Le Problème INQUIÉTANT de la Psychiatrie d'Aujourd'hui 

Monsieur Besse, monsieur Pavlovici, je vous remercie sincèrement pour cette fabuleuse vidéo qui est pleine de sens et de véracité, en tout cas me concernant. J'ai vécu au détail prés ce que vient de raconter monsieur Pavlovici, on m'a diagnostiqué il y a déjà 10 ans une psychose et suite à cela un traitement à vie à base de neuroleptique à démarrer, sans aucun suivi thérapeutique et sans aucune tentative de sevrage post-thérapeutique. Quand je posais la question à un psychiatre (j'en ai rencontré quatres il me semble tout au long de ce parcours compliqué.) de savoir si j'allais pouvoir arrêter ces médicaments un jour qui me ruinait la vie d'un point de vue comportemental et physique, personne ne m'a jamais répondu oui ... Tout au mieux j'entendais : "on ne sait pas, peut-être...". Récemment, il y a maintenant plus d'un an, j'ai rencontré, ou plutôt trouver ... après plusieurs essai infructueux, une thérapeute avec qui j'ai pu construire un lien de confiance et explorer les méandres de ma psyché et aussi et surtout de mon corps, et même avant de commencer ce processus d'exploration le simple fait d'être sortie de la case des "malades mentaux" en comprenant le mécanismes globaux d'une atteinte psychosomatique grâce aux ouvrage de Monsieur Bessel Van Der Kolk et bien d'autres j'ai commencé à sortir de cette grotte obscure et infernal, et à quitter progressivement le monde de la dépendance social à vie et de la rumination. Je ne prends plus de médicament à présent, je me sens bien et de plus en plus vivant, je n'ai plus de symptômes et je me suis très bien réintégré professionellement et socialement ... J'ai compris et je me suis souvenu 11 ans après que cette psychose, qui avait été posé sans être questionnée, avait été poser à causes de soi-disant "hallucinations auditives" ... Après ce travail avec ma thérapeute j'ai compris que ces "hallucinations" était en réalité des souvenirs qui ont été transformé au gré du temps par un mécanisme traumatique. Quelques questions et des gens comme vous, Julien Besse et Bogdan Pavlovici, aurait suffit à m'apporter de la compréhension, l'aide et de la confiance dont j'avais tant besoin à l'époque mais enfin je suis quand même heureux d'avoir pu sortir de tout cela dès à présent et de me connaitre et de me reconnaitre de plus en plus chaque jour. Un grand merci pour cette vidéo et je peux peut-être vous proposer un nouveau modèle d'interview intéressant : pourquoi ne pas essayer d'interviewer des personnes non-thérapeute qui ont réussi à établir une bonne résilience vis à vis de certaines maladies ? (psychique ou non) à travers le prisme des méthodes thérapeutiques dont vous parler régulièrement et même d'autres méthodes comme le traitement du stress post-traumatique ? Je pense que vous seriez surpris des éléments pratico-pratiques que ces personnes pourrait vous apporter dans vos interview. En vous remerciant du fond du cœur.

aaaaaaaaaaaaaahhhhh qu'est-ce que ça fait du bien ce genre de vidéo! merci à tous les deux! Mon expérience pro (ASE et CMPP) avec la collaboration médicale me font voir que oui, le diagnostique est bien en train de prendre une place énorme! En CMPP nous avions alertés avec mes collègues thérapeutes du danger de devenir une "machine à diagnostiques" et c'est ce qu'il s'est passé. Même les familles viennent le plus souvent avec une demande de diag, sans forcément vouloir ensuite une prise en charge, c'est l'étiquette qui compte... Je suis formée à la PNL, hypnose et systémique: heureusement ces outils m'ont permi de me détacher de cela, et comme le dit Dr PAVLOVICI: de voir au delà! Un grand merci!

Je suis d'accord, un diagnostic n'est pas une fin en soi, cela vient effectivement pointer un syndrome, donc un ensemble de problématiques, qui sont à prendre en compte et à accompagner en tant que telles. Ma fille aînée a un TDA-H, cela ne vient pas définir sa personnalité, ni ses vécus singuliers en tant que personne. Le bénéfice que je vois à son diagnostic est qu'elle puisse être reconnue dans ses difficultés, et obtenir les aides qui lui correspondent, que ce soient des aides humaines, des aides scolaires, etc., qui lui permettent une inclusion suffisante dans la vie de tous les jours.

