là pour vérifier qu'il y a but ou pas dans le respect des règles du jeu. Et si ce n'est pas illégal, c'est uniquement parce que le législateur, lorsqu'il a crée la constitution, n'a pas jugé utile de préciser quelque chose d'aussi évident pour une République avec une longue histoire parlementaire. Ca devient alors une blague : c'est légal juste parce que ce n'est pas strictement illégal ! Choisir en dehors de la coalition ou du parti arrivé en tête, c'était aller à l'encontre du résultat des urnes, peu importe que le parti en question n'ait pas la majorité absolu : ce n'est pas le rôle du PR de décider à la place des députés s'ils vont ou non voter la confiance, s'ils vont ou non voter tel ou tel texte et encore moins d'empêcher une coalition ou un parti de négocier des accords loi par loi avec les députés : c'est le principe même du système parlementaire, sur lequel le PR, avec l'aide de LR et du RN, s'est assis.
C’est où la définition de démocratie libérale, svp? Parce que gogole, j’y crois pas : « La démocratie libérale, parfois appelée démocratie occidentale, est une idéologie politique et une forme de gouvernement dans laquelle la démocratie représentative fonctionne selon les principes du libéralisme, à savoir la protection des libertés de l'individu. »
Les pères de notre système (Sieyes, notamment), quand ils l'ont élaboré pendant la révolution, n'ont jamais employé le mot "démocratie". C'est seulement au cours du siècle dernier qu'on a commencé à appeler notre système "démocratie", par abus de langage. Et par démagogie, surtout.
Mouai effectivement. En disant liberté sans plus de précisions on n'a rien défini en fait... Sachant qu'on a bien des lois pour justement restreindre ce qu'on peut faire ou non (heureusement d'ailleurs). Bref, démocratie libérale c'est du bullshit pour faire consentir à un régime sans que ça dise réellement grd chose du régime en question.
Il n'y a qu'un ersatz de démocratie dans nos systèmes libéraux "modernes" : le vote des "représentants", dont la finalité démocratique doit être largement nuancée. Le reste, ce sont les faux nez, ici d'une aristocratie, ici d'une ploutocratie et tous ont en commun la confiscation du pouvoir par une petite classe sociale qui impose des récits et des valeurs qui vont dans le sens de la défense de ses intérêts.
Pas du tout. Tout est dirigé par un petit bonhomme vert depuis Neptune 😅 (Ok les USA, Bruxelles ont une influence très forte. Mais ça ne se résume pas qu'à ça. Nos institutions comptent encore. Et à votre raisonnement on peut aussi simplement parler de bourgeoisie et les choses se tiennent aussi que ce soit en France et à l'international...)
@@remygrandemange8460 Toute les loi passé dans le pays on une impulsion de l'UE. Je ne voie pas en quoi le fait que manu qui squatte l'Elysee est plus de pouvoir ou non que ces voisins change quelque chose. Alors si pour enmerder un peux plus les français.
C'est vrai, mais si on veut faire une autre politique,il faut bien être aux commandes.une fois là,soit ils feront ce que dit la commission soit ils s'opposeront et proposeront le Frexit ! Je rêve sûrement,mais c'est une possibilité, minime, mais bon,vu l'état de la France...