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[Le Droit en Personne] : MAUPEOU, un magistrat réformateur contre les siens 

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Nous sommes le mercredi 24 août 1774, à Versailles, on peut imaginer dans le Cabinet du Roi situé dans l'aile centrale du Château, attenant à la Chambre du Roi et donnant sur la Cour de Marbre : un réformateur entre au Conseil du Roi ; c’est Turgot qui vient d’être nommé contrôleur général des finances et qui présente son programme d'action au roi Louis XVI pour redresser les caisses du royaume. Il faut dire qu’il a un appui de taille : celui de Jean-Frédéric Phélypeaux, comte de Maurepas, nouvel homme fort du royaume, proche de feu le Grand dauphin, père du nouveau roi, qui vient de sortir de sa disgrâce et cherche à se venger de la coterie Pompadour qui l’avait fait tomber 25 ans plus tôt.
Le même jour, un autre réformateur sort lui de ce même Conseil, avec ses clients, comme on disait à l’époque, le duc d’Aiguillon, alors ministre des Affaires étrangères et de la Guerre, et l'abbé Terray, Contrôleur général des finances : c’est homme de 60 ans, c’est René-Nicolas de Maupeou, René V de Maupeou pour les généalogistes. C’est donc la fin du triumvirat qui gouverna la fin de règne de Louis XV avec l’assentiment de la duchesse du Barry, favorite en titre ; mais c’est surtout la fin de la réforme « Maupeou » qui à lire notre protagoniste avait fait, quelques années plus tôt, gagné au Roi un procès qui durait depuis trois cents ans avec les Parlements. Il faut dire que cela faisait dix jours, qu’il avait remplacé par Miromesnil, en sa qualité de Garde des Sceaux… tout cela était donc cousu de fil blanc, pour ne pas dire doré.
Et les uchronistes de tous bords, c’est-à-dire c’est gens et parfois mêmes ces historiens experts, ont beau jeu de refaire l’histoire et de dire que cette réforme, si elle avait été poursuivie par Louis XVI, lui aurait sans doute permis de sauver son trône, en clair d’éviter ou de contingenter la Révolution française… rien que cela. Et si j’évoque aujourd’hui Maupeou et sa réforme c’est qu’il est affaire d’indépendance et d’impartialité d’un côté, d’exigence de légitimité démocratique et de capacité du pouvoir légitime à faire appliquer les lois et à orienter les grandes politiques judiciaires de l’autre… en soit des questions à la résonnance contemporaine évidente.
Crédit :
- Premier menuet des Indes galantes, Jean-Philippe Rameau, 1735, orchestration pour le film Marie-Antoinette, de Sofia Coppola, 2006
- Lettre de Voltaire à M. le Chancelier Maupeou (1771), lue par Yvon Jean
- Extrait de Mitridate, Re di Ponte, Wolfgang Amadeus Mozart, 1770
Animé par : Fabien GIRARD DE BARROS

Опубликовано:

 

5 сен 2024

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Комментарии : 2   
@ryujin9611
@ryujin9611 11 месяцев назад
merci de l'éclaircissement je peinais à comprendre
@marccan1190
@marccan1190 Год назад
C'est une nouvelle réforme Maupeou qu'il nous faudrait aujourd'hui, car tout comme les parlements de l'ancien régime avait oublié qu'ils rendaient la justice au nom du Roi dont ils étaient les simples délégataires, les juges d'aujourd'hui semblent ignorer qu'ils ne sont pas un pouvoir, mais un simple ordre judiciaire et qu'ils rendent la justice au nom du peuple français, dont les représentants siègent à l'Assemblée Nationale...Les juges ne sont pas les législateurs, ils ne devraient pas pouvoir interpréter les lois et si un doute subsistait ils devraient s'en référer aux travaux législatifs afin d'en dégager le sens de la loi, tel que l'a voulu le législateur.
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