Nouvellement arrivé sur la chaîne, je suis thérapeute systémique et orientation solution. Forme en emdr depuis 26 ans je respire! Enfin un discours i tellement.t émana.t de la psychiatrie. Combien de vies gâchées !? En ce qui concerne les nouveaux diagnostics, je confirme, le rapport bénéfice/ risque est nettement.t défavorable. L'éducatif doit rester la priorité . Le prix de la désignation est exorbitant

En effet si un "diagnostic" peut être libérateur (émotionnellement) pour la personne qui souffre, vouloir classifier tous les symptômes selon un catalogue peut aussi être stigmatisant et être un obstacle à l'exploration des causes et des origines. Le symptôme n'est pas la maladie.

Le problème ne vient pas que de la psychiatrie, il vient de l'ensemble de notre société et de sa construction administrative à tous les étages. La mécanisation de la santé et de l'éducation est en marche plus que jamais, et cela touche les soignants et les patients. Nous sommes dans un monde où tout doit être simple et rapide. C'est l'ère du clic-solution que tous les praticiens en libéral connaissent bien... Notre société toute entière est touchée et de cela découle une perte de sens au travail et dans les familles, de l'épuisement, du repli dans un individualisme forcené et une grande lassitude collective. Créer des catégories rassureprécisément

1000 MERCI. J'ai entendu en une synthèse lumineuse et sagace la description d'une clé de voûte qui changeront enfin notre humanité pour le mieux.

Merci pour cette vidéo. Je partage ce constat. Dans l’approche sur laquelle je m’appuie principalement - la maieusthesie - nous considérons le symptôme comme un signal qui attire notre attention vers une source plus profonde et souvent cachée, afin qu’elle puisse être révélée, rencontrée, reconnue et accueillie.

Témoignage extrêmement puissant... Difficile à faire entendre à certains professionnels, tellement présents, notamment dans les écoles. Merci pour votre travail Julien Besse!

Ce fût bref mais passionnant et quand même riche en informations. Et en plus, il y a des sources pour approfondir la problématique... Merci 👍

bonsoir à tous et merci toi julien et à vous Mr Bogdan Pavlovici La confusion persistante entre les maladies et les symptômes, héritée depuis Freud, a engendré une stigmatisation et une incompréhension accrues des troubles mentaux, contribuant ainsi à la détresse des patients en limitant l'accès à des traitements adaptés et en renforçant les préjugés sociaux. Vive la perspective holistique, entre autre, centrée sur les besoins individuels !.😉 merci pour cette vidéo enrichissante et qui fait réflechir

A suivre merci pour cette petite pensée Très court me fait gagner beaucoup de temps .

Il est incroyable !! J’ai un TDAH et ce genre de pb j’en ai souvent entendu parler donc c’est bien qu’il le souligne !!

Très chouette vidéo .....Un autre échange est possible qui encourage la sortie de tout réductionnisme interprétatif !!

Superbe vidéo le sujet abordé et primordial surtout que la psychiatrie n’a pas bougé depuis 80 ans ils ont toujours la même approche de ces maladies vidéo aussi intéressante que les psy Live de la psychologue Lucie Allard qui est aussi formatrice à sa méthode très intéressante merci

Bonjour Julien, travaillant en pédopsychiatrie je ne peux que souscrire à ce qui est exprimé dans cette vidéo. La pharmacologie si elle est une béquille dans certaines conditions ne peut pas être exclusive dans le traitement de la souffrance des systèmes familiaux . Le processus actuel de soin semble plus axés sur un turn over des "patients désignés" avec une "expertise" que sur un accompagnement de qualité (selon mes critères), avec du temps dédié. Je pense que cela fait partie des éléments importants d'épuisement pour les soignants qui sont en quête de sens et de temps pour co-construire dans un cadre sécure avec les familles. J'ai parfois l'impression de devoir répondre à une logique de gestion plus que de soin. Bref, merci infiniment pour cette vidéo et pour tout ce que tu partages.

