Comprendre, c'est être libre...Louable effort de ta part, comme d'habitude! Pour ma part, je rajouterais le rôle de l'Inconscient qui téléguide pour large part ce que nous advenons dans notre accomplissement personnel, faut-il s'y pencher avec des professionnels qualifiés...Sociologie, philosophie et psychanalyse sont des dimensions très complémentaires. Bon dimanche, Cyril!
Merci pour cet exposé passionnant. Mais une chose me résiste : (grossièrement résumé) notre seul espace de liberté consiste dans la compréhension des causes qui nous font commettre telle action. Admettons. Mais alors cette action demeure indépendante de notre volonté (inexistante) ? N’est ce pas simplement alors une résignation (joyeuse) au « destin » ?
Le latin avait arbiter-agent et arbitrium-système, arbitratio-action. On pourrait dans les langues modernes faire le mesme. arbitre et arbitrium, arbitration. Pour distinguer clairement. Si indépendant (d'esprit) est plus digne que dépendant, alors également interindépendants - que interdépendants.
Les travaux de Boris Cyrulnik à ce sujet éclairent aussi sur les causes de ces déterminismes (notre ADN, notre environnement avant et après notre naissance, l'état émotionnel de nos figures affectives etc...) Sujet très intéressant
Pour bien percevoir la pensée de Spinoza, qui parle à la fois de liberté et de nécessité, il faut bien comprendre que celle-ci utilise un fine deux points de vue différents : - le point de vue divin, fondamentalement inaccessible à l’homme, depuis lequel tous les événements sont nécessaires et déterminés, - le point de vue humain (qui, en tant que mode fini, est un agent à l’intérieur de ce déterminisme) pour lequel il y a de la liberté des qu’une décision nous permet d’affirmer notre nature propre. Il faut bien comprendre que la « libération spinoziste » (comme toutes les philosophies d’ailleurs) intervient lorsque nous sommes devant une décision à prendre : elle agit alors comme un « déterminant » de nos actions. Ce qui n’empêche ces dernières d’être dans l’absolu parfaitement nécessaires. L’homme n’atteint pas la liberté par un libre arbitre sorti de nulle part, il y accède uniquement par la connaissance et la compréhension. Il doit donc avoir été au préalable déterminé, par son parcours de vie, à celles-ci.
C'est ce que j'ai cru dire, peut-être maladroitement, dans la vidéo. J'ai une nuance par contre avec toi. Je ne parle jamais de Spinozisme car il y en a plusieurs et le Spinozisme n'est pas la pensée de Spinoza. J'en reste à ce que je comprends de l'œuvre de Spinoza. Merci pour ce commentaire.
Moi je pense que le choix n'existe pas dutout. Je pense que la vie qu'ont a mené a fait de nous qui nous somme et détermine nos choix que l'ont pense être nôtre.
Effectivement Spinoza ne croit pas au libre arbitre, c'est un abus de langage de ma part. Il croit en l'émancipation et en la liberté partielle. Je m'explique dans une vidéo ultérieure. Merci pour votre commentaire
D'accord avec numéro 6: pour une philosophie naturelle de bon sens, le libre arbitre ne vient pas de nul part et d'ailleurs il n'existe nul part dans la nature. Notre autonomie naturelle par contre ira croissante grâce notre histoire et notre éducation qui sont déterminées par notre environnement. Comprendre ces déterminants ne donne nullement accès au libre arbitre mais bien plutôt à une connaissance de nos déterminants et une plus grande autonomie.
Bonjour, merci pour commentaire. Je perçois une contradiction dans ton propos car pour récupérer de l'autonomie il faut forcément un libre arbitre, même partiel car sans libre arbitre l'autonomie n'est pas possible. Donc où tu as une faille dans ton raisonnement ou tu dis la même chose que Spinoza, c'est à dire que le déterminisme auquel nous sommes soumis n'est que fonction de notre ignorance. Récupérer plus de savoir permet de choisir plus et donc d'avoir plus d'autonomie.
Quant à la philosophie naturelle je ne sais pas à quoi tu fais référence ? Tu pars de quel tradition de pensée quand tu parles de philosophie naturelle ?
Merci pour ta réponse Cyril. Pour moi acquérir de l'autonomie se fait sans libre arbitre. C'est le cas du papillon qui sort de sa cage. Il trouve un espace de liberté qu'il n'avait pas et gagne en autonomie de vie. Ou de l'enfant qui va à l'école : l'éducation développe ses capacités rationnelles et décisionnelles et lui donne plus d'autonomie et de liberté. Pas de libre arbitre la dedans me semble-t'il. Pour moi une philosophie naturelle raisonne à partir de l'observation de la nature.
Spinoza n’est pas un fataliste mais un déterministe Il pense alors que tout est affaire de cause et de consequence Sa théorie s’applique chez l’homme qui fait partie de cette chaîne Spinoza expliqué que nous ne sommes pas libres et sommes contraints par tout un tas de choses qui nous entourent et nous contrôlent (extérieurs ou intérieurs comme nos affects, passions, états psychologiques Il dit alors
@@yasminesahli2125 c'est une vision partiel de l'œuvre de Spinoza car si ce que vous dîtes est parfaitement juste il montre aussi que nous avons des déterminants internes sur lesquels nous pouvons agir afin d'orienter, par la connaissance intellectuelle de Dieu, et par la rationalité, les désirs, les passions, les appétits, etc... Il y a donc bien un déterminisme chez Spinoza mais pas de fatalisme car l'homme peut récupérer des espaces de liberté. D'ailleurs c'est logique sinon pourquoi aurait-il écrit un livre nommé "l'éthique", sur 15 ans, si on ne pouvait rien changer. Toute son œuvre est autour du changement du "traité de la réforme de l'entendement en passant par le TTP en finissant par l'Ethique et par tous ces autres écrits...