Le sol sans arrosage à la pépinière. En lien avec la polémique !!! 

Tes vidéos sont très intéressantes et ton approche mérite d'être saluée. Pour cette démonstration, je ne suis pas vraiment convaincu, ce que tu constates est une réalité mais cela dépend de nombreux paramètres et des différences de qualité du sol. Il faut aussi et surtout prendre en compte d'autres facteurs comme le battage quand il pleut qui tasse énormément les sols nus et donc la porosité qui se trouve nettement amoindrie sur des sols nus avec l'eau qui ruisselle et emporte la terre avec elle. Il me semble évident qu'un sol couvert maintient une vie indispensable à la fertilité des sols, comme dans la nature et c'est vraiment ce vers quoi il faut tendre en agriculture. Bonne continuation et bravo pour tout ce partage et ce questionnement qui est très instructif!

Pour la création de ma pépinière, je commence à créer des keylines " le terrain est un peu dénivelé." Merci pour tes conseils 👍🌳

Chez moi le sol de la prairie avec des herbes de 60 cm de haut (un vrai sol enherbé et non tassé) est hyper humide sous l'herbe et pourtant c'est un sol drainant. S'il y a une règle de base pour moi quand on veut exposer une idée c'est de ne pas généraliser son cas comme un fait, c'est juste un exemple, dans une situation précise, sur du court terme, et qui ne prend pas en compte les autres paramètres (vie du sol donc fertilité sur le long terme, érosion, intrants pour compenser l'absence de création de fertilité par la vie du sol, etc...), sans même parler de biodiversité.

Bonjour Thomas, Merci pour toutes tes vidéos très instructives. Où as-tu appris tout ça ? Et depuis combien de temps as-tu ta pépinière ? A bientôt

Je préfère un sol paillé ça garde mieux l’humidité et aussi ça nourrit la terre et ça évite l’érosion

Bonjour Thomas, est ce que cette expérience fonctionne pour tous types de sols ? Où j'habite les sols sont de type rendzine ou groies légères.

Merci. Très interressant !

Merci pour le partage. Ici en Normandie je suis envahi de campagnols....et je paille ( sol argileux)... avant je binais et pas de campagnols 😉🤣🤣. Comme quoi, il n'y a pas qu'une vérité. Bon courage

Cc Thomas Je suis dans le Var , si j'enlève mon paillage je vais devoir arroser 3 fois plus !!