A ceci s'ajoute que bien souvent 1 diagnostic = 1 traitement alors que chaque individu est différent et qu'il répond donc différemment aux soins. J'en veux pour exemple les enfants autistes avec lesquels j'ai travaillé, certains font d'énormes progrès (à quel prix parfois, mais c'est un autre débat) avec des approches comportementalistes, d'autres au contraire développent des troubles encore plus grands par ces approches très robotisées parfois. Le problème c'est que certaines techniques deviennent des dogmes et qu'on doit absolument mettre des gens dans des cases et que pour nos cerveaux soi-disant évolués, il est difficile d'envisager qu'on puisse remplir plusieurs cases ou ne les remplir qu'à moitié. D'où l'expression peut-être "il lui manque une case"? 🙂 Le diagnostic devrait être "autiste MAIS....",

D'une façon ou d'une autre, nous devons classer pour organiser, simplifier ou communiquer avec peu de mots. Maintenant aucune forme catégorielle ne peut résumer en un mot toute la souffrance derrière un état... Un espace subjectif restera toujours, qui nous obligera et ne pas enfermer le patient dans un mot. C'est le débat qui a abouti aux modes catégoriels et dimensionnels... On en a pas fini.😅😊

J'en parle souvent avec mon collègue, nous travaillons tous les deux en psychiatrie et nous sommes assez d'accord que le diagnostique nous importe peu dans nos prises en soin, simplement la cohorte de symptômes qui va nous guider dans nos propositions et accompagnements puis à la découverte du patient lui même. Si un truc m'a beaucoup choqué en arrivant en psychiatrie c'est qu'elle n'a pas beaucoup évoluée depuis au moins les années 80 et que ça devient pesant pour les patients... Nombreux sont les patients chronicisés de 10-20-30 ans et qui sont devenu leur diagnostique... (en plus de ça je vois des diagnostiques posés à l'arrache tous les jours, des gens diagnostiqués en une seule consult, etc, etc, donc qu'est-ce que ce diagnostique veut vraiment dire de la personne? )

Merci Julien pour cette vidéo toujours plaisante à écouter. Je m interroge n est pas aussi un problème de diagnostic différentiel qui se pose aujourd'hui plutôt que le diagnostic en tant que tel ? Et si nous sommes dans une démarche diagnostique ( avec toute la dimansion de l eval fonctionnelle) la résultante n'est pas la même avec une prise en compte de l ensemble des dimensions... nous éviterons ces erreurs de diagnostic d abord et lorsqu'on dit démarche le but n'est pas de poser un diag pour poser un diag mais bien accompagner la personne dans sa singularité en mettant en avant ses besoins ses potentialités.. Merci en tout cas ça ouvre la réflexion

J’adore ! Merciiiii

Oui derrière les symptômes, c’est bien de chercher la source pour guérir

Merci pour cette vidéo très utile 👍

J’ai l’impression que cette prolifération alarmante des diagnostics en psychiatrie et en partie lié par notre système bureaucratique où toute chose cherche à être expliquer simplement avec une étiquette pour justifier des perturbations de la vie scolaire professionnelle. Typiquement on demande un diagnostic de TDAH ou de TSA pour pouvoir obtenir des aménagements scolaires professionnelles et des aides sociales comme pour justifier de faire une demande de dossier MDPH. Ou bien quand on doit justifier une absence de longue durée en posant un diagnostic de dépression pour satisfaire les RH du lieu de travail du patient. La réalité est beaucoup plus complexe et ne nécessite pas constamment la pose d’un diagnostic mais notre société bureaucratique nous ordonne une explication simple et rapide pour justifier le fait que l’on ne peut pas être « fonctionnelle » comme les autres vu par le système éducatif, de sécurité sociale et dans le monde du travail où la productivité est la chose la plus importante qui soit.

Merci pour cette interpellation qui sonne très juste : écouter le patient et prendre le temps d'explorer les origines des troubles au-delà des symptômes apparents. N'ayant jamais consulté en psychiatrie, je ne peux pas partager 1 expérience personnelle. Qu'est-ce qui amène à ces diagnostiques superficiels ? Le manque de temps ? La pression des patients ou de l'entourage qui veut 1 réponse "rapide" (en apparence) ? Peut-être que le patient n'est pas encore prêt à explorer la cause profonde. Dans tous les cas, le traitement du symptôme aura 1 efficacité limitée dans le temps. Donc il y a fort à parier que le patient reviendra et peut-être sera-t-il alors prêt ...

Eloquent+++Et nvelle musique 👌

J'ajouterai aussi qu'une fois qu'on a un diagnostic, cela en exclut souvent un autre. Alors tout comportement est mis sur le compte de la "maladie" officielle et on ne prend pas en compte que la personne peut avoir autre chose qui pourrait être soigné ou soulagé...

Pourquoi avoir invité un pedopsy pour parler du diagnostic? Les problématiques sont très différentes, en ce qui concerne les diag, pour les adultes et les enfants… du coup, en ce qui me concerne ça brouille le message de la vidéo Par ailleurs, il est bon de rappeler que depuis la loi Kouchner, il est obligatoire de donner son diagnostic à une personne qui le demande, c’est un droit pour les patients et un devoir pour les médecins, c’est aussi naturellement une raison de l’augmentation du nombre de diagnostics.

