NewsJardinTV, la chaîne qui déchaîne la passion pour les plantes, les jardins, la botanique, la nature et le jardinage, est heureuse de vous présenter ce numéro 151 de son émission journalière : « Le Quotidien du Jardin ».
Patrick Mioulane, le rédacteur en chef de NewsJardinTV, répond à notre abonné TheEnrugoproxy, qui nous pose la question suivante :
Que conseillez-vous pour lutter contre la cloque du pêcher ?
La cloque du pêcher est une maladie cryptogamique provoquée par un champignon (Taphrina deformans), qui nuit fortement aux arbres producteurs de pêches et de nectarines. Elle doit son nom aux boursouflures caractéristiques des feuilles infectées.
La cloque du pêcher s’attaque aux jeunes pousses. Les feuilles atteintes changent de couleur, et deviennent rouge ou vert jaunâtre car la présence du mycélium dans les cellules du limbe altère la chlorophylle. Les feuilles prennent un aspect tordu, crispé et enroulé en spirale, puis elles s'épaississent et se cloquent au fur et à mesure que l'infestation progresse.
Petit à petit la coloration rouge s’atténue, tandis que se forme à la surface supérieure des feuilles un dépôt grisâtre ou poudreux constitué par les spores du champignon. Les feuilles malades brunissent, se flétrissent et tombent fin juin ou début juillet.
Souvent, les yeux dormants se réveillent et permettent une nouvelle feuillaison. Par ailleurs, au fur et à mesure que les feuilles se développent et parviennent à maturité, elles se montrent moins vulnérables à l'infection.
Les pousses terminales atteintes sont anormalement courtes, avec une apparence boursouflée et une couleur vert pâle ou jaune. Elles ne produisent que des feuilles cloquées et finissent par dépérir. Des écoulements de gomme surviennent fréquemment.
La mise à fruits est déjà problématique l'année de l'infection avec le plus souvent une chute prématurée, mais la fructification est très réduite ou nulle l'année suivante.
On observe une sensibilité accrue au froid de l'arbre qui souvent meurt après 3 à 5 années d’attaques successives, en raison de la chute prématurée du feuillage.
Les spores du champignon (Taphrina deformans) sont produites sur les feuilles des pêchers infectés et se logent sur les rameaux, où elles demeurent jusqu’au printemps suivant. Les spores migrent alors dans les bourgeons dès qu’ils sortent de leur dormance hivernale, commencent à se gonfler puis à s'ouvrir.
Un temps frais (entre 7 et 12 °C) et humide pendant le débourrement favorise la prolifération de la cloque du pêcher dont le effets sont alors plus dévastateurs. À l’inverse, une rosée importante, des pluies légères et des chaleurs précoces au printemps nuisent à l’expansion de la maladie.
La cloque du pêcher ne présente pas la même gravité dans toutes les régions. En Île-de-France par exemple, un pêcher sera défeuillé complètement si l’on ne le protège pas par un traitement approprié.
Seules les actions préventives sont efficaces, les traitements effectués à la fin du printemps, après l'ouverture des bourgeons, ou pendant l'été, n’ont aucune action.
Deux périodes d’intervention doivent être mémorisées : la fin de l'automne, lorsque les deux tiers des feuilles sont tombées et le début du printemps, avant l'ouverture des bourgeons. C’est le moment où il faut protéger l'arbre avec du cuivre qui est la seule matière active homologuée et autorisée pour les jardins d’amateur. On pulvérise de la bouillie bordelaise ou de l’oxychlorure de cuivre, substance plus efficace pour la cloque du pêcher.
Pour éviter la propagation de la cloque du pêcher, coupez les jeunes pousses attaquées dès les premiers symptômes, ramassez les fruits et les feuilles malades tombés prématurément.
Comme toujours en matière de soins aux plantes on trouve des astuces que vous pouvez toujours essayer sans toutefois en attendre des merveilles :
• Incorporer dans la terre près des racines des morceaux de tuyaux de cuivre ou de vieille gouttière de zinc de 20 cm2 au moins : on dit qu’après 2 ans, la cloque du pêcher a disparu !
Pour éviter la maladie, certains conseillent de planter de l'ail au pied de l’arbre. Il est plus efficace de pulvériser en préventif de l’huile essentielle d’ail qui peut remplacer le cuivre et tester l’efficacité de l’huile essentielle d’orange (Oriange de Solabiol) sur cette maladie.
Enfin, il faut vérifier que le sol ne manque pas de zinc et de bore deux oligo-éléments qui renforcent réellement les résistances naturelles de la plante.
Merci d’avoir suivi cette émission journalière. Nous espérons que notre vidéo vous aura plu. Notre équipe vous souhaite de passer d’agréables moments et vous donne rendez-vous demain à partir de 19 h pour un nouveau numéro de notre émission : « LE QUOTIDIEN DU JARDIN ». C’est sur NewsJardinTV et nulle part ailleurs !
Patrick répondra à cette question :
Je viens de voir une information disant que le rosier ‘Emera’ aurait obtenu une distinction internationale. Pouvez-vous m’en dire plus sur cette variété ?
21 мар 2023