Savais-tu que l’une de ces personnes est décédée sur photo ?
La photo mortuaire à l'époque victorienne était une pratique assez répandue, qui consistait à photographier les personnes décédées. Cette tradition a pris de l'ampleur au milieu du XIXe siècle, notamment en Angleterre et aux États-Unis, grâce à l’essor de la photographie.
Le rapport à la mort était bien différent, moins tabou, si bien que les morgues étaient par exemple ouvertes au public.
Avec l'essor de la photographie dans les années 1840, il est devenu possible pour les familles de conserver une image de leurs proches, même après leur mort. À cette époque, la mortalité infantile était élevée et les maladies étaient fréquentes, ce qui faisait de la mort une réalité omniprésente dans la vie quotidienne.
Les photos mortuaires permettaient de garder un souvenir concret du défunt. Pour beaucoup, c'était la seule photographie jamais prise de la personne, surtout lorsqu'il s'agissait d'enfants. Ces images faisaient partie des rituels de deuil et étaient souvent intégrées dans des albums de famille ou exposées dans des cadres à la maison.
Les défunts étaient parfois disposés de manière à paraître endormis ou assis naturellement, grâce à des dispositifs qui les soutenaient, les faisant paraître aussi vivants que possible. Les photographies incluaient souvent des objets personnels, des fleurs ou des symboles religieux, et les enfants étaient fréquemment photographiés avec leurs jouets.
Au début du XXe siècle, les progrès médicaux, qui ont réduit la mortalité infantile, ainsi que l'évolution des attitudes envers la mort, ont rendu cette pratique moins courante. L'apparition de la photographie de famille et de nouvelles formes de commémoration ont également contribué au déclin de la photo post-mortem.
29 сен 2024