Est ce que le diagnostic est vraiment le problème? C'est une hypothèse qu'on pose au depart pour proposer l'accompagnement le plus adapté derrière. Ça indique une direction et si l'information est correctement transmise ça n'enleve rien à la singularité de chacun. Le problème c'est que déjà accéder à un professionnel de santé mentale en France aujourd'hui c'est un parcours du combattant, le diagnostic derrière franchement c'est difficile à obtenir aussi, et une fois posé (quand on le peut) beaucoup de professionnels ne proposent pas d'accompagnement derrière et en reste là (type TDAH avec une liste imbuvable de recommandations pédagogiques). La seule illustration dans cette vidéo c'est un cas stéréotypé qui vise le sensationnel (un bon rappel de ce à quoi ressemblaient mes cours en psychanalyse) dont on se demande ce qu'il en est vraiment pour oa patiente (au fait ça a donné quelque chose sa plainte ? Il y a eu une reconnaissance de son statut de victime? Une condamnation ?). Mais il semble que le psychiatre qui évoque les symptômes qui "disparaissent comme neige au soleil" ne soit pas celui qui ai proposé un accompagnement thérapeutique à la patiente. Le joli graphique sans aucune donnée derrière c'est un bon support pour appuyer les propos, mais c'est juste marketing.... Elles sont où les données scientifiques sur cette explosion de diagnostic ET le lien de causalité à des effets néfastes ?

Un discours pas du tout nuancé. SVP on est si en retard en France sur la reconnaissance et la prise en charge de certains troubles comme le TDAH, alors que des accompagnements hyper efficaces existent ! Ca change des vies ! Comment peut-on désigner le TDAH en France alors que nous sommes les derniers en Europe sur le sujet ? Et le Dr dit ça tranquillement et justifie ça par des anecdotes... Très déçu.

Le questionnaire ACE par exemple montre bien qu'il n'y a pas de contradiction en soi entre une approche diagnostique catégorielle d'une part, et une approche diagnostique fonctionnelle et l'approche thérapeutique etc. On peut avoir une fibromyalgie ET avoir vécu des traumas, c'est pas en contradiction. Et vous tirez des conclusions à partir de cas individuels c'est un niveau de preuve tres bas, prompt au biais de confirmation. C'est dommage je trouve de tomber dans un sectarisme d'approche systémique...et de s'éloigner de l'approche scientifique. Le tdah par exemple a une dimension neurodéveloppementale indéniable, ce n'est pas toujours à relier à des traumas ou problèmes familiaux.... "Les coulisses du symptôme".... Pourquoi pas faire pareil pour la schizophrénie par ex ? Est ce toujours lié à l'injonction paradoxale de la mère ? Non c'est inaudible ce discours là du coup vous voud rabattez sur des diagnostics moins connus. Le DSM n'a jamais eu pour but d'amener des explications étiologiques c'est donc un procès malhonnête je trouve. En outre, en psychiatrie la majorité des maladies sont des syndromes et sont forcément en parti "construits". Je ne questionne pas le savoir faire de ce thérapeute mais plutôt le raisonnement. Aucune référence à la recherche scientifique actuelle c'est un problème, il y aurait des choses à dire sur les diagnostics catégorielles, mais probablement beaucoup plus pondérées... Un certain courant de la systèmie ressemble à une psychanalyse bis. On se fit à des discours seduisants par des figures d'autorité en multipliant les biais de confirmation theoriques et idéologiques.

La problématique est à mon sens un peu plus large que ça encore. Dans la mesure où pour, dans le cas de la pédopsychiatrie,0 il est fréquemment nécessaire d'etayer dans les diverses strates de vie de l'enfant. Comment obtenir les aménagements nécessaires auprès de la MDPH sans diagnostic ? Réponse ça sera non... Je trouve l'exemple du TDAH un peu malheureux, notamment l'allusion aux laboratoires pharmaceutiques. Oui certains enfants sont diagnostiqués à tort sans réelle thérapie de fond mais beaucoup bénéficient aussi d'un accompagnement et d'un traitement qui leur permet de ne pas être impactés dans leurs apprentissages et dans la construction de l'estime de soi. Alors oui tout n'est pas TDAH mais ce discours dessert énormément les enfants et les familles qui y sont confrontés.