Je comprends l'intention de ta vidéo mais c'est un peu énervant quand même de dire que le binage c'est ok ou que ça vaut bien un paillage quand c'est possible, compte tenu des enjeux actuels. Surtout qu'avoir déjà ce discours alors même que tu viens de t'installer, ça ne présage rien de bon... J'entends que tu veuilles légitimer le fait d'avoir un sol nu vu les campagnols que tu te tapes, surtout dans le nord avec les monocultures et la dévastation des sols qui a lieu depuis le remembrement. Mais c'est vraiment une vision à très court terme que tu présentes là, en partie erronée qui plus est. Tu parle de l'eau comme d'un stock à gérer alors que c'est un flux qui suit des cycles complexes et qui mobilise une quantité de facteurs dont aucun n'est abordé ici. Alors je vais pas rentrer dans le détail ni parler de tout les thèmes liés, mais il faut que je nuance ce que tu nous dit là, parce qu'il y a matière à contredire. D'après la science, d'après une partie des recherches en cours et d'après toutes les expérimentations sérieuses en cours sur ces questions, un sol nu c'est synonyme de diminution de sa mésoporosité et de son taux de matières organiques, donc de la perte de sa capacité à absorber, garder et gérer l'eau ; de la création d'une couche imperméable à 20-30cm sous la surface qui empêche les échanges d'eaux avec les couches inférieures, donc ruissellement des pluies, lessivages, érosions, sécheresses plus fortes, baisse du niveau des nappes, j'en passe. Et si on pousse un peu la question, c'est aussi synonyme d'une photosynthèse moins importante, donc de la baisse de la quantité d'eau dans le système en général, d'une absence de racines qui enfouissent l'eau, etc etc. Je sors pas ça de nulle part, ça fait l'objet de publications scientifiques sérieuses et il y a pas mal d'agriculteurs qui constatent tout ça d'eux mêmes. La comparaison faite dans la vidéo avec le sol enherbé n'a aucun poids je trouve. Déjà parce que les sols chez toi ont été détruits pendant des décennies et sont couverts de graminées qui peinent à réparer ce qu'elles peuvent en tant que pionnières, donc c'est comme comparer son sol entretenu avec un sol mort. Ensuite parce que justement tu as entretenu la parcelle que tu cultives, tu en prends soin, tu l'as amendé, probablement que tu fais tourner de l'engrais vert dessus, etc. L'eau qui reste là dedans est en partie liée à cet entretient. Le "paillage de terre" ça n'influence que très légèrement la capacité de ton sol à garder l'eau. Le binage dans ce contexte, c'est uniquement du désherbage anti croute de battance, mais comme il ne pleut pas et que tu n'arrose pas c'est juste du désherbage (on néglige l'eau de condensation qui de doute façon ne peut pas se condenser au sol vu qu'il est plus chaud que l'air)... Pour le reste des avantages qu'on attribut au binage (empêcher la remontée d'eau par capillarité, pénétration de l'oxygène, réchauffement du sol), ce sont des choses qu'il faut remettre sur la table en tenant compte du contexte climatique et des recherches récentes. Un binage vaut 2 arrosages en agriculture conventionnelle, mais vaut -10 en agroforesterie avec couverts permanents. Tout dépend du point de référence, mais les désavantages qu'on lui connait aujourd'hui comparé à un couvert (vivants c'est mieux) suffisent à le rendre obsolète dans la plupart des situations. Surtout que là on ne parle que de l'eau, pas de tout l'écosystème - faunes auxiliaires, biomasse, mycorhizes, etc ; si on inclut tout ça (et il faut le faire), un sol nu/biné c'est juste la mort. Qu'est ce que tu en penses ? Si on prend le thème de la matière organique par exemple, son taux est systématiquement en baisse dans un sol nu, ce qui créer effectivement des déserts sur le long terme (ça va moins vite en utilisant des engrais vert comme tu le fais, certes). Pour empêcher que cela arrive et surtout pour continuer à produire des plantes convenables, il faut donc que tu amendes périodiquement avec des intrants. Là on touche au sujet de l'énergie, notamment fossile, qui, utilisée dans une machine telle qu'un tracteur (pour désherber par exemple), produit sur l'environnement l'effet exactement opposé à ce que (je suppose) tu cherches à faire en cultivant et en vendant des arbres. De là, on pourrait discuter de la dépendance du système de production à ce type d'énergie, dont on ne dispose qu'en quantités infinitésimales sur le territoire métropolitain (en lien avec la polémique Russe !); ou parler du temps de travail qu'implique un binage fréquent, et mettre en évidence l'insoutenabilité d'une telle pratique sur le long terme sans la dite énergie fossile dont on aimerait diminuer l'usage (et sans se briser le dos au bout de quelques années). Par rapport au campagnol, c'est en effet un bel emmerdeur, mais qui arrive à pulluler justement à cause de notre mécompréhension du vivant. C'est aujourd'hui un problème de politique tu territoire (tu peux pas commencer à essayer de convaincre tous tes voisins agriculteurs de replanter des bocages et de diversifier leurs cultures pour diminuer la propagation des campagnols) donc ton choix de ne pas couvrir le sol est tout à fait légitime. Mais il faut le présenter de cette façon, pas comme une option parmi d'autres qui serait tout à fait envisageable par n'importe qui pour avoir de l'eau ! Non ? Je suppose que c'était pas ton intention mais c'est ce que ta vidéo dit. Petite histoire pour se détendre : Une théorie très solide et appuyée par l'archéologie, décrite par l'historien James C. Scott entre autres, indique que les prémices de l'agriculture "conventionnelle" ont vu le jour dans des zones où c'est la nature qui désherbait, et non les humains. Nos ancêtres préhistoriques utilisaient largement le feu pour mettre une terre à nue et l'enrichir de ses cendres avant d'y planter toutes sortes de cultures pour quelques années. Puis ils se déplaçaient plus loin quand la terre ne produisait plus assez. Des tribus installées dans des zones humides, sujettes aux crues et décrues, auraient pu remarquer que le fleuve, se retirant, laissait la terre à nue, irriguée, enrichie de limons, et donc propice à une culture. Opportunistes, ces tribus y cultivaient comme elles le faisaient avec le feu, mais en semant des annuelles, la crue suivante limitant la culture dans le temps. Selon cette théorie, l'agriculture d'aujourd'hui peut-être vu comme une tentative sans cesse renouvelée de reproduire ces conditions pour forcer un contexte agricole et une culture spécifique à un endroit impropre à ce type de pratiques au départ. Avec en prime une charge de travail supplémentaire colossale... Autrement, bonne continuation à la pépinière !

Il y a une polémique ?

A croire que les jardiniers n'ont que ça à faire.