Vidéo intéressante. Bravo de mentionner le fait que le grand Charles Trenet était la référence de Brassens, il est l'artiste devant lequel beaucoup des plus grands se prosternaient : Aznavour, Gainsbourg, Brassens, Brel...Sans Trenet, il n'y a pas de chanson française, telle que nous la connaissons. Il est dommage qu'on ne lui accorde pas le crédit qu'il mérite et que sa musique soit globalement ignorée. Selon Valentin Schmite : "Il est celui qui met la poésie dans la chanson et permet ensuite à des milliers de chanteurs de pouvoir s’exprimer de façon poétique. Brel disait que sans lui, nous aurions tous été des experts-comptables. En même temps, c’est aussi une révolution musicale car il importe le jazz en France, ce genre venu des États-Unis pour le mettre dans les oreilles du grand public".
Merci mille fois, cher André Manoukian, de dire si clairement et en si peu de temps ce qui ne sera jamais assez dit ! Le jazz a inspiré Trenet, Brassens, et Gainsbourg (n'oublions pas, avant eux, Django, Mireille, Ray Ventura). Ni Brel, ni Ferré, n'ont été touchés par cette grâce. Aznavour, si : réécoutons "le feutre taupé" !
Merci Mr Manoukian. Vous nous donnez à entendre toute la richesse de Brassens avec votre analyse précise et savante. Allez, un CD de reprises de Brassens au piano... J'achète !!!
Y'a que les non musiciens dans l'âme qui entendent du cubique rébarbatif chez Brassens. Et les moralistes à 2 sous du vulgaire et les poètes du dimanche de la misogynie. Il faut savoir lire les artistes pour les aimer ! Sinon on tombe dans le 1er degré en tout ! A l'intérieur de ses rythmes hyper répétitifs et simplifiés et sa manière quasi médiévale de nous raconter des histoires, il y a des mélodies immortelles, des harmoniques enchanteresses, une richesse insoupçonnée hyper propice au jazz, une poésie totalement singulière qui n'appartient qu'à lui et un don affolant de la mise en musique/chanson de poèmes que personne ou presque ne connaissaient avant qu'il nous les fasse connaître. Brassens c'est tout ça pour moi, en plus de la fraicheur, la candeur, le regard perçant et justicier, le défenseur du mal-aidé , l'humour karcher et hilarant puis la tendresse partout sous la rudesse. Moi qui le défend autant pourtant je me suis lassé de ses mots à force de trop l'avoir écouté, mais sa musique : jamais. Il fallait faire ce que vous avez fait. Merci cher musicien
Très belle analyse enrichie de doute, d'affirmations, ou de conviction à laquelle j'adhère totalement. Maintenant, Manoukian analyse musicalement ce que Brassens pratiquait, à l'écoute de ses inspirateurs. En gros, il n'a jamais voulu placer une neuvième pour enrichir sa chanson, son harmonie. Merci pour votre richesse bien tempérée !...
Manoukian explique doctement ce qui a fait le succès de Brassens. Il serait également intéressant de savoir pourquoi on connait plus M. Manoukian (dont les albums sont d'énormes bides) comme juré dans des télé-crochets de merde ou dans les faits divers pour ses relations tumultueuses avec une chanteuse devenue imitatrice (talentueuse) pour survivre. Alors, SVP, M. Manoukian, ne nous expliquez pas Brassens et consacrez vous à votre art perso. A 30 ans, Mozart avait produit tout ce que vous savez.
