C'est une des tendances actuelles des sports de glisse: le pumptrack. Un serpentin d'asphalte qui vu du ciel ressemblerait presque à une piste de bobsleigh. Une succession de virages surélevés et de bosses, un concentré de fun et de sensations. C'est dans la banlieue de Genk, au beau milieu d'une forêt de pins où se loge le centre sportif Kattevennen de Sport Vlaanderen (l'ADEPS Flamand) que se situe actuellement la seule piste de Pumptrack de Belgique. "Plusieurs projets sont à l'étude ailleurs" explique Antoine Attout, responsable du développement pour Velosolutions Belgique, filiale d'une société suisse qui construit ce type de piste aux quatre coins de l'Europe. "A Anvers, Leuven, Bruxelles mais aussi en Wallonie".
Ici, tout le monde vient chercher la même chose: la glisse et l'adrénaline, qu'importe l'âge et le nombre de roues. "Le pumptrack, c'est un terrain de jeu accessible à tout ce qui roule" poursuit Antoine Attout. "De la trottinette, du skate, du VTT, du BMX et même de la draisienne."
Un environnement idéal pour l'apprentissage du vélo. Comme le confirme, Arnaud Dubois, ancien pilote professionnel, triple champion d'Europe et multiple champion de Belgique aujourd'hui coach de BMX. "Le pumptrack, c'est parfait pour apprendre les trajectoires, l'anticipation et parfaire son pilotage. Mais quand on élève un peu le niveau, c'est une discipline très exigeante physiquement qui demande une certaine endurance parce qu'il faut sans cesse pomper avec ses bras et ses jambes pour conserver sa vitesse de base puisqu'on pédale très peu. Le principe, c'est qu'il faut utiliser le mouvement de son corps pour parvenir à une certaine fluidité pour enchaîner les virages relevés. Il faut sans cesse être sur ses gardes puisque derrière une bosse, il y a un virage et derrière le virage, une autre bosse. Il faut donc anticiper en permanence et garder le regard au loin pour enchaîner les obstacles avec fluidité et jouer avec les courbes de la piste."
Une discipline jeune et en plein boom, désormais reconnue par l'Union Cycliste Internationale (UCI), qui dispose déjà de ses propres championnats du monde et qui ne demande qu'à grandir.
Source rtbf sport "David Bertrand"
14 июн 